Droits des femmes: Plus de 16000 personnes sensibilisées



Droits des femmes: Plus de 16000 personnes sensibilisées
La campagne de sensibilisation sur la promotion des droits des femmes organisée depuis un an par l’Association des femmes chefs de famille (AFCF) en partenariat avec le PASOC (Projet d’appui à la société civile et à la bonne gouvernance) a pris fin ce 30 novembre dernier. Les deux partenaires au projet ont organisé un atelier de restitution ...


...à l’hôtel Khatter en présence des acteurs et de la société civile. Dans un mot prononcé à cette occasion, Aminetou Mint El Moctar présidente de l’Afcf a déclaré que «la méconnaissance des juridictions nationales et l’absence de l’application de ce qui existe déjà comme lois pour la femme mauritanienne, longtemps maintenue hors du circuit de responsabilité et des centres de décision», comme la plupart de ses consoeurs d’Afrique et du monde arabe, constituent des handicaps à la promotion de la femme et sa marche vers l’égalité et l’émancipation ». Le projet a concerné la vulgarisation du Code du Statut personnel, la sensibilisation des populations sur les mécanismes de protection des droits humains, l’ouverture des débats sur la levée des réserves sur la CEDEF avec les oulémas, les parlementaires et les avocats, la promotion d’un plaidoyer auprès de tous les acteurs concernés par la levée sur la convention relative à toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes (CEDEF) … pour un coût global de 8.702.500 ouguiyas dont 7.832.250 ouguiyas du Pasoc et 870.000 ouguiyas comme apport personnel de l’Afcf. M. François Sorba, représentant du PASOC a indiqué que le projet a utilisé deux axes à savoir toucher les acteurs, les femmes, en particulier les jeunes filles et les élus.

Il a loué les efforts fournis par l’Afcf dans ce travail titanesque car il n’était pas évident de réussir un tel projet pour la simple raison que les difficultés sont nombreuses et les chemins pleins d’embûches. Quant à M. Sarr Mamadou du Fonadh, il s’est félicité du partenariat Afcf/Pasoc pour le rôle éminemment joué par l’Afcf en tant qu’acteur et le Pasoc en tant que bailleur. Selon lui, l’opinion a pris connaissance du rôle joué par l’Afcf et l’importance de la promotion des droits des femmes.
Par rapport à l’esprit du projet, ce dernier va à coup sûr contribuer au renforcement de la place de la femme dans la société à travers la vulgarisation et la diffusion des droits de celle-ci auprès des acteurs de la vie publique et des populations. Dans ce registre, durant les 24 campagnes de sensibilisations organisées à Nouakchott, 3000 personnes ont été sensibilisées sur les droits des femmes dont 80 oulémas, 30 professeurs, 6 chefs d’établissements, 480 élèves, 78 handicapés et parents d’handicapés, 2366 basses communautaires, groupements de femmes et coopératives, 40 acteurs politiques et publics dont 11 élus locaux, 8 parlementaires, 5 oulémas, et 16 personnes ressources et responsables d’Ong. Toutes ces personnes sensibilisées ont touchés plusieurs autres.
Le projet a touché également plus de 9000 bénéficiaires indirects par l’implication de la presse. Tout compte fait, à la fin du projet, l’Afcf a sensibilisé plus de 16000 personnes. Ce qui constitue selon l’Afcf, un record par rapport à l’objectif visé.
La coordinatrice du projet, Mme Salimata Sy qui a dressé ce bilan par un brillant exposé à cette occasion, a indiqué que «ce projet a permis d’impulser un partenariat dynamique entre l’Afcf et les autres associations dont certaines se sont illustrées par le travail fourni ». Selon elle, l’engagement et la motivation du militant est la base des performances réalisées par le projet. Toutefois, dira-t-elle, «la méconnaissance des droits est le plus souvent la source des abus et violence commis à l’endroit des femmes. C’est pourquoi, renchérit-elle, l’implication des hommes et le changement des mentalités sont indispensables pour mettre fin aux violences faites aux femmes».
Les femmes et autres animateurs ont révélé comme acquis la levée des tabous par les témoignages faits en public par les femmes sur des questions très intimes, l’impact des conflits familiaux sur l’éducation des enfants, entre autres …
Pour un suivi du travail abattu, il a été proposé la création d’un réseau au niveau du milieu scolaire pour vulgariser les droits fondamentaux par l’insertion dans les programmes scolaires, l’édition d’un journal pour faire ressortir tous les témoignages des populations cibles. Selon Mme Sy, «le résultat est satisfaisant même s’il appartient aux autres de juger en dépit des difficultés rencontrées tout au long de l’exécution du projet. Mais on peut s’en réjouir de l’engagement des élus, de la société civile ainsi que d’autres partenaires pour parvenir à l’amélioration de la situation de la femme. Nous osons espérer qu’on arrivera au changement de mentalité pour donner à la femme la place qui est la sienne».
Compte rendu I. Badiane


Source:
Tahalil

Samedi 5 Décembre 2009
Boolumbal Boolumbal
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