Ceux-là mêmes ; les Ould Henana et consorts, qui, un certain week-end, ont pris les armes au nom de leur tribu, dévasté Nouakchott, semé la mort et la panique au cœur de la capitale,
viennent aujourd’hui réclamer à l’État mauritanien une indemnisation.
Oui, une indemnisation.
Au nom, tenez-vous bien, de “l’équité nationale”. Parce que ceux qu’eux et les leurs ont trucidé, et dont le sang versé constitue une plaie béante pour la nation mauritanienne, demandent aujourd’hui réparation, par cynisme. Ils demandent compensation pour ce même sang, qu’eux et les leurs, ont versé. Quel Cynisme.
Le cynisme a, rarement, atteint un tel sommet.
Oui. Ces bourreaux ou leurs ayant-droits réclament désormais le même statut que les victimes.
Ceux qui ont, par leurs actes ou leur complicité, entretenu le feu de la haine ethnique, se posent aujourd’hui en compagnons de souffrance des Haalpulaaren exécutés, déportés, ou effacés des registres entre 1990 et 1991.
Leur argument ? Ils auraient eux aussi “souffert des événements”.
Une logique d’une absurdité éclatante : comme si un incendiaire devait être indemnisé pour avoir inhalé la fumée du brasier qu’il a lui-même allumé.
Rappelons les faits :
En 1990 et 1991, des centaines de soldats, d’officiers et de fonctionnaires noirs (Haalpulaaren, Soninké, Wolof) ont été pendus, exécutés ou enterrés dans des fosses communes.
Leur seul crime fut d’être nés du mauvais côté de la couleur, dans une République qui se disait une et indivisible.
Leur mémoire hante encore le silence des institutions, ce silence qui, depuis 1966, s’acharne à effacer le noir du récit national.
Et voilà qu’aujourd’hui, certains des plus ardents héritiers du nationalisme tribal arabe se découvrent victimes à leur tour, exigeant de l’État la même réparation que les familles endeuillées.
Non contents d’avoir falsifié l’histoire, ils en réclament maintenant les dividendes. Terrible.
http://xn--chr-7la.es/ Tout.es ;
Le plus effarant n’est pas tant leur audace que le silence complice des autorités. Ce silence qui, à force de prudence politique, se transforme en approbation morale.
Ce silence qui a couvert les pendaisons de 1990, les rafles de 1989, les purges administratives, le génocide biométrique, les effacements de mémoires collectives.
Un silence qui, aujourd’hui encore, continue d’avaliser la hiérarchie raciale comme fondement officieux de la République.
Quel racisme ! Un racisme (mauritanien) qui a atteint un stade supérieur de raffinement.
Oui, après avoir effacé les traces du crime, ils ( les nationalismes arabistes baathistes et nasseriens) effacent désormais les frontières entre victimes et coupables.
Ces nationalistes totalitaristes, sous couvert d’unité nationale, prétendent “réconcilier” en nivelant les douleurs. Un nivellement qui n’est autre qu’une négation.
Nous leur rappellerons toujours que réparer, n’est pas équilibrer les souffrances, mais plutôt, reconnaître le crime, nommer le criminel et restaurer la dignité volée.
Aussi, chers messieurs, pour votre gouverne, que l’on se détrompe, sachez que la Mauritanie ne joue plus seulement qu’avec la honte, elle joue avec le feu.
Ce qui a disloqué le Soudan, la Libye ou la Somalie n’est pas tombé du ciel.
Ces États ont été minés par les mêmes ingrédients : injustice institutionnalisée, mépris ethnique, impunité glorifiée.
Et si rien ne change, ce scénario, tragiquement familier, guette déjà la Mauritanie.
Sachez-le : « chaque jour qui passe sans justice est une pierre de plus posée sur la tombe du pays », me rappelait feu mon père.
Ibrahima Diallo dit Babayel
viennent aujourd’hui réclamer à l’État mauritanien une indemnisation.
Oui, une indemnisation.
Au nom, tenez-vous bien, de “l’équité nationale”. Parce que ceux qu’eux et les leurs ont trucidé, et dont le sang versé constitue une plaie béante pour la nation mauritanienne, demandent aujourd’hui réparation, par cynisme. Ils demandent compensation pour ce même sang, qu’eux et les leurs, ont versé. Quel Cynisme.
Le cynisme a, rarement, atteint un tel sommet.
Oui. Ces bourreaux ou leurs ayant-droits réclament désormais le même statut que les victimes.
Ceux qui ont, par leurs actes ou leur complicité, entretenu le feu de la haine ethnique, se posent aujourd’hui en compagnons de souffrance des Haalpulaaren exécutés, déportés, ou effacés des registres entre 1990 et 1991.
Leur argument ? Ils auraient eux aussi “souffert des événements”.
Une logique d’une absurdité éclatante : comme si un incendiaire devait être indemnisé pour avoir inhalé la fumée du brasier qu’il a lui-même allumé.
Rappelons les faits :
En 1990 et 1991, des centaines de soldats, d’officiers et de fonctionnaires noirs (Haalpulaaren, Soninké, Wolof) ont été pendus, exécutés ou enterrés dans des fosses communes.
Leur seul crime fut d’être nés du mauvais côté de la couleur, dans une République qui se disait une et indivisible.
Leur mémoire hante encore le silence des institutions, ce silence qui, depuis 1966, s’acharne à effacer le noir du récit national.
Et voilà qu’aujourd’hui, certains des plus ardents héritiers du nationalisme tribal arabe se découvrent victimes à leur tour, exigeant de l’État la même réparation que les familles endeuillées.
Non contents d’avoir falsifié l’histoire, ils en réclament maintenant les dividendes. Terrible.
http://xn--chr-7la.es/ Tout.es ;
Le plus effarant n’est pas tant leur audace que le silence complice des autorités. Ce silence qui, à force de prudence politique, se transforme en approbation morale.
Ce silence qui a couvert les pendaisons de 1990, les rafles de 1989, les purges administratives, le génocide biométrique, les effacements de mémoires collectives.
Un silence qui, aujourd’hui encore, continue d’avaliser la hiérarchie raciale comme fondement officieux de la République.
Quel racisme ! Un racisme (mauritanien) qui a atteint un stade supérieur de raffinement.
Oui, après avoir effacé les traces du crime, ils ( les nationalismes arabistes baathistes et nasseriens) effacent désormais les frontières entre victimes et coupables.
Ces nationalistes totalitaristes, sous couvert d’unité nationale, prétendent “réconcilier” en nivelant les douleurs. Un nivellement qui n’est autre qu’une négation.
Nous leur rappellerons toujours que réparer, n’est pas équilibrer les souffrances, mais plutôt, reconnaître le crime, nommer le criminel et restaurer la dignité volée.
Aussi, chers messieurs, pour votre gouverne, que l’on se détrompe, sachez que la Mauritanie ne joue plus seulement qu’avec la honte, elle joue avec le feu.
Ce qui a disloqué le Soudan, la Libye ou la Somalie n’est pas tombé du ciel.
Ces États ont été minés par les mêmes ingrédients : injustice institutionnalisée, mépris ethnique, impunité glorifiée.
Et si rien ne change, ce scénario, tragiquement familier, guette déjà la Mauritanie.
Sachez-le : « chaque jour qui passe sans justice est une pierre de plus posée sur la tombe du pays », me rappelait feu mon père.
Ibrahima Diallo dit Babayel

Actualités












