La séance des questions au gouvernement d'hier a été particulièrement houleuse. Venu pour défendre le budget 2010, le ministre des finances Ousmane Kane a été soumis à un tir nourri du député Moustapha Ould Bedredine, qui là d'abord interrogé sur la contradiction de ses propos avec ceux du gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie (BCM) Sid'Ahmed Ould Rayess.
Il y a trois jours, Kane et Ould Rayess organisaient une conférence de presse consacrée au dossier des trois hommes d'affaires emprisonnés dans le cadre des détournements de la BCM, en l’occurrence Mohamed Ould Noueigued, président-directeur général de la Banque Nationale de Mauritanie (BNM), Mohamed Abdellahi Ould Abdellahi dit Chrif, patron du groupe éponyme (MAOA) et Abdou Maham, commerçant. Les trois appartiennent à la même tribu que l'ancien Chef de l'Etat Maaouiya Ould Taya.
Répondant à un journaliste qui leurs demandait le montant exact réclamé aux détenus, Kane parle de 10 milliards d'ouguiyas alors que Ould Rayess en évoque, lui 15. Lorsque Ould Bedredine demande, à Kane, laquelle des deux versions il faut retenir. Ce dernier répond que la sienne fait foi, "étant donné que les 5 milliards dont parlait Ould Rayess n'ont finalement pas été détournés" (sic).
Ensuite, il précisera que les autorités ont toujours évité de politiser le dossier et demandé, plutôt, à l'opposition, d'éviter de le faire ; selon lui, elle a quand même fini par en faire un usage partisan. Enfin, il rappelle que l'État ne vise aucune tribu en particulier.
La député Nemme Mint Mogueya, de son côté, demande que les autorités accordent à Ould Taya la possibilité de revenir au pays afin d’achever le mandat que lui accorde la constitution ; ayant été élu en 2003 pour 5 ans, il n'en a passé que 2 au pouvoir.
Manifestement remontée, elle dénonce l'arrestation partiale des hommes d'affaires présumés hostiles au régime, "alors que le plus grand baron de la drogue du pays demeure en liberté" ; elle se gardera de le nommer.
source: Taqadoumy
Il y a trois jours, Kane et Ould Rayess organisaient une conférence de presse consacrée au dossier des trois hommes d'affaires emprisonnés dans le cadre des détournements de la BCM, en l’occurrence Mohamed Ould Noueigued, président-directeur général de la Banque Nationale de Mauritanie (BNM), Mohamed Abdellahi Ould Abdellahi dit Chrif, patron du groupe éponyme (MAOA) et Abdou Maham, commerçant. Les trois appartiennent à la même tribu que l'ancien Chef de l'Etat Maaouiya Ould Taya.
Répondant à un journaliste qui leurs demandait le montant exact réclamé aux détenus, Kane parle de 10 milliards d'ouguiyas alors que Ould Rayess en évoque, lui 15. Lorsque Ould Bedredine demande, à Kane, laquelle des deux versions il faut retenir. Ce dernier répond que la sienne fait foi, "étant donné que les 5 milliards dont parlait Ould Rayess n'ont finalement pas été détournés" (sic).
Ensuite, il précisera que les autorités ont toujours évité de politiser le dossier et demandé, plutôt, à l'opposition, d'éviter de le faire ; selon lui, elle a quand même fini par en faire un usage partisan. Enfin, il rappelle que l'État ne vise aucune tribu en particulier.
La député Nemme Mint Mogueya, de son côté, demande que les autorités accordent à Ould Taya la possibilité de revenir au pays afin d’achever le mandat que lui accorde la constitution ; ayant été élu en 2003 pour 5 ans, il n'en a passé que 2 au pouvoir.
Manifestement remontée, elle dénonce l'arrestation partiale des hommes d'affaires présumés hostiles au régime, "alors que le plus grand baron de la drogue du pays demeure en liberté" ; elle se gardera de le nommer.
source: Taqadoumy
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