Un premier ministre et son gouvernement complètement dépassés



Un premier ministre et son gouvernement complètement dépassés
Les observateurs de la scéne politique nationale s’attendent à un remaniement gouvernemental dans les jours à venir. La mise en place d’un gouvernemental de compétence est devenu plus qu’une une urgence afin que le pouvoir puisse faire face à nombreux défis du nouvel an. Il s’agit là du cadeau de nouvel an que le président Mohamed ould Abdel Aziz offrira dans les jours à venir à son peuple.

Un constat s’impose de lui-même : l’actuel gouvernement a montré ses limites. L’insécurité grandissante dans le pays le prouve, les crises politiques se multiplient et la situation économique des ménages atteint un seuil critique. Le chef de file de l’actuel gouvernement à savoir le Premier Ministre Moulaye ould Mohamed Laghdaf n’arrive pas à insuffler un souffle nouveau à son gouvernement. Effacé et sans charisme l’homme n’inspire pas confiance aux citoyens qui ne le connaissent même pas malgré ses deux ans à la primature. L’homme est installé dans ses bureaux qu’il ne quitte jamais.

On ne comprend bien pourquoi de nombreux ministres n’appliquent pas ses directives et pourquoi le président de la République ne se contente pas de donner des directives à son gouvernement mais suit lui-même les choses de prêt en se rendant sur le terrain. C’est ce qui explique ses visites inopinées à l’hôpital et dans les différents endroits qu’il a visités personnellement. C’est aussi sans doute la raison pour laquelle six ministres avaient répondu à l’invitation célèbre du sénateur Mohcen passant outre les instructions du Premier ministre ould Mohamed Laghdaf.

Le Premier ministre est éternellement coincé entre quatre murs et reste ainsi coupé des réalités du pays.

Les temps ont changés, les défis du nouvel an sont là : terrorisme, insécurité et coût exorbitant de la vie. L’actuel équipe gouvernementale sous la direction de l’actuel Premier Ministre a montré son incapacité d’appliquer le programme du président de la République et de donner espoir au peuple.

Il y’a une incompatibilité entre les directives du président et ce à quoi se livre l’équipe du Premier ministre. Le premier ministre semble vouloir faire du surplace afin de gagner du temps ou plutôt de tuer le temps en conservant son porte feuille si entre temps le peuple ne crève pas de faim ou meurt d’autre chose.

L’image du pays a été fortement touchée par les actes de terrorisme qui ont frappé les étrangers sur le territoire national. Jamais la Mauritanie n’a connu un Premier Ministre aussi effacé que ould Mohamed Laghdaf. Nous avons appris que le président Mohamed ould abdel Aziz désignera à ce poste combien, sensible un homme charismatique et fort d’un bonne et longue expérience.

Des exemples d’échec
Jetons un coup d’œil sur les départements les plus sensibles pour voir ce qu’ils ont réalisés et notre déception sera grande.

Ministère de la défense

Ce département qui, en principe, coiffe les forces de sécurité nationales semble complètement dépassé par ce qui se passe dans le pays. A aucun moment le ministre de la défense ne s’est exprimé sur les graves moments que le pays a connu. Il est apparu en public une seule fois pour annoncer à l’opinion publique nationale que désormais les forces de sécurité pourront à tout moment troubler le sommeil des citoyens en opérant des descentes dans leur domiciles. Une mesure contestée. Sinon rien d’autre. On le croise souvent dans à l’arrière de son véhicule le téléphone collés à l’oreille.

Ministère de l’intérieur
L’ancien député RFD qui est pourtant bien indiqué pour diriger ce poste après avoir passé de longues années comme wali, avait donné espoir aux citoyens, mais très vite ceux qui misaient sur lui ont déchanté. Ould Boilil a démontré qu’il était un ministre de l’intérieur comme les autres et qu’il n’a pas de marge de manœuvre.

L’insécurité grandissante a pris de l’ampleur, les vols et viols se sont multipliés et les rapts d’étrangers sur le territoire national deviennent le lot quotidien des mauritaniens. La direction générale de la sûreté, qui officiellement, dépend de son département collectionne les échecs depuis la nomination à sa tête du général ould Hadi. Ce général a montré ses limites, l’état n’a plus de secrets et Al Qaida a fait du territoire mauritanien son terrain de chasse. Cela se passe au moment où le président Aziz fait de la lutte contre le terrorisme son cheval de batail. On a comme l’impression que le ministère de l’intérieur et la DGSN se sont alliés pour ridiculiser le pouvoir.

Le ministère des affaires étrangères
On savait que celle qui occupe ce département sait qu’elle doit ce poste à sa filiation. On croyait qu’elle allait faire des efforts pour mériter ce poste. Rien de tout cela. Madame Mint Mouknass malgré son milieu social et son expérience politique n’arrive pas à remplir son fauteuil. Le département est une pépinière de cadres sur qui elle peut s’appuyer pour mener à bien sa mission mais c’est comme si cela n’était pas son souci.

La ministre des affaires étrangères ne s’est jamais exprimée ni ici ni ailleurs sur les grandes questions que connaît la Mauritanie et cela au moment où le pays était la cible des critiques. Au contraire la seule fois où elle a accordé une interview à une station internationale elle s’est trompée de cible et s’en ait pris violement à l’opposition. C’est d’ailleurs l’habitude de tous les apprentis politiques dans ce pays. Mais Madame Naha ne doit pas confondre son rôle à celui de minables politiciens. Elle a certes beaucoup voyagé mais l’apport de ces va et viens est trop maigre. Les fonctionnaires du département regrettent fort Ould Mohameddou le prédécesseurs de Naha. Il faut dire que les deux personnes ne sont même pas comparables. Autant Ould Mohameddou est intelligent, aimable, comptent autant Naha est là pour faire passer le temps.

Ministère hydraulique et assainissement
Le département devait d’ailleurs changer de nom. On a l’impression qu’il s’occupe de tout sauf de l’hydraulique et de l’assainissement. Au moment où nous écrivons ces lignes le fut d’eau est vendu dans les quartiers périphériques de Nouakchott à 500 UM. Qui peut payer 1000 UM par jour pour l’eau à Nouakchott dans les quartiers périphériques ? Personne. Il n y a pas une moughattaa dans la capitale où l’eau est disponible. Partout à Nouakchott se sont des charrettes ou des citernes qui alimentent les quartiers en eau. Une honte pour le pays.

Le volet assainissement n’a jamais existé. La preuve les dernières pluies que la capitale a enregistrés.

De temps à autre on aperçoit à la télévision le ministre de l’hydraulique et de l’assainissement ouvrir un robinet quelque part à l’intérieur du pays et un journaliste qui vous dit que le ministre a inauguré un projet de fontaine. Ridicule tout cela.

Communication et relation avec le parlement
Le Véridique l’a toujours écrit ce département nous semble être le plus important dans gouvernement surtout par les temps qui courent. La réputation du pays est en jeu. Terrorisme, une opposition qui charge le pouvoir et un journaliste emprisonné. C’est au ministre de la communication de prendre les devants de la scène de s’exprimer de monter au créneau et de donner les directives. Les mauritaniens continuent de prendre les nouvelles de leur pays sur les chaînes satellitaires internationales.

La presse internationale accable le pays en le qualifiant de tous les maux. A aucun moment le ministre de la communication ne s’est exprimé. Il a fallu attendre que le conseil des ministre se réunisse pour qu’il organise une conférence de presse commune avec d’autres ministres afin d’expliquer les projets de loi pris en conseil des ministres. En quoi cela peut il intéresser les mauritaniens qui vivent la peur au ventre.

Des organisations internationales s’en prennent à notre pays pour l’emprisonnement de journaliste pourquoi le département concerné ne s’explique pas. Dernière crise en date, la presse refuse de paraître le dimanche car elle a des problèmes avec l’imprimerie al Jazzera en parle pourquoi le ministre reste silencieux. Pourquoi n’envoie t’il pas un de ses innombrables sbires défendre ses positions officielles sur al Jazzera ?

Ministère de la santé
Voila un ministère qui occupe une place particulière dans les priorités du président de la République, dans son cœur et dans celui des citoyens. Normal si l’on sait que le secteur de la santé est la base de tout développement dans un pays.

Dés sa prise du pouvoir, le président Mohamed ould Abdel Aziz a montré ses priorités et l’importance qu’il accorde à la santé. Il s’est rendu à l’hôpital national, y est resté de longues heures a tenu une réunion avec le personnel et l’administration a visité tous ses volets.

Scanners et hémodialyse ont été évoqués plusieurs fois. Le président donne instruction et on les disponibilité en en temps record. A chaque occasion, le président se rend à l’hôpital et aux centres de santés de la ville. Au cours de la campagne il a distribué à tous les centres hospitaliers régionaux des millions pour les aider à améliorer leurs prestations. C’est dire l’importance accordée par le président Aziz à ce secteur. Pourtant le président semble faire un coup d’épée dans l’eau. Rien n’a changé de ce coté. Les nombreuses apparitions du ministre de la santé en public pour inaugurer ou assister à quelque chose n’ont pas amélioré les prestations de ce secteur.

Les cliniques privées continuent de sucer les malades et leurs entreprises. Les services des urgences débordés ne savent toujours pas à quel Saint se vouer, le trafic de médicaments continue d’inonder le marché et la situation s’empire de jour en jour.

Ministère des finances
Nombreux étaient ceux qui affichaient une fierté lorsque Kane a pris les commandes de ce département. Un polytechnicien, un bon cadre pouvait on entendre partout. Très tôt les mauritaniens ont déchanté. Monsieur Kane s’avère un adepte de la langue de bois. C’est que l’on a vu lors de sa prestation devant le parlement où il annonçait l’augmentation des taxes sur les produits de première nécessité et tentait vainement d’expliquer les causes de ces taxes douanières. Il profite de chaque conseil de ministres pour procéder à des nominations qui ne disent pas leurs noms. Il est en passe de devenir le ministre des fiances le plus impopulaire que le pays ait connu depuis l’indépendance.

Habitat et urbanisme
Il s’agit là d’un secteur qui occupe une place pleine dans le cœur du président. On se souvient que sa première sortie publique il l’avait réservée à Hay Sakin où il tenu un discours clair sur ses intentions. A la tête de ce département il a nommé un homme qui doit prendre les mesures nécessaires afin que les choses avancent.

Dés sa prise de fonction Ould Bedda Ould Cheikh Sidiya s’est rendu à Hay Sakin là il n’a fait que créer des problèmes et mélanger les choses. Il faut encore au moins 20 ans pour que cela s’arrange. Afin de finir avec Hay Sakin il s’est lancé dans les gazras de arafatt pour y semer la zizanie. Le président ne laissera pas ses projets mourir entre les mains d’un homme.

Entre temps que fait le Premier ministre ? Personne ne sait. Par contre les mauritaniens dans leur écrasante majorité savent qu’il ne fait rien pour améliorer leur quotidien. Les citoyens mauritaniens savent que seul le président Mohamed Ould Abdel Aziz est sur le terrain pour aider à mener de l’avant ce pays. On se pose la question de savoir si un seul homme peut faire le travail de tout un gouvernement ?

Source: Le veridique

Dimanche 3 Janvier 2010
Boolumbal Boolumbal
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