
Dans la lutte qu'il mène contre la mal gouvernance, le président Mohamed Ould Abdel Aziz n'a aucune excuse pour faire les choses à moitié. Cogérant d'une transition militaire de 19 mois, d'un pouvoir démocratique presque d'égale durée et d'une autre transition qu'on a appelée par euphémisme " Rectification ", il a eu largement le temps de connaître de quoi souffre le pays.
Après avoir mis plusieurs jours avant de sortir des tiroirs la liste de l'actuel gouvernement qui, soit dit en passant, n'a pas bénéficié d'échos favorables dans presque tous les milieux, le président Aziz doit sommer les ministres de passer au plus vite à l'essentiel, à savoir choisir les cadres qui doivent faire marcher la nouvelle administration.
C'est sans doute sur ce terrain-là que la plupart des observateurs attendent le gouvernement. Et d'aucuns de se demander déjà si le président de la République et son PM sauront encore innover, en faisant appel à de nouvelles figures, ou s'ils se contenteront de faire du neuf avec de l'ancien ! Car le changement attendu doit être battu en brèche, sans se contenter de l'exigence simpliste qui sonne faux des partisans du renouvellement de la classe des décideurs, et qui ne se lassent de réclamer la mise à l'écart, salutaire, selon eux, de tous les politicards.
Les six hauts responsables dont le wali de Nouakchott et celui de Nouadhibou, débarqués, du haut de leurs attrayantes fonctions, en l'espace de deux mois, montrent au moins une chose : Ould Abdel Aziz n'est pas prêt à renoncer à son combat contre la gabegie. Seulement, jusque-là, cette opération mains propres dont les premiers jalons viennent d'être tracés ne doit pas s'arrêter à mi-chemin. Limoger est une chose, poursuivre en est une autre. Ould Abdel Aziz a certes des engagements à tenir, en fonction des alliances qui l'ont porté à la Présidence mais pas au point de verser dans le favoritisme qu'on a toujours reproché à ses prédécesseurs. Il a surtout à prouver que la lutte contre la gabegie, l'un de ses slogans de campagne, n'est pas uniquement orienté vers ses opposants dont quatre ont goûté à la prison et un cinquième avait accepté de reverser à l'Etat les 100 millions d'ouguiyas que lui réclamait le Trésor public. Quelle forte preuve peut-il donner, pour assurer qu'il ne plaisante pas, autre que celle d'arrêter le frère d'un membre du gouvernement, beau-frère du Premier ministre, de surcroît fils d'une grande tente de ce pays ?
Encore plus de fermeté
Sans préjuger du résultat de la tournure juridique de cette affaire, et de la suite à donner à celles des deux walis impliqués, semble - t - il, dans des scandales fonciers d'envergure, l'on peut dire tout de même que la démarche est de bon augure pour que l'on rompe, désormais, avec l'ère de l'impunité. Il reste seulement à ce que cessent les facéties du gouvernement actuel. Une politique conséquente doit le conduire à agir vite et bien. Les signes de changement positif doivent pouvoir être perçus, à tous les niveaux de l'Administration, au bout de quelques mois.
Le Mauritanien qui a soif, qui a faim et qui souffre de maladie ne peut attendre les résultats d'une politique gouvernementale à long terme. Moulay Ould Mohamed Laghdaf et ses ministres doivent (bien) faire avec ce qu'ils ont trouvé en place, même si l'on raconte, après le départ de Sidioca que la situation n'était pas si reluisante qu'on a voulu nous le faire croire.
A tous les niveaux, la rationalisation de " l'existant " devrait permettre de sortir de la situation de précarité que connaît le pays depuis plusieurs mois. Car malgré le retour des investisseurs multilatéraux, le réchauffement de l'amitié française, le retour de la Mauritanie dans les bonnes grâces de l'UE et de l'UA, le show de campagne du nouveau président n'a pas été suivi d'effets plus rentables pour les populations. Le quotidien des citoyens doit être la priorité des priorités. Le président n'a-t-il pas soulevé cette question au cours du premier Conseil des ministres ? Qu'attendent alors les administrations concernées pour mettre un terme à la flambée vertigineuse des prix que connaissent les denrées de première nécessité ? Il s'agit de politiques et d'actes qui ne peuvent être menés entre quatre murs.
Il ne s'agit pas, non plus, de ces visites de terrain auxquelles les ministres nous ont habituées. Une façon pour eux de montrer leurs " ports " à des citoyens qui ne les connaissaient pas. Les " vacances " que les ministres prennent, quand ils n'initient pas des actions susceptibles de sortir leurs départements de la léthargie, sont imméritées, aux yeux de plusieurs Mauritaniens parce que, durant neuf mois, l'administration mauritanienne était en " vacance ".
Exactement comme ce qui se passe actuellement au niveau de l'Education nationale où l'on fait semblant d'avoir entamé une nouvelle année scolaire alors que les classes sont encore désespérément vides ! Une situation qui dure depuis près de deux décennies et qui doit, maintenant, cesser, l'éducation étant, avec la santé, le baromètre de toute action gouvernementale. Ces deux secteurs qui engloutissent une bonne part du Budget de l'Etat sont, paradoxalement, ceux qui enregistrent les plus piètres performances.
L'argent du contribuable est utilisé, très souvent aussi, à des fins autres que celles fixées par le gouvernement mauritanien et la communauté internationale. Ce n'est pas pour rien que la question des financements - et de leur utilisation - longtemps considérée comme taboue est aujourd'hui abordée sans détours. La circulaire interdisant aux véhicules de l'Etat de circuler au-delà de 18 heures peut, si elle est suivie d'effet, contribuer à rationaliser le patrimoine roulant de l'Etat. Car à voir aujourd'hui le train de vie de nos cadres, le gâchis au niveau des moyens de l'Etat, le non-respect du domaine public, on ne peut que se poser la question : Y a-t-il, véritablement, une volonté de changer ou sommes-nous en train de faire semblant, comme on l'a souvent fait, notamment quand on a feint la réconciliation nationale, le règlement des problèmes sociaux, la modernité, le goût de la lecture et du livre et plusieurs autres effets de mode passagère, aimés un temps, parce que le président déchu, Ould Taya, les recommandait, mais vite oubliés parce que, comme on dit, on peut toujours chasser le naturel, il revient au galop ?
Ainsi le gaspillage, les détournements, à tous les niveaux de l'Administration (fausse facturation, commissions, dépenses outrageuses, salaires indus, etc) sont devenus une seconde nature des Mauritaniens, à tel point que, qui ne les pratique pas passe pour un marginal ou, plus grave, un parfait imbécile !
Folie tout azimut
Ce n'est pas pour rien que le pays est gagné par une sorte de frénésie de construire, une folie de la voiture, une avidité qui fait du gain de l'argent facile une seconde religion qu'on apprendrait très vite - ça ne surprendrait pas - dans les écoles ! Ces écoles délaissées parce que ne servant pratiquement plus à rien et parce que l'essentiel, pour réussir dans la vie, s'apprend ailleurs : dans les bourses de voitures ou de biens immobiliers, au détour d'un marché où tout se vend et s'achète et sans que l'on sache exactement la provenance de tous ces produits qui inondent les foyers mauritaniens.
L'euphorie est telle que la Fonction publique - l'Etat tout court - n'intéresse plus que ceux qui sont déjà dans le " système ". Et qui savent en tirer profit ! Cette nouvelle vie et ce nouveau style pour gagner plus d'argent, le fructifier toujours et toujours, sont perceptibles même chez le Mauritanien moyen.
Chacun travaille à sa mesure mais personne ne veut être en reste. Si les riches - les nouveaux et les anciens - ont l'œil rivé sur Tevragh-Zeine (littéralement, "elle finira belle") et les abords des grands axes qui relient la Capitale aux villes de l'intérieur (route de l'Espoir, route de Nouadhibou, route de Rosso, route d'Akjoujt), les pauvres et les moins pauvres s'approprient, par tous les moyens, les espaces qui constituent le " ventre " mou de Nouakchott : Gazras de Arafat, Toujounine, Bouhdida, Hay Saken, etc. Là où le président Aziz a voulu initier une vraie politique de justice sociale, en demandant, à son arrivée au pouvoir, que les gazras soient légalisées puis en donnant l'ordre, récemment, de raser toutes les concessions squattées par de riches prometteurs immobiliers et d'y réinstaller les pauvres déguerpis sans scrupule à Legreïga.
Un gâchis certain
L'argent, gagné honnêtement ou non, est immobilisé dans le fer et le béton. Il ne suffit pas d'avoir un toit mais le credo est de se procurer des terrains et de construire à chaque fois qu'on en a les moyens ! Car on s'accorde à dire que l'immobilier est aujourd'hui la seule valeur sûre, une valeur refuge, comme le fut - et l'est encore - l'or dans tous les pays du monde.
Personne ne semble comprendre que toutes ces constructions, érigées parfois dans un océan de dunes, freinent le développement, même si on dit ailleurs que " quand le bâtiment va, tout va " ! Ici, c'est le contraire de ce postulat qui se vérifie, parce que les Mauritaniens (moins de 3.000.000 - ont oublié l'essentiel : L'intérêt général est la somme de tous les intérêts particuliers et, partant de ce principe, il faut penser d'abord aux infrastructures de base, nécessaires au développement d'une ville, pour penser ensuite aux biens immobiliers qui rapportent (appartements à louer, maisons primaires, secondaires et tertiaires, auberges, hôtels, etc.).
L'argent, bien ou mal acquis, n'est jamais - ou très rarement - investi dans un secteur qui assure la redistribution de la richesse par la création d'emplois profitant aux couches défavorisées. Peu d'usines, pas de projets agricoles sérieux, pas d'investissements privés dans les secteurs sociaux, pourtant prometteurs. Sauf s'il s'agit de faire de la concurrence déloyale au secteur public, à l'image de ce que l'on voit dans les écoles et les cliniques privées qui fonctionnent, illégalement et anarchiquement, avec les personnels formés par l'Etat pour ses besoins propres !
Personne ne trouve à redire sur cette situation qui traduit, pourtant, le vrai malaise d'un Etat où tout est laissé entre les mains de personnes mues uniquement par des intérêts égoïstes !
Écrit par Sneiba Mohamed
Source:
L'authentique
Après avoir mis plusieurs jours avant de sortir des tiroirs la liste de l'actuel gouvernement qui, soit dit en passant, n'a pas bénéficié d'échos favorables dans presque tous les milieux, le président Aziz doit sommer les ministres de passer au plus vite à l'essentiel, à savoir choisir les cadres qui doivent faire marcher la nouvelle administration.
C'est sans doute sur ce terrain-là que la plupart des observateurs attendent le gouvernement. Et d'aucuns de se demander déjà si le président de la République et son PM sauront encore innover, en faisant appel à de nouvelles figures, ou s'ils se contenteront de faire du neuf avec de l'ancien ! Car le changement attendu doit être battu en brèche, sans se contenter de l'exigence simpliste qui sonne faux des partisans du renouvellement de la classe des décideurs, et qui ne se lassent de réclamer la mise à l'écart, salutaire, selon eux, de tous les politicards.
Les six hauts responsables dont le wali de Nouakchott et celui de Nouadhibou, débarqués, du haut de leurs attrayantes fonctions, en l'espace de deux mois, montrent au moins une chose : Ould Abdel Aziz n'est pas prêt à renoncer à son combat contre la gabegie. Seulement, jusque-là, cette opération mains propres dont les premiers jalons viennent d'être tracés ne doit pas s'arrêter à mi-chemin. Limoger est une chose, poursuivre en est une autre. Ould Abdel Aziz a certes des engagements à tenir, en fonction des alliances qui l'ont porté à la Présidence mais pas au point de verser dans le favoritisme qu'on a toujours reproché à ses prédécesseurs. Il a surtout à prouver que la lutte contre la gabegie, l'un de ses slogans de campagne, n'est pas uniquement orienté vers ses opposants dont quatre ont goûté à la prison et un cinquième avait accepté de reverser à l'Etat les 100 millions d'ouguiyas que lui réclamait le Trésor public. Quelle forte preuve peut-il donner, pour assurer qu'il ne plaisante pas, autre que celle d'arrêter le frère d'un membre du gouvernement, beau-frère du Premier ministre, de surcroît fils d'une grande tente de ce pays ?
Encore plus de fermeté
Sans préjuger du résultat de la tournure juridique de cette affaire, et de la suite à donner à celles des deux walis impliqués, semble - t - il, dans des scandales fonciers d'envergure, l'on peut dire tout de même que la démarche est de bon augure pour que l'on rompe, désormais, avec l'ère de l'impunité. Il reste seulement à ce que cessent les facéties du gouvernement actuel. Une politique conséquente doit le conduire à agir vite et bien. Les signes de changement positif doivent pouvoir être perçus, à tous les niveaux de l'Administration, au bout de quelques mois.
Le Mauritanien qui a soif, qui a faim et qui souffre de maladie ne peut attendre les résultats d'une politique gouvernementale à long terme. Moulay Ould Mohamed Laghdaf et ses ministres doivent (bien) faire avec ce qu'ils ont trouvé en place, même si l'on raconte, après le départ de Sidioca que la situation n'était pas si reluisante qu'on a voulu nous le faire croire.
A tous les niveaux, la rationalisation de " l'existant " devrait permettre de sortir de la situation de précarité que connaît le pays depuis plusieurs mois. Car malgré le retour des investisseurs multilatéraux, le réchauffement de l'amitié française, le retour de la Mauritanie dans les bonnes grâces de l'UE et de l'UA, le show de campagne du nouveau président n'a pas été suivi d'effets plus rentables pour les populations. Le quotidien des citoyens doit être la priorité des priorités. Le président n'a-t-il pas soulevé cette question au cours du premier Conseil des ministres ? Qu'attendent alors les administrations concernées pour mettre un terme à la flambée vertigineuse des prix que connaissent les denrées de première nécessité ? Il s'agit de politiques et d'actes qui ne peuvent être menés entre quatre murs.
Il ne s'agit pas, non plus, de ces visites de terrain auxquelles les ministres nous ont habituées. Une façon pour eux de montrer leurs " ports " à des citoyens qui ne les connaissaient pas. Les " vacances " que les ministres prennent, quand ils n'initient pas des actions susceptibles de sortir leurs départements de la léthargie, sont imméritées, aux yeux de plusieurs Mauritaniens parce que, durant neuf mois, l'administration mauritanienne était en " vacance ".
Exactement comme ce qui se passe actuellement au niveau de l'Education nationale où l'on fait semblant d'avoir entamé une nouvelle année scolaire alors que les classes sont encore désespérément vides ! Une situation qui dure depuis près de deux décennies et qui doit, maintenant, cesser, l'éducation étant, avec la santé, le baromètre de toute action gouvernementale. Ces deux secteurs qui engloutissent une bonne part du Budget de l'Etat sont, paradoxalement, ceux qui enregistrent les plus piètres performances.
L'argent du contribuable est utilisé, très souvent aussi, à des fins autres que celles fixées par le gouvernement mauritanien et la communauté internationale. Ce n'est pas pour rien que la question des financements - et de leur utilisation - longtemps considérée comme taboue est aujourd'hui abordée sans détours. La circulaire interdisant aux véhicules de l'Etat de circuler au-delà de 18 heures peut, si elle est suivie d'effet, contribuer à rationaliser le patrimoine roulant de l'Etat. Car à voir aujourd'hui le train de vie de nos cadres, le gâchis au niveau des moyens de l'Etat, le non-respect du domaine public, on ne peut que se poser la question : Y a-t-il, véritablement, une volonté de changer ou sommes-nous en train de faire semblant, comme on l'a souvent fait, notamment quand on a feint la réconciliation nationale, le règlement des problèmes sociaux, la modernité, le goût de la lecture et du livre et plusieurs autres effets de mode passagère, aimés un temps, parce que le président déchu, Ould Taya, les recommandait, mais vite oubliés parce que, comme on dit, on peut toujours chasser le naturel, il revient au galop ?
Ainsi le gaspillage, les détournements, à tous les niveaux de l'Administration (fausse facturation, commissions, dépenses outrageuses, salaires indus, etc) sont devenus une seconde nature des Mauritaniens, à tel point que, qui ne les pratique pas passe pour un marginal ou, plus grave, un parfait imbécile !
Folie tout azimut
Ce n'est pas pour rien que le pays est gagné par une sorte de frénésie de construire, une folie de la voiture, une avidité qui fait du gain de l'argent facile une seconde religion qu'on apprendrait très vite - ça ne surprendrait pas - dans les écoles ! Ces écoles délaissées parce que ne servant pratiquement plus à rien et parce que l'essentiel, pour réussir dans la vie, s'apprend ailleurs : dans les bourses de voitures ou de biens immobiliers, au détour d'un marché où tout se vend et s'achète et sans que l'on sache exactement la provenance de tous ces produits qui inondent les foyers mauritaniens.
L'euphorie est telle que la Fonction publique - l'Etat tout court - n'intéresse plus que ceux qui sont déjà dans le " système ". Et qui savent en tirer profit ! Cette nouvelle vie et ce nouveau style pour gagner plus d'argent, le fructifier toujours et toujours, sont perceptibles même chez le Mauritanien moyen.
Chacun travaille à sa mesure mais personne ne veut être en reste. Si les riches - les nouveaux et les anciens - ont l'œil rivé sur Tevragh-Zeine (littéralement, "elle finira belle") et les abords des grands axes qui relient la Capitale aux villes de l'intérieur (route de l'Espoir, route de Nouadhibou, route de Rosso, route d'Akjoujt), les pauvres et les moins pauvres s'approprient, par tous les moyens, les espaces qui constituent le " ventre " mou de Nouakchott : Gazras de Arafat, Toujounine, Bouhdida, Hay Saken, etc. Là où le président Aziz a voulu initier une vraie politique de justice sociale, en demandant, à son arrivée au pouvoir, que les gazras soient légalisées puis en donnant l'ordre, récemment, de raser toutes les concessions squattées par de riches prometteurs immobiliers et d'y réinstaller les pauvres déguerpis sans scrupule à Legreïga.
Un gâchis certain
L'argent, gagné honnêtement ou non, est immobilisé dans le fer et le béton. Il ne suffit pas d'avoir un toit mais le credo est de se procurer des terrains et de construire à chaque fois qu'on en a les moyens ! Car on s'accorde à dire que l'immobilier est aujourd'hui la seule valeur sûre, une valeur refuge, comme le fut - et l'est encore - l'or dans tous les pays du monde.
Personne ne semble comprendre que toutes ces constructions, érigées parfois dans un océan de dunes, freinent le développement, même si on dit ailleurs que " quand le bâtiment va, tout va " ! Ici, c'est le contraire de ce postulat qui se vérifie, parce que les Mauritaniens (moins de 3.000.000 - ont oublié l'essentiel : L'intérêt général est la somme de tous les intérêts particuliers et, partant de ce principe, il faut penser d'abord aux infrastructures de base, nécessaires au développement d'une ville, pour penser ensuite aux biens immobiliers qui rapportent (appartements à louer, maisons primaires, secondaires et tertiaires, auberges, hôtels, etc.).
L'argent, bien ou mal acquis, n'est jamais - ou très rarement - investi dans un secteur qui assure la redistribution de la richesse par la création d'emplois profitant aux couches défavorisées. Peu d'usines, pas de projets agricoles sérieux, pas d'investissements privés dans les secteurs sociaux, pourtant prometteurs. Sauf s'il s'agit de faire de la concurrence déloyale au secteur public, à l'image de ce que l'on voit dans les écoles et les cliniques privées qui fonctionnent, illégalement et anarchiquement, avec les personnels formés par l'Etat pour ses besoins propres !
Personne ne trouve à redire sur cette situation qui traduit, pourtant, le vrai malaise d'un Etat où tout est laissé entre les mains de personnes mues uniquement par des intérêts égoïstes !
Écrit par Sneiba Mohamed
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