Corruption ?



Corruption ?
A en croire la thèse de l’impunité, déclarer la guerre au patronat, dans un pays faible institutionnellement, c’est ouvrir la voie au licenciement, fuite de capitaux et autres retombées à caractères collatéraux au vrai sens socio-économique du terme. Je ne suis pas de cet avis, tant s’en faut.

L’actuel scandale financier, en est un exemple à méditer. L’ancien gouverneur de la haute institution financière nationale, Sid’El Moctar Ould Nagi est présumé avoir détourné 7 milliards d’ouguiyas. En outre, dans ce chapitre rocambolesque des hommes d’affaires semblent faciliter le transfert, illégal, de fonds de la Banque Centrale de Mauritanie vers leurs banques respectives. Un accord aurait été conclu entre la BCM et des barons de la sphère financière locale. Ledit accord consisterait à rembourser des montants en contrepartie du retrait de la plainte déposée par la banque des banques.

Il est de ‘notoriété’ de signaler que la pensée dominante demeure divisée sur ce qu’il faut faire. D’où doit-on commencer ? Les personnes à ne pas toucher ?

Des hommes d’affaires, comme veulent nous faire avaler certains, font travailler une masse salariale avoisinant d’après les données informelles 70% des employés. Néanmoins, ce qui est inadmissible c’est la condition lamentable de la grande partie des employés du privé : leur sécurité sociale, leur situation de travail, leurs salaires, etc. Il est ainsi inacceptable que les impôts sur les bénéfices des sociétés du pays, qui sont de l’ordre de 30% pour chaque entreprise réalisant un chiffre d’affaires au minimum de 3 millions d’ouguiyas, n’alimentent guère les caisses de l’Etat de la manière la plus ‘soutenable’. On se demande alors pourquoi la Nouvelle Zélande, le Danemark et le Singapour sont les trois pays perçus comme les moins corrompus du monde? On s’interroge aussi sur le fait que des pays en Afrique progressent alors que d’autres, comme d’ailleurs le nôtre, qui est classé, d’après le récent rapport annuel de l’ONG Transparency International, à la 130ème position, ‘croupissent ’ comme d’habitude en queue de peloton. Seuls trois pays africains, le Botswana, Maurice et le Cap Vert, ont pu réaliser un bon score. Le reste du continent est pratiquement mal classé, y figurent dans le bas de la hiérarchie, entre autres, notamment le Tchad, le Soudan, le Burundi, la Guinée équatoriale et les deux Congo.

On s’arrête d’ailleurs sur un constat, à éviter, selon lequel les puissants en Mauritanie n’ont rien à craindre, ‘sans limite’, et les pauvres n’ont rien à réclamer, rien à dire.

Source: m_barrada@yahoo.fr


Mercredi 25 Novembre 2009
Boolumbal Boolumbal
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