Affaire Banque centrale : vers une solution à l’amiable



Affaire Banque centrale : vers une solution à l’amiable
Dans l'affaire des transferts illicites en 2001 et 2002 de la Banque centrale de Mauritanie, le gouverneur Sid'Ahmed Ould Raiss s'est prononcé en faveur d'une solution à l'amiable. Trois hommes d'affaires ont été inculpés et écroués début décembre par la justice mauritanienne qui exige d'eux le « remboursement de sommes indûment encaissées ». Des transferts qui se chiffreraient à près de 26 millions d'euros, selon le ministre des Finances et qui représenterait 10% du budget de la Mauritanie. Selon la défense, les accusés acceptent de restituer les montants réclamés mais sans payer des intérêts exigés par la Banque centrale.

Mohamed Ould Noueiguedh directeur de la Banque nationale de Mauritanie, Chriv Ould Abdallahi, propriétaire de la Banque islamique de Mauritanie et Abdou Maham, homme d’affaires, sont incarcérés depuis le 9 décembre à la prison civil de Nouakchott. On leur reproche d’avoir bénéficié de transferts illicites de la BCM, la Banque centrale de Mauritanie, en 2001-2002.

Selon Ousmane Kane, le ministre des Finances, le montant des transferts atteindrait dix milliards d'ouguiyas soit 26 millions d’euros. Depuis un mois l’affaire accapare le débat politique avec d’un côté, le président de la République qui affirme la culpabilité des trois hommes et souligne que nul n’est intouchable, et de l’autre, les leaders de l’opposition qui dénonce une arrestation arbitraire.

Dans ce contexte Sid'Ahmed Ould Raiss, le gouverneur de la BCM, s'est prononcé jeudi 24 décembre, pour une solution à l’amiable au terme de laquelle les montants disparus seraient remboursés.

Mais pour Me Ebetty, avocat de la défense, cet accord existe déjà : ses clients auraient versé le jour même de leur arrestation, un premier remboursement de 2 milliards d'ouguiyas. « Et de cet arrangement Ould Raiss ne parle curieusement pas », indique Me Ebetty avant d’ajouter : « ce qui bloque c’est que la BCM réclame indument des intérêts que mes clients ne sont pas prêts à payer ».

L’avocat se dit toutefois prêt à examiner toute offre de conciliation. Ce dimanche Abdou Maham doit être entendu par le juge d’instruction. « On verra alors, quelle tournure veut donner le pouvoir à l’affaire », conclut Me Ebetty.

Source: RFI

Samedi 26 Décembre 2009
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