Après avoir décrété que Mohamed Ould Abdel Aziz soit qualifié de président des œuvres islamiques, l’imam de la Mosquée principale de Nouakchott a appelé à la fermeture des restaurants pendant le jour au cours du mois du Ramadan. Il a sollicité du haut de son minbar une instance chargée de faire respecter les préceptes de l’Islam et de sanctionner les contrevenants à la loi islamique.
Pour la deuxième fois, depuis le début du mois d’août, Ould Habibou Rahmane consacre son sermon du vendredi au président mauritanien en des termes élogieux. Le félicitant d’avoir ordonné la création d’une station radio consacrée au coran, il lui demande d’interdire que les personnes incapables de jeûner aillent se restaurer dans les établissements qui vendent la nourriture.
Excès de zèle ou simple souci de faire respecter la religion de l’Etat ? Que peut signifier une instance chargée de faire respecter les préceptes de l’Islam dans un pays qui se targue d’être le porte drapeau de cette religion dans toute la sous-région ? Est-ce mettre en place des brigades fouinant dans la vie privée des gens pour dénicher des adultérins par-ci, des soulards par-là ou autres pêcheurs qui n’auraient pas la chance d’appartenir à la classe des bandits à cols-blancs ?
Allons-nous devoir tomber dans la triste ère de l’application de la chari’a qui n’a fait couper la main, fait subir la peine capitale et la flagellation qu’aux pauvres et autres discriminés de la république ?
Monsieur l’Imam revenez sur Terre. Mouhammad, notre saint et sage prophète n’a jamais mis en place des traqueurs de pêcheurs dans la cité islamique. Il a privilégié le repentir et le soutra. Vous connaissez-mieux que quiconque l’histoire de ce contemporain qui a pêché et qui était venu avouer son forfait : Ma’Iz. Celui-ci a dû insister plusieurs fois pour avouer un acte adultérin avant que Mouhammad (PSL) se résolve à le faire lapider. La suite, d’après certaines versions authentiques du hadith est que l’envoyé d’Allah a demandé à ses compagnons que quiconque tombait dans un pêché évite de le divulguer et se repente devant Allah.
Cet envoyé dont Allah a dit qu’il représente pour ceux qui ont la foi un modèle n’a jamais privilégié l’espionnage des mœurs pour sévir contre les pêcheurs. « Toute ma communauté est sujette au pardon, excepté ceux qui font acte d’ostentation (dans le pêché). » Rapporte-t-on d’un hadith. On pourrait évoquer beaucoup de situations où en islam la prudence et la sagesse ont été privilégiées sur la précipitation. Celle-ci risque d’être de mise avec une instance chargée de faire respecter les préceptes en Mauritanie. Premières cibles les plus pauvres, les étrangers et tous ceux qui sur la base d’un simple soupçon et d’un contrôle au faciès peuvent faire l’objet de tous les dépassements de la police ou autres forces publiques. Or dans le coran, les musulmans qui ont la foi sont mis en garde contre la suspicion dont les conséquences sont trop graves (référence à la suspicion contre Aicha).
Pour ce qui est de la requête de fermeture des restos et autres fast-food durant les journées du ramadan, là encore, l’imam n’a apporté aucune preuve que les musulmans incapables d’observer le jeûne n’ont pas le droit de trouver des lieux où ils peuvent manger en toute discrétion. Et ici, ramadan ou pas, les gens entrent dans les restaurants, mangent et sortent sans tambour ni trompettes.
Kissima
Source: http://fr.archive.taqadoumy
Pour la deuxième fois, depuis le début du mois d’août, Ould Habibou Rahmane consacre son sermon du vendredi au président mauritanien en des termes élogieux. Le félicitant d’avoir ordonné la création d’une station radio consacrée au coran, il lui demande d’interdire que les personnes incapables de jeûner aillent se restaurer dans les établissements qui vendent la nourriture.
Excès de zèle ou simple souci de faire respecter la religion de l’Etat ? Que peut signifier une instance chargée de faire respecter les préceptes de l’Islam dans un pays qui se targue d’être le porte drapeau de cette religion dans toute la sous-région ? Est-ce mettre en place des brigades fouinant dans la vie privée des gens pour dénicher des adultérins par-ci, des soulards par-là ou autres pêcheurs qui n’auraient pas la chance d’appartenir à la classe des bandits à cols-blancs ?
Allons-nous devoir tomber dans la triste ère de l’application de la chari’a qui n’a fait couper la main, fait subir la peine capitale et la flagellation qu’aux pauvres et autres discriminés de la république ?
Monsieur l’Imam revenez sur Terre. Mouhammad, notre saint et sage prophète n’a jamais mis en place des traqueurs de pêcheurs dans la cité islamique. Il a privilégié le repentir et le soutra. Vous connaissez-mieux que quiconque l’histoire de ce contemporain qui a pêché et qui était venu avouer son forfait : Ma’Iz. Celui-ci a dû insister plusieurs fois pour avouer un acte adultérin avant que Mouhammad (PSL) se résolve à le faire lapider. La suite, d’après certaines versions authentiques du hadith est que l’envoyé d’Allah a demandé à ses compagnons que quiconque tombait dans un pêché évite de le divulguer et se repente devant Allah.
Cet envoyé dont Allah a dit qu’il représente pour ceux qui ont la foi un modèle n’a jamais privilégié l’espionnage des mœurs pour sévir contre les pêcheurs. « Toute ma communauté est sujette au pardon, excepté ceux qui font acte d’ostentation (dans le pêché). » Rapporte-t-on d’un hadith. On pourrait évoquer beaucoup de situations où en islam la prudence et la sagesse ont été privilégiées sur la précipitation. Celle-ci risque d’être de mise avec une instance chargée de faire respecter les préceptes en Mauritanie. Premières cibles les plus pauvres, les étrangers et tous ceux qui sur la base d’un simple soupçon et d’un contrôle au faciès peuvent faire l’objet de tous les dépassements de la police ou autres forces publiques. Or dans le coran, les musulmans qui ont la foi sont mis en garde contre la suspicion dont les conséquences sont trop graves (référence à la suspicion contre Aicha).
Pour ce qui est de la requête de fermeture des restos et autres fast-food durant les journées du ramadan, là encore, l’imam n’a apporté aucune preuve que les musulmans incapables d’observer le jeûne n’ont pas le droit de trouver des lieux où ils peuvent manger en toute discrétion. Et ici, ramadan ou pas, les gens entrent dans les restaurants, mangent et sortent sans tambour ni trompettes.
Kissima
Source: http://fr.archive.taqadoumy
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