L'étude allemande ne dit que la vérité, malheureusement et elle la décrit avec beaucoup de trop de pincettes, voire un abus de pudeur. Pour se convaincre de son bien-fondé, il suffit de consulter la liste du commandement supérieur, tous corps confondus, y compris la police. La comparaison des profils ethno-linguistiques parmi les officiers généraux prouve, sans l'ombre d'un doute, la validité factuelle du constat : Depuis la tentative d'épuration contre les civils et militaires non-hassanophones - entre 1986 et 1991 - les forces armées ont cessé de réfler l'unité et la diversité du pays. Le legs de l'esclavage n'a fait qu'exacerber l'impression d'anachronisme, révélant, davantage, le dysfonctionnement d'un outil de défense aux mains d'un seul groupe que singularisent la généalogie, la culture et l'exercice concret de la domination.... Oui, En Mauritanie, le rapport des Noirs d'ascendance subsaharienne à la chose martiale - même la possibilité pour eux de détenir une arme à usage privé - témoigne du malaise. Pourquoi un malaise ? Parce qu'en face, chez l'autre partie de la population, la réalité inverse prévaut. La "politisation" relevée dans le rapport, procède de la nécessité de reproduire une l'hégémonie, d'en prolonger la durée, non sans imprudence et défaut de perspective.
Cependant, si les données chiffrées et nominales manquent à l'auteur de l'étude, je me propose de lui en fournir quantité, par bouffées copieuses, jusqu'à l'overdose. Bien entendu, je n'ai pas de contentieux avec notre armée, si ce n'est sa réticence pathologique à se regarder dans le miroir accusateur de l'impunité. Une armée qui revendique l'image et l'héritage "des héros de toutes les ethnies et de toutes les régions, unis sous le même drapeau" ne tue ses propres soldats au motif de leur non-arabité et s'abstient, surtout, de garder autant de cadavres à l'intérieur d'un placard sans fond. Mais, c'est là, une autre histoire...
Abdel Nasser Ould Ethmane ElYessa
Cependant, si les données chiffrées et nominales manquent à l'auteur de l'étude, je me propose de lui en fournir quantité, par bouffées copieuses, jusqu'à l'overdose. Bien entendu, je n'ai pas de contentieux avec notre armée, si ce n'est sa réticence pathologique à se regarder dans le miroir accusateur de l'impunité. Une armée qui revendique l'image et l'héritage "des héros de toutes les ethnies et de toutes les régions, unis sous le même drapeau" ne tue ses propres soldats au motif de leur non-arabité et s'abstient, surtout, de garder autant de cadavres à l'intérieur d'un placard sans fond. Mais, c'est là, une autre histoire...
Abdel Nasser Ould Ethmane ElYessa

Actualités













