La Mauritanie appartient aux deux ensembles arabe et africain. Elle a du mal à harmoniser ses positions diplomatiques pour tenir un discours audible. Elle peine à se forger une identité diplomatique en raison d’une absence de ligne de conduite personnelle qui détermine son orientation. Elle est arabe de cœur et africaine de géographie. Sa diversité culturelle devait être une richesse immense pour son intégration arabo-africaine. En réalité, nous ne voulons pas être ce que nous sommes véritablement ; ce que la chance de la nature et de l’histoire nous a léguée. Notre héritage arabo-africain est indéniable. Notre métissage culturel est d’ordre anthropologique. Les peuples qui ont accepté d’assumer cette loi d’inter pénétrabilité culturelle ont évolué. Ceux qui se sont enfermés dans un égocentrisme vivent le complexe de narcisse et sont condamnés à la sclérose culturelle. Les grandes nations du monde sont un
mélange formidable de tous les apports culturels venus de partout.
La grandeur des USA réside dans cette capacité d’absorption des valeurs diverses qui ont été synthétisées et intégrées dans une seule et grande civilisation américaine. La Mauritanie est un pays culturellement divers mais dont les cultures partagent tellement de similitudes qu’il est plus facile aux uns et autres de se comprendre et de se tolérer. L’islam étant par excellence une religion favorisant la rencontre entre des communauté mêmes différentes doit inviter les uns et les autres à se conformer aux prescriptions de la sainte religion pour briser le mur identitaire, se connaître , se tolérer et se respecter dans nos différences qui ne sont que de faible degrés. En 50 ans d’indépendances, nous avons du mal à soigner cette anomalie identitaire qui resurgit à chaque fois qu’il est question de choix politiques. Le système éducatif a souffert dans son essence de ces préjugés culturels qui laminent l’unité nationale. Les conséquences sont là : nous ne savons pas quelle langue parlent nos enfants à l’école. Nos diplomates ont du mal à représenter la Mauritanie dans les grands sommets à cause de notre refus de nous ouvrir à l’universel. Les médias nationaux en particulier les organes officiels loin d’être des canaux de rapprochement entre les composantes nationales creusent le fossé entre elles. Il n’est que de se référer au temps d’antenne attribué aux langues nationales dites « minoritaires » pour on ne sait quelle raison et unité de mesure, pour se rendre compte de cette volonté de marginaliser linguistiquement les autres. Et si on regarde de près la grille des programmes et surtout leur qualité, on se demande pourquoi consacrer sciemment plus de temps à occuper ces moyens d’informations à la récréation plutôt qu’à la construction de l’unité et de la diversité culturelle de ce pays où trop de gâchis a été fait. Il est surtout dommage que les responsables qui dirigent ces médias se prêtent au jeu dangereux de l’exclusion des autres. Cette situation ne profite pas à la Mauritanie dont les fils méritent un traitement égal. Vouloir refuser cette évidence c’est cautionner l’injustice et la marginalisation d’une partie de cette Mauritanie. Aucune raison ne permet cette négation subtile des autres. Il faut réparer de telles comportements qui n’honorent pas ce pays dont l’appellation de Bilad « Si-Nguetti » devenue phonétiquement « chinguit » est un vocable d’origine bien mandingue. La transgression linguistique ne saurait corrompre cette réalité. Nous sommes le fruit de cette chance biologique que nous ne voulons pas exploiter comme i se doit. Qui a honte de l’arabité ? Qui a peur de l’africanité ?
Cheikh Tidiane Dia
Source:http://le-renovateur
mélange formidable de tous les apports culturels venus de partout.
La grandeur des USA réside dans cette capacité d’absorption des valeurs diverses qui ont été synthétisées et intégrées dans une seule et grande civilisation américaine. La Mauritanie est un pays culturellement divers mais dont les cultures partagent tellement de similitudes qu’il est plus facile aux uns et autres de se comprendre et de se tolérer. L’islam étant par excellence une religion favorisant la rencontre entre des communauté mêmes différentes doit inviter les uns et les autres à se conformer aux prescriptions de la sainte religion pour briser le mur identitaire, se connaître , se tolérer et se respecter dans nos différences qui ne sont que de faible degrés. En 50 ans d’indépendances, nous avons du mal à soigner cette anomalie identitaire qui resurgit à chaque fois qu’il est question de choix politiques. Le système éducatif a souffert dans son essence de ces préjugés culturels qui laminent l’unité nationale. Les conséquences sont là : nous ne savons pas quelle langue parlent nos enfants à l’école. Nos diplomates ont du mal à représenter la Mauritanie dans les grands sommets à cause de notre refus de nous ouvrir à l’universel. Les médias nationaux en particulier les organes officiels loin d’être des canaux de rapprochement entre les composantes nationales creusent le fossé entre elles. Il n’est que de se référer au temps d’antenne attribué aux langues nationales dites « minoritaires » pour on ne sait quelle raison et unité de mesure, pour se rendre compte de cette volonté de marginaliser linguistiquement les autres. Et si on regarde de près la grille des programmes et surtout leur qualité, on se demande pourquoi consacrer sciemment plus de temps à occuper ces moyens d’informations à la récréation plutôt qu’à la construction de l’unité et de la diversité culturelle de ce pays où trop de gâchis a été fait. Il est surtout dommage que les responsables qui dirigent ces médias se prêtent au jeu dangereux de l’exclusion des autres. Cette situation ne profite pas à la Mauritanie dont les fils méritent un traitement égal. Vouloir refuser cette évidence c’est cautionner l’injustice et la marginalisation d’une partie de cette Mauritanie. Aucune raison ne permet cette négation subtile des autres. Il faut réparer de telles comportements qui n’honorent pas ce pays dont l’appellation de Bilad « Si-Nguetti » devenue phonétiquement « chinguit » est un vocable d’origine bien mandingue. La transgression linguistique ne saurait corrompre cette réalité. Nous sommes le fruit de cette chance biologique que nous ne voulons pas exploiter comme i se doit. Qui a honte de l’arabité ? Qui a peur de l’africanité ?
Cheikh Tidiane Dia
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