Dans une lettre adressée « personnellement à Son Excellence Mohamed ould Abdel
Aziz, Président de la République, chef de l’Etat », Ibrahima Moktar Sarr
« encourage le président pour les efforts consentis dans la mise en œuvre de son
programme électoral ».
Ayant cru de bonne foi à la sincérité de l’homme, je me pose aujourd’hui des
questions et souhaite obtenir de sa part des éclaircissements sur certains
passages de la lettre qui m’intriguent intriguent.
Ibrahima Moktar Sarr commence par rassurer Ould Abdoul Aziz que son parti,
l’AJD/MR, est « sur le point de définir une plate-forme avec ceux de la majorité
qui soutiennent l’action » de ce dernier. Pour « délimiter le cadre de la
contribution de l’AJD/MR à cet effort de rupture et de changement… malgré toutes
les entraves dressées sur votre chemin ». Ibrahima Moktar Sar, ses militants et
la direction de son parti sont « conscients de la contre offensive opérée par
les forces rétrogrades et les partisans du statuquo » C’est lui qui le dit et
qui poursuit : « … partisans du statuquo, nostalgiques du système le plus
honni,celui de Maouiya Ould Sid’ Ahmed Taya qui tentent par tous les moyens de
vous faire revenir sur vos propres promesses et engagements vis-à-vis de ce
peuple, à défaut de réinstaller leur propre pouvoir. »
Saisissant la perche que viennent de lui tendre M. Abdallahi ould Ahmed DAMOU et
DIABIRA Bakary au nom de la Présidence de la République et pour préparer le
cinquantième anniversaire de l’indépendance nationale, « ce grand évènement »,
M. SARR, a tenu à féliciter le président, en lui « écrivant personnellement »,
de cette « initiative heureuse qui …s’inscrit en droite ligne avec cette volonté
de rupture… » Il le félicite également d’avoir tendu la main à tous ceux qui
sont réellement désireux d’aller vers le progrès… » Acquis donc à cette
initiative, IMS propose, en guise de contribution à la réalisation de ce
programme, après avoir rendu « à César ce qui appartient à César », rappelant à
notre mémoire « les faits inoubliables des valeureux Mauritaniens qui ont fait
l’histoire de ce pays que les générations futures doivent reconnaître et
apprécier dans les œuvres immortelles qu’ils ont laissées » et saluant au
passage « l’acte solennel du président Ould Abdel AZIZ donnant à la plus grande
avenue de Nouakchott le nom du père fondateur Moktar Ould Daddah »
Questions :L’inauguration de la « place ou l’avenue des martyrs du 28 novembre
1990 », semble préoccuper au premier plan le président de l’AJD/MR. Est-ce que
cette inauguration figure dans le document cadre –dont il a « pris
connaissance ?
Sinon, pense-t-il suggérer lui-même l’idée le moment venu ?
Dans tous les cas, ce sera, à son avis, un « jalon important après la prière du
disparu à Kaédi, sur la voie d’une réconciliation véritable ».
Questions :Qu’entend-il par « jalon important » et autres étapes à franchir
encore, notamment « en attendant de voir quel sort réserver aux coupables… ? »
Pourquoi s’ingénue-t-il à faire croire qu’il en existe encore, quand on sait
que le président Ould Abdel AZIZ, à travers justement la prière de Kaédi et
l’accord signé au forceps par les victimes et ayants-droit, le dossier relatif
aux évènements de 89 est définitivement clos ?.
Questions :Quelle signification revêt, pour le président de l’AJD/MR, (qui a
omis de réactualiser les vraies revendications des victimes des évènements, dont
la résolution semblait être pour lui l’une des conditions essentielles à la
réalisation de l’unité nationale), l’inauguration de la place ou de l’avenue en
question ?
N’est-ce pas une façon curieuse de brouiller la vue, de dérouter ceux qui, à un
moment, ont cru au combat qu’il prétend être la raison principale de son
engagement politique ?
N’est-ce pas brûler les étapes pour « couronner les efforts entrepris
jusque-là » dans le cadre de la fameuse réconciliation nationale ?
Un tel acte, dont l’importance est évidente pour tous, devrait être la dernière
phase du processus du règlement du passif humanitaire. Il aurait été mieux
d’exiger d’abord des sépultures décentes pour ces martyrs dont on ignore
toujours les lieux où ils reposent. Pour les sortir officiellement de
l’anonymat.
IMS fait partie de la mouvance du général putschiste depuis qu’il a « pris
acte » du coup d’état ayant renversé le premier président démocratiquement élu.
Il s’est alors retrouvé dans le camp de tous ceux qui répondent au profil que
lui-même définit à travers les critères suivants :
- volonté et effort derupture, de changement ;
- « d’avoir tendu la main à tous ceux qui sont réellement désireux
d’aller vers le progrès… »
- une plate-forme de rupture et de changement pour combattre les forces
rétrogrades et les partisans du statuquo, nostalgiques du système le plus honni,
celuide Maouiya Ould Sid’ Ahmed Taya.
Questions : Ibrahima, dans quel camp se trouvent aujourd’hui la majorité de ceux
qui soutenaient hier le « système le plus honni de MOST », à commencer par MM.
Abdallahi ould Ahmed DAMOU et DIABIRA Bakary par l’intermédiaire desquels vous
avez été sollicité par la présidence de la République ?
Dans quel camp (avec ou contre Aziz ?) se situent ceux que, toi avec nous
appelions les tortionnaires et assassins, les présumés auteurs des crimes
odieux des années 90 et 91 ?
Penses-tu sincèrement pouvoir définir une quelconque plate-forme de rupture et
de changement avec tout ce beau monde qui constitue la principale force de
frappe du camp d’AZIZ ? Franchement, est-ce avec ceux-ci que vous voulez
réaliser la rupture et le changement ? Comment et contre qui ?
Comment as-tu pu t’acoquiner avec des gens dont la plupart incarnent ce que tu
prétendais combattre hier avec des milliers de citoyens victimes de l’arbitraire
et qui croyaient en toi ?
En attendant de me faire une idée définitive sur la signification réelle de la
lettre du président de l’AJD/MR, que je remercie à l’avance, je souhaite avoir
des éclaircissements aux interrogations ci-dessus et que se posent d’autres
citoyens qui suivent l’actualité politique de chez nous.
Source:ghaasem_ismail@yahoo.fr>
Aziz, Président de la République, chef de l’Etat », Ibrahima Moktar Sarr
« encourage le président pour les efforts consentis dans la mise en œuvre de son
programme électoral ».
Ayant cru de bonne foi à la sincérité de l’homme, je me pose aujourd’hui des
questions et souhaite obtenir de sa part des éclaircissements sur certains
passages de la lettre qui m’intriguent intriguent.
Ibrahima Moktar Sarr commence par rassurer Ould Abdoul Aziz que son parti,
l’AJD/MR, est « sur le point de définir une plate-forme avec ceux de la majorité
qui soutiennent l’action » de ce dernier. Pour « délimiter le cadre de la
contribution de l’AJD/MR à cet effort de rupture et de changement… malgré toutes
les entraves dressées sur votre chemin ». Ibrahima Moktar Sar, ses militants et
la direction de son parti sont « conscients de la contre offensive opérée par
les forces rétrogrades et les partisans du statuquo » C’est lui qui le dit et
qui poursuit : « … partisans du statuquo, nostalgiques du système le plus
honni,celui de Maouiya Ould Sid’ Ahmed Taya qui tentent par tous les moyens de
vous faire revenir sur vos propres promesses et engagements vis-à-vis de ce
peuple, à défaut de réinstaller leur propre pouvoir. »
Saisissant la perche que viennent de lui tendre M. Abdallahi ould Ahmed DAMOU et
DIABIRA Bakary au nom de la Présidence de la République et pour préparer le
cinquantième anniversaire de l’indépendance nationale, « ce grand évènement »,
M. SARR, a tenu à féliciter le président, en lui « écrivant personnellement »,
de cette « initiative heureuse qui …s’inscrit en droite ligne avec cette volonté
de rupture… » Il le félicite également d’avoir tendu la main à tous ceux qui
sont réellement désireux d’aller vers le progrès… » Acquis donc à cette
initiative, IMS propose, en guise de contribution à la réalisation de ce
programme, après avoir rendu « à César ce qui appartient à César », rappelant à
notre mémoire « les faits inoubliables des valeureux Mauritaniens qui ont fait
l’histoire de ce pays que les générations futures doivent reconnaître et
apprécier dans les œuvres immortelles qu’ils ont laissées » et saluant au
passage « l’acte solennel du président Ould Abdel AZIZ donnant à la plus grande
avenue de Nouakchott le nom du père fondateur Moktar Ould Daddah »
Questions :L’inauguration de la « place ou l’avenue des martyrs du 28 novembre
1990 », semble préoccuper au premier plan le président de l’AJD/MR. Est-ce que
cette inauguration figure dans le document cadre –dont il a « pris
connaissance ?
Sinon, pense-t-il suggérer lui-même l’idée le moment venu ?
Dans tous les cas, ce sera, à son avis, un « jalon important après la prière du
disparu à Kaédi, sur la voie d’une réconciliation véritable ».
Questions :Qu’entend-il par « jalon important » et autres étapes à franchir
encore, notamment « en attendant de voir quel sort réserver aux coupables… ? »
Pourquoi s’ingénue-t-il à faire croire qu’il en existe encore, quand on sait
que le président Ould Abdel AZIZ, à travers justement la prière de Kaédi et
l’accord signé au forceps par les victimes et ayants-droit, le dossier relatif
aux évènements de 89 est définitivement clos ?.
Questions :Quelle signification revêt, pour le président de l’AJD/MR, (qui a
omis de réactualiser les vraies revendications des victimes des évènements, dont
la résolution semblait être pour lui l’une des conditions essentielles à la
réalisation de l’unité nationale), l’inauguration de la place ou de l’avenue en
question ?
N’est-ce pas une façon curieuse de brouiller la vue, de dérouter ceux qui, à un
moment, ont cru au combat qu’il prétend être la raison principale de son
engagement politique ?
N’est-ce pas brûler les étapes pour « couronner les efforts entrepris
jusque-là » dans le cadre de la fameuse réconciliation nationale ?
Un tel acte, dont l’importance est évidente pour tous, devrait être la dernière
phase du processus du règlement du passif humanitaire. Il aurait été mieux
d’exiger d’abord des sépultures décentes pour ces martyrs dont on ignore
toujours les lieux où ils reposent. Pour les sortir officiellement de
l’anonymat.
IMS fait partie de la mouvance du général putschiste depuis qu’il a « pris
acte » du coup d’état ayant renversé le premier président démocratiquement élu.
Il s’est alors retrouvé dans le camp de tous ceux qui répondent au profil que
lui-même définit à travers les critères suivants :
- volonté et effort derupture, de changement ;
- « d’avoir tendu la main à tous ceux qui sont réellement désireux
d’aller vers le progrès… »
- une plate-forme de rupture et de changement pour combattre les forces
rétrogrades et les partisans du statuquo, nostalgiques du système le plus honni,
celuide Maouiya Ould Sid’ Ahmed Taya.
Questions : Ibrahima, dans quel camp se trouvent aujourd’hui la majorité de ceux
qui soutenaient hier le « système le plus honni de MOST », à commencer par MM.
Abdallahi ould Ahmed DAMOU et DIABIRA Bakary par l’intermédiaire desquels vous
avez été sollicité par la présidence de la République ?
Dans quel camp (avec ou contre Aziz ?) se situent ceux que, toi avec nous
appelions les tortionnaires et assassins, les présumés auteurs des crimes
odieux des années 90 et 91 ?
Penses-tu sincèrement pouvoir définir une quelconque plate-forme de rupture et
de changement avec tout ce beau monde qui constitue la principale force de
frappe du camp d’AZIZ ? Franchement, est-ce avec ceux-ci que vous voulez
réaliser la rupture et le changement ? Comment et contre qui ?
Comment as-tu pu t’acoquiner avec des gens dont la plupart incarnent ce que tu
prétendais combattre hier avec des milliers de citoyens victimes de l’arbitraire
et qui croyaient en toi ?
En attendant de me faire une idée définitive sur la signification réelle de la
lettre du président de l’AJD/MR, que je remercie à l’avance, je souhaite avoir
des éclaircissements aux interrogations ci-dessus et que se posent d’autres
citoyens qui suivent l’actualité politique de chez nous.
Source:ghaasem_ismail@yahoo.fr>
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