On reparle d’une date de la présidentielle en Côte d’Ivoire. Bonne nouvelle dans le principe pour ce pays qui a fini de ronger son frein dans l’attente de ce scrutin, dont un malin génie semble en repousser la date au gré des ses humeurs. En tout cas au Mémorial des reports d’élections, la Côte d’Ivoire se sentira moins seule et l’annonce qu’une nouvelle échéance fixée pour le 31 octobre 2010 laissera de nombreux Ivoiriens de marbre tant cette compétition s’apparente désormais à un serpent de mer.
Depuis cinq années en effet, on nage en pleine incertitude quant à la tenue de cette présidentielle libératrice. Elu de manière « calamiteuse » en octobre 2000, le patron des frontistes ivoiriens devait voir son mandat s’achever en 2005. C’était sans compter avec le coup d’Etat manqué des croquants nordistes qui ont redonné un motif à Laurent Gbagbo de demeurer scotché à son fauteuil.
Peu importe que son pouvoir soit dépouillé de pourpre et d’hermine, quand il y a la guerre, la légalité et la légitimité comptent pour si peu. L’ONU avait dû même prolonger le bail de Gbagbo, histoire de mettre en branle le processus électoral.
L’accord de Ouagadougou signé le 4 mars 2007 avait pour objectif principal de régler le problème ivoirien en 7 mois en organisant une élection en octobre 2007. Curieusement, lorsqu’une date arrêtée approchait, des couacs survenaient, si ce n’est le désarmement, c’est le fichier électoral, des événements qui repoussaient à plus tard le jour J.
Le principal bénéficiaire de ce tâtonnement reste évidemment Laurent Gbagbo qui pourra fêter le 22 octobre prochain, ses deux mandats pour le prix d’un. Est-ce pour cela que la date du 31 octobre 2010 a été choisie pour le scrutin ? Faut-il se remettre à croire enfin que les électeurs iront aux urnes ce jour-là ?
Des questions nullement saugrenues d’autant plus que depuis le début de l’année 2010, tout Abidjan bruissait de la volonté du chef de l’Etat de quitter le pouvoir après octobre, sitôt la « seconde indépendance » (cinquantenaire) fêtée.
Information anecdotique de notre confrère putatif Dame Rumeur ou pas, toujours est-il que le dénouement de ce tumultueux happening électoral tarde à voir le jour. Ce qui confirme les dires des langues fendues au mauvais endroit qui prétendent que tant que Gbagbo ne sera pas sûr d’empoigner sa chose, il n’ira pas aux urnes.
L’heure n’est-elle pas venue pour les Ivoiriens de cultiver le fétichisme des dates contrairement à ce qu’affirmait le Premier ministre Guillaume Soro et prendre enfin rendez-vous avec l’histoire ce 31 octobre ?
Ce qui passe obligatoirement par le règlement de l’actuel contentieux qui leste le processus : le fichier électoral. Au Burkina Faso, on aura beau essorer les listes électorales, Blaise Compaoré est assuré de demeurer au palais de Kosyam à la présidentielle du 21 novembre 2010.
Ce qui n’est pas le cas en Côte d’Ivoire où chaque voix compte et vraisemblablement, aucun des 3 trois principaux candidats (Gbagbo, Bédié et Ouattara) et chacun, dans son for intérieur le sait, ne peut obtenir le quitus au premier tour pour le palais de Cocody.
D’où cette attention quasi obsessionnelle autour de ces listes aux multiples couleurs. Il faudra pourtant un compromis sur toutes ces questions qui fâchent et il faudra bien aller aux élections un jour, de gré ou de force.
Par Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana
Source : Lobservateur.
Depuis cinq années en effet, on nage en pleine incertitude quant à la tenue de cette présidentielle libératrice. Elu de manière « calamiteuse » en octobre 2000, le patron des frontistes ivoiriens devait voir son mandat s’achever en 2005. C’était sans compter avec le coup d’Etat manqué des croquants nordistes qui ont redonné un motif à Laurent Gbagbo de demeurer scotché à son fauteuil.
Peu importe que son pouvoir soit dépouillé de pourpre et d’hermine, quand il y a la guerre, la légalité et la légitimité comptent pour si peu. L’ONU avait dû même prolonger le bail de Gbagbo, histoire de mettre en branle le processus électoral.
L’accord de Ouagadougou signé le 4 mars 2007 avait pour objectif principal de régler le problème ivoirien en 7 mois en organisant une élection en octobre 2007. Curieusement, lorsqu’une date arrêtée approchait, des couacs survenaient, si ce n’est le désarmement, c’est le fichier électoral, des événements qui repoussaient à plus tard le jour J.
Le principal bénéficiaire de ce tâtonnement reste évidemment Laurent Gbagbo qui pourra fêter le 22 octobre prochain, ses deux mandats pour le prix d’un. Est-ce pour cela que la date du 31 octobre 2010 a été choisie pour le scrutin ? Faut-il se remettre à croire enfin que les électeurs iront aux urnes ce jour-là ?
Des questions nullement saugrenues d’autant plus que depuis le début de l’année 2010, tout Abidjan bruissait de la volonté du chef de l’Etat de quitter le pouvoir après octobre, sitôt la « seconde indépendance » (cinquantenaire) fêtée.
Information anecdotique de notre confrère putatif Dame Rumeur ou pas, toujours est-il que le dénouement de ce tumultueux happening électoral tarde à voir le jour. Ce qui confirme les dires des langues fendues au mauvais endroit qui prétendent que tant que Gbagbo ne sera pas sûr d’empoigner sa chose, il n’ira pas aux urnes.
L’heure n’est-elle pas venue pour les Ivoiriens de cultiver le fétichisme des dates contrairement à ce qu’affirmait le Premier ministre Guillaume Soro et prendre enfin rendez-vous avec l’histoire ce 31 octobre ?
Ce qui passe obligatoirement par le règlement de l’actuel contentieux qui leste le processus : le fichier électoral. Au Burkina Faso, on aura beau essorer les listes électorales, Blaise Compaoré est assuré de demeurer au palais de Kosyam à la présidentielle du 21 novembre 2010.
Ce qui n’est pas le cas en Côte d’Ivoire où chaque voix compte et vraisemblablement, aucun des 3 trois principaux candidats (Gbagbo, Bédié et Ouattara) et chacun, dans son for intérieur le sait, ne peut obtenir le quitus au premier tour pour le palais de Cocody.
D’où cette attention quasi obsessionnelle autour de ces listes aux multiples couleurs. Il faudra pourtant un compromis sur toutes ces questions qui fâchent et il faudra bien aller aux élections un jour, de gré ou de force.
Par Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana
Source : Lobservateur.
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