Il a toujours été une certitude que, par essence, tout changement de quelque nature qu’il soit, tend vers une recherche de la qualité ou de la perfection. Tout comme il est une autre certitude que la course à cette qualité, qui préside aux préalables du bien-être en même temps qu’a ceux des règles de la compétitivité et du progrès, ne saurait avoir de ligne d’arrivée qui imposerait forcément des limites a ce dernier.
Dans son contenu usuel, le mot « changement », que beaucoup de partis politiques à travers le monde érigent en programmes, désigne pourtant des choses simples qui ne semblent pas justifier l’importance qu’on lui accorde même si cette importance varie d’une situation à une autre.
Il désigne en fait des actes allant de changer de chemise, de brosse a dent ou de moteur a celui, plus radical, de changer de garde robe, de trousse de toilette ou de voiture.
Ces deux degrés expriment donc la nature du changement qui peut être partiel ou total, de forme ou de fond suivant que l’on veut continuer a utiliser les mêmes équipements et outils, la même politique ou gestion, ou les ranger au grenier au profit d’autres plus performants ou plus adaptés a des besoins qui changent eux aussi en perpétuité. Si dans tous ces exemples le changement semble s’opérer sans difficulté sauf peut être celle des moyens, en politique il est souvent très difficile de savoir de quel changement veut-on et jusqu’où peut-on aller dans sa mise en œuvre quand celle-ci, dans sa dimension politicienne, ne nous impose tout simplement des contraintes et critères qui brouillent notre faculté de discernement.
Cette remarque prend toute sa signification si l’on sait que le changement, au nom duquel bien des décisions impopulaires et même parfois franchement criminelles ont souvent été prises, a été le thème magique de mobilisation des deux chefs d’Etat qui ont le plus marqués l’après Moctar Ould Daddah, a savoir Maaouya Ould Taya et Mohamed Ould Abdel Aziz.
Si le changement dans « la stabilité », que nous devons a l’inspiration de Melainine Ould Khaled, signifiait dans l’entendement de Maaouya un changement de décor glorifié par les troupes embrigadées du PRDS et devant le génie duquel le degré de citoyenneté se mesure a l’aune de l’extase et du culte du chef, il semble signifier dans l’entendement de Aziz, un changement irréversibles des mentalités qu’il faut absolument opérer quitte a copier, dans ses aspects dialectiques, la révolution culturelle Chinoise ou la réforme du citoyen chère aux Khmers rouges, tellement il semble attaché a son projet.
Sur ce chapitre, la différence donc entre Taya et Aziz tient au fait que le premier (par soucis de stabilité) s’en est servi comme d’un label au moment où il a toujours fait preuve d’une inertie statique qui défie les lois de la pesanteur et fige dans le temps les aspects positifs, mais aussi et surtout les aspects négatifs de son régime. C’est d’ailleurs dans son rejet systématique de toute idée de changement qu’il faut aller chercher les causes de la tendance que l’on a aujourd’hui de n’avoir en mémoire de Ould Taya que ses mauvais choix des politiques mais aussi des hommes.
Tandis que Aziz en fait a la fois un mot d’ordre, un choix et un outil pour séparer la graine de cette ivraie qui continue à présenter une sérieuse résistance aux remèdes qu’il tente d’appliquer a nos maux sociaux.
Avec le recul nécessaire, on se rend compte que pour Taya le slogan 'changement' a été une manière de démobiliser en permanence le front intérieur et de tromper la vigilance des partenaires étrangers pour s’installer durablement dans le leurre et la complaisance en laissant s’user jusqu'à la corde par le fait de la longévité ses pratiques dictatoriales et les hommes de paille fabriqués, dressée et apprivoisés pour leur servie d’avant-garde. Tandis que pour Aziz le changement semble a la fois servir a la mise hors d’état de nuire d’un système (de Taya) réputé pour sa modeste orthodoxie dans la gestion des affaires publiques, tout comme les apprentis sorciers qui ont tendance à s’en inspirer.
Vu sous cet angle le changement qui, soit dit en passant, constitue une aspiration profonde des mauritaniens, est sortit de sa condition de mot simple désignant un acte banal te routinier, pour s’ériger en forme de démagogie sous Ould Taya et en dogme, frisant la religion, sous Ould Abdel Aziz.
Si nous avons été à la fois déçus et profondément traumatisés par la signification toute PRDSienne donnée par le premier au pauvre mot "changement", l’on est en droit de nous poser la question de savoir ce que ce même mot nous réserve dans la manière de changer du second. S’agirait-il d’un changement dans la stabilité remis au goût du jour pour signer un aveu d’échec, d’un changement de cap pour rectifier un égarement de parcours ou d’un changement réel et radical a la manière d’un Armageddon ne laissant derrière lui aucun poète pour le chanter ???
Il ne tient désormais qu’a Aziz pour qu’il s’agisse de l’un ou de l’autre car il est un peu trop tôt de qualifier ou de donner un contenu pouvant fixer définitivement le sens de la formule UPRienne de "changement constructif" qui nous édifierait sur sa véritable signification, même si les signes précurseurs d’une révolution Azizienne inédite et qui n’a pas encore livré tous ses secrets, nous conforte dans l’idée qu’il s’agit là d’une réelle volonté de changer.
Lui concédant a cet effet des préjugés favorables ou tout au moins les bénéfices du doute et les présomptions de bonne foi, les mauritaniens ont mis Aziz devant deux choix qui n’obéissent pas a la loi du parallélisme :
1) Celui d’affirmer sa volonté de changement et, a la manière d’un Hugo Chavez, montrer aux riches, aux intellectuels pédants et aux mafias du corporatisme politico-idéologique, que le pays peut se passer de ceux parmi eux qui s’opposent au progrès et au changement qui est son unique préalable.
2) Celui de faire de son changement un slogan creux qui viendrait nous rappeler, comme dans un effrayant cauchemard d’outre-tombe, le changement dans cette stabilité transformé par le PRDS et par l’inamovibilité de ses tontons macoutes, en univers statique dans lequel nous avons été changés en statuts de bronze figées dans le temps et dans l’espace sans aucune perspective de nous connecter un jour au rythme de la vie universelle.
M.S.Beheite
Source : Mohamed Saleck
Dans son contenu usuel, le mot « changement », que beaucoup de partis politiques à travers le monde érigent en programmes, désigne pourtant des choses simples qui ne semblent pas justifier l’importance qu’on lui accorde même si cette importance varie d’une situation à une autre.
Il désigne en fait des actes allant de changer de chemise, de brosse a dent ou de moteur a celui, plus radical, de changer de garde robe, de trousse de toilette ou de voiture.
Ces deux degrés expriment donc la nature du changement qui peut être partiel ou total, de forme ou de fond suivant que l’on veut continuer a utiliser les mêmes équipements et outils, la même politique ou gestion, ou les ranger au grenier au profit d’autres plus performants ou plus adaptés a des besoins qui changent eux aussi en perpétuité. Si dans tous ces exemples le changement semble s’opérer sans difficulté sauf peut être celle des moyens, en politique il est souvent très difficile de savoir de quel changement veut-on et jusqu’où peut-on aller dans sa mise en œuvre quand celle-ci, dans sa dimension politicienne, ne nous impose tout simplement des contraintes et critères qui brouillent notre faculté de discernement.
Cette remarque prend toute sa signification si l’on sait que le changement, au nom duquel bien des décisions impopulaires et même parfois franchement criminelles ont souvent été prises, a été le thème magique de mobilisation des deux chefs d’Etat qui ont le plus marqués l’après Moctar Ould Daddah, a savoir Maaouya Ould Taya et Mohamed Ould Abdel Aziz.
Si le changement dans « la stabilité », que nous devons a l’inspiration de Melainine Ould Khaled, signifiait dans l’entendement de Maaouya un changement de décor glorifié par les troupes embrigadées du PRDS et devant le génie duquel le degré de citoyenneté se mesure a l’aune de l’extase et du culte du chef, il semble signifier dans l’entendement de Aziz, un changement irréversibles des mentalités qu’il faut absolument opérer quitte a copier, dans ses aspects dialectiques, la révolution culturelle Chinoise ou la réforme du citoyen chère aux Khmers rouges, tellement il semble attaché a son projet.
Sur ce chapitre, la différence donc entre Taya et Aziz tient au fait que le premier (par soucis de stabilité) s’en est servi comme d’un label au moment où il a toujours fait preuve d’une inertie statique qui défie les lois de la pesanteur et fige dans le temps les aspects positifs, mais aussi et surtout les aspects négatifs de son régime. C’est d’ailleurs dans son rejet systématique de toute idée de changement qu’il faut aller chercher les causes de la tendance que l’on a aujourd’hui de n’avoir en mémoire de Ould Taya que ses mauvais choix des politiques mais aussi des hommes.
Tandis que Aziz en fait a la fois un mot d’ordre, un choix et un outil pour séparer la graine de cette ivraie qui continue à présenter une sérieuse résistance aux remèdes qu’il tente d’appliquer a nos maux sociaux.
Avec le recul nécessaire, on se rend compte que pour Taya le slogan 'changement' a été une manière de démobiliser en permanence le front intérieur et de tromper la vigilance des partenaires étrangers pour s’installer durablement dans le leurre et la complaisance en laissant s’user jusqu'à la corde par le fait de la longévité ses pratiques dictatoriales et les hommes de paille fabriqués, dressée et apprivoisés pour leur servie d’avant-garde. Tandis que pour Aziz le changement semble a la fois servir a la mise hors d’état de nuire d’un système (de Taya) réputé pour sa modeste orthodoxie dans la gestion des affaires publiques, tout comme les apprentis sorciers qui ont tendance à s’en inspirer.
Vu sous cet angle le changement qui, soit dit en passant, constitue une aspiration profonde des mauritaniens, est sortit de sa condition de mot simple désignant un acte banal te routinier, pour s’ériger en forme de démagogie sous Ould Taya et en dogme, frisant la religion, sous Ould Abdel Aziz.
Si nous avons été à la fois déçus et profondément traumatisés par la signification toute PRDSienne donnée par le premier au pauvre mot "changement", l’on est en droit de nous poser la question de savoir ce que ce même mot nous réserve dans la manière de changer du second. S’agirait-il d’un changement dans la stabilité remis au goût du jour pour signer un aveu d’échec, d’un changement de cap pour rectifier un égarement de parcours ou d’un changement réel et radical a la manière d’un Armageddon ne laissant derrière lui aucun poète pour le chanter ???
Il ne tient désormais qu’a Aziz pour qu’il s’agisse de l’un ou de l’autre car il est un peu trop tôt de qualifier ou de donner un contenu pouvant fixer définitivement le sens de la formule UPRienne de "changement constructif" qui nous édifierait sur sa véritable signification, même si les signes précurseurs d’une révolution Azizienne inédite et qui n’a pas encore livré tous ses secrets, nous conforte dans l’idée qu’il s’agit là d’une réelle volonté de changer.
Lui concédant a cet effet des préjugés favorables ou tout au moins les bénéfices du doute et les présomptions de bonne foi, les mauritaniens ont mis Aziz devant deux choix qui n’obéissent pas a la loi du parallélisme :
1) Celui d’affirmer sa volonté de changement et, a la manière d’un Hugo Chavez, montrer aux riches, aux intellectuels pédants et aux mafias du corporatisme politico-idéologique, que le pays peut se passer de ceux parmi eux qui s’opposent au progrès et au changement qui est son unique préalable.
2) Celui de faire de son changement un slogan creux qui viendrait nous rappeler, comme dans un effrayant cauchemard d’outre-tombe, le changement dans cette stabilité transformé par le PRDS et par l’inamovibilité de ses tontons macoutes, en univers statique dans lequel nous avons été changés en statuts de bronze figées dans le temps et dans l’espace sans aucune perspective de nous connecter un jour au rythme de la vie universelle.
M.S.Beheite
Source : Mohamed Saleck
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