Après la mise en évidence de l’existence du pétrole en Mauritanie, La Nouvelle Expression en collaboration avec Sahelinfo.com s’est intéressé au métal rare et très précieux qui fait briller plus d’un œil : le diamant. La rareté du diamant fait que sa recherche s’avère très compliquée et coûteuse. Les diamants de la Mauritanie, est-ce un rêve ou une réalité? Avec les états généraux des mines décidés par les pouvoirs publics, cette question est vraiment d’actualité. Dans un dossier exclusif notre rédaction tentera d’y apporter quelques réponses.
La problématique du diamant en Mauritanie ne peut être abordée d’une manière explicite sans que nous ne tentions de cerner même brièvement le cadre géologique de la Mauritanie. Nous nous focalisons sur ce contexte géologique dans cette première partie de notre enquête. L’existence du diamant, après l’exploitation des puits de pétrole par Woodside (et plus tard Petronas) et compagnie - mêmes s’ils ne sont pas très concluant - serait l’apothéose de la richesse du sous-sol national. De grandes firmes de recherches minières se sont intéressées depuis longtemps à la Mauritanie où des indices diamantifères ont été mis en évidence. Mais comme nous l’annoncions plus haut la recherche du diamant est une équation à risque financier énorme. Cependant l’arrivée massive de ces compagnies minières dans notre pays n’est pas seulement due à l’attrait que suscite le caractère sous-exploré de son sous-sol mais aussi et surtout l’existence d’unités géologiques qui se sont avérées diamantifères dans d’autres pays de la sous-région ouest-africaine. Le diamant existe et doit exister. Faisons de la géo : La Mauritanie au 2/3 désertique est située au Nord-Ouest de l’Afrique entre les méridiens 5° et 17° de longitude Ouest et les parallèles 15° et 27° de latitude Nord. Au point de vue géologique son sous-sol est occupé par les unités suivantes : le socle cristallin, la chaîne des Mauritanides, les bassins sédimentaires de Taoudeni, le bassin sédimentaire côtier ou sénégalo-mauritanien, les bassins sédimentaires de Tindouf et de Zemmour. Sur cette lecture géologique de la Mauritanie, sur le plan minier, on peut rencontrer :
- Dans le socle cristallin (dorsale Rgueibatt, Tirris, Taziast, Tijirit, Amsaga) dans le Nord-Ouest du pays constituant l’affleurement septentrional du craton Ouest africain on peut espérer trouver génétiquement liés à ces formations archéennes et protérozoïques : le fer, le cuivre, le nickel, le titane, le chrome, les platinoïdes, l’or, l’argent, l’uranium, le diamant, etc.
- Dans la chaîne des Mauritanides orientée Nord-Sud on peut rencontrer le cuivre, l’or, l’argent, le nickel, le chrome, les platinoïdes, etc.
- Quant aux bassins sédimentaires, ils constituent le domaine privilégié pour la formation et l’accumulation des hydrocarbures (gaz, pétrole); sont aussi associés aux formations de ces bassins les charbons (houille, tourbe, lignite, les phosphates sédimentaires, le fer sédimentaire, les gisements de type Mississipi-Valley, de type Reds-beds, le souffre natif, le gypse, etc.).
A la lumière de cette présentation succincte, il apparaît nettement que la Mauritanie est un pays à vocation minière comme l’atteste d’ailleurs les nombreux gisements et indices miniers mis en évidence. Est-ce qu’à travers ces données géologiques la Mauritanie pourrait un jour figurer parmi les pays producteurs de diamant? Une chose est sûre : à l’énumération de toutes ces richesses, il y a lieu de saliver et de se lécher les babines. Mais seulement dans ce pays on a découvert et exploité l’or bleu (pêche) et l’or noir (pétrole) sans que les retombées escomptées ne changent quoique ce soit à la misère de ce pays à peine peuplé de trois millions d’habitants. Le problème de civisme et celui de mauvaise gestion de la chose publique se sont conjugués pour faire emprunter à ces richesses des destinations beaucoup trop inavouables. Mais aussi condamnables.
(A suivre)
Seydi Moussa
La Nouvelle Expression N°98 du lundi 13 septembre 2010
Source: taqadoum
La problématique du diamant en Mauritanie ne peut être abordée d’une manière explicite sans que nous ne tentions de cerner même brièvement le cadre géologique de la Mauritanie. Nous nous focalisons sur ce contexte géologique dans cette première partie de notre enquête. L’existence du diamant, après l’exploitation des puits de pétrole par Woodside (et plus tard Petronas) et compagnie - mêmes s’ils ne sont pas très concluant - serait l’apothéose de la richesse du sous-sol national. De grandes firmes de recherches minières se sont intéressées depuis longtemps à la Mauritanie où des indices diamantifères ont été mis en évidence. Mais comme nous l’annoncions plus haut la recherche du diamant est une équation à risque financier énorme. Cependant l’arrivée massive de ces compagnies minières dans notre pays n’est pas seulement due à l’attrait que suscite le caractère sous-exploré de son sous-sol mais aussi et surtout l’existence d’unités géologiques qui se sont avérées diamantifères dans d’autres pays de la sous-région ouest-africaine. Le diamant existe et doit exister. Faisons de la géo : La Mauritanie au 2/3 désertique est située au Nord-Ouest de l’Afrique entre les méridiens 5° et 17° de longitude Ouest et les parallèles 15° et 27° de latitude Nord. Au point de vue géologique son sous-sol est occupé par les unités suivantes : le socle cristallin, la chaîne des Mauritanides, les bassins sédimentaires de Taoudeni, le bassin sédimentaire côtier ou sénégalo-mauritanien, les bassins sédimentaires de Tindouf et de Zemmour. Sur cette lecture géologique de la Mauritanie, sur le plan minier, on peut rencontrer :
- Dans le socle cristallin (dorsale Rgueibatt, Tirris, Taziast, Tijirit, Amsaga) dans le Nord-Ouest du pays constituant l’affleurement septentrional du craton Ouest africain on peut espérer trouver génétiquement liés à ces formations archéennes et protérozoïques : le fer, le cuivre, le nickel, le titane, le chrome, les platinoïdes, l’or, l’argent, l’uranium, le diamant, etc.
- Dans la chaîne des Mauritanides orientée Nord-Sud on peut rencontrer le cuivre, l’or, l’argent, le nickel, le chrome, les platinoïdes, etc.
- Quant aux bassins sédimentaires, ils constituent le domaine privilégié pour la formation et l’accumulation des hydrocarbures (gaz, pétrole); sont aussi associés aux formations de ces bassins les charbons (houille, tourbe, lignite, les phosphates sédimentaires, le fer sédimentaire, les gisements de type Mississipi-Valley, de type Reds-beds, le souffre natif, le gypse, etc.).
A la lumière de cette présentation succincte, il apparaît nettement que la Mauritanie est un pays à vocation minière comme l’atteste d’ailleurs les nombreux gisements et indices miniers mis en évidence. Est-ce qu’à travers ces données géologiques la Mauritanie pourrait un jour figurer parmi les pays producteurs de diamant? Une chose est sûre : à l’énumération de toutes ces richesses, il y a lieu de saliver et de se lécher les babines. Mais seulement dans ce pays on a découvert et exploité l’or bleu (pêche) et l’or noir (pétrole) sans que les retombées escomptées ne changent quoique ce soit à la misère de ce pays à peine peuplé de trois millions d’habitants. Le problème de civisme et celui de mauvaise gestion de la chose publique se sont conjugués pour faire emprunter à ces richesses des destinations beaucoup trop inavouables. Mais aussi condamnables.
(A suivre)
Seydi Moussa
La Nouvelle Expression N°98 du lundi 13 septembre 2010
Source: taqadoum
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