Jean-Michel Leignel, des frontières du Nord à celles d'Afrique de l'Ouest



Jean-Michel Leignel, des frontières du Nord à celles d'Afrique de l'Ouest
Douanier depuis une trentaine d'années, Jean-Michel Leignel vient d'être nommé assistant technique auprès de la douane mauritanienne. Le Dunkerquois livre ses premières impressions sur sa nouvelle vie.

À part les dunes de sable, pas grand chose de commun entre l'ancien et le nouveau cadre de vie de Jean-Michel Leignel. Depuis fin mars, le nouveau bureau du Dunkerquois se trouve à...
Nouakchott, en Mauritanie, aux confins du Sahara et de l'Afrique noire.

L'idée de partir en coopération trottait depuis déjà pas mal de temps dans le tête du Dunkerquois, précédemment chef de la surveillance douanière au terminal ferry de Calais (« Un des postes les plus passionnants de ma carrière ») après avoir été chef du service de recherches des douanes à Dunkerque et en Bretagne : « Des amis des Douanes de Dunkerque qui ont travaillé en Afrique m'en ont parlé. Ils m'ont donné l'envie, que j'ai d'abord réfrénée pour des questions familiales et professionnelles. Quand j'ai été libéré de ça, j'ai accepté la proposition qui m'a été faite.

» Jean-Michel Leignel a ainsi mis le cap sur l'Afrique de l'ouest avec Cathy, son épouse, « toujours partante et prête à beaucoup d'aventures », souligne-t-il.

En Mauritanie, sa mission consiste à « contribuer au renforcement des capacités des douanes mauritaniennes dans la lutte contre les grands trafics, stupéfiants, armes, cigarettes ». « C'est une terre de passage, de trafics séculaires », éclaire l'assistant technique français.

Lutte contre les stupéfiants

Conseiller du directeur général des douanes de Mauritanie, il travaille avec son service à la mise en place des dispositifs d'intervention sur le terrain, à leur sécurisation, prépare le plan de formation des agents d'une douane qui doit travailler avec le reste du dispositif de sécurité de l'Etat mauritanien pour lutter contre les trafics. « Quand je suis arrivé, on m'a dit tout de suite que l'objectif était la lutte contre le trafic de stupéfiants. L'État mauritanien a la volonté de lutter contre tout ce qui génère le terrorisme. Il a envie de prendre son destin en main et d'inverser la tendance », constate Jean-Michel Leignel.

À Nouakchott, il a retrouvé des assistants techniques français de sa connaissance. Il dit aussi avoir reçu « un accueil remarquable » tout en devant s'adapter à un environnement culturel différent, y compris dans le travail.

Au moment où la Mauritanie et ses pays voisins sont sous le feu d'une actualité dramatique après la mort d'un ressortissant français otage d'Al Quaïda au Maghreb, Jean-Michel Leignel et sa femme ne vivent pas pour autant sous tension à Nouakchott, même si les ambassades ont renforcé leur sécurité : « La vie est paisible. Nous louons une villa pas loin de l'ambassade de France. Nous avons un gardien, pas par sentiment d'insécurité, mais parce que c'est l'usage. Les foyers terroristes sont à plus de 1 000 km de Nouakchott, presque à 2 000 km. Il faut rester vigilant, ne pas s'exposer inconsidérément, mais on ne vit pas enfermés entre les murs de notre villa », explique le couple. Une villa qui, dans cette capitale, voisine avec... un terrain sur lequel un berger fait paître ses chèvres ! « Nouakchott, ce n'est pas la palmeraie de Marrakech ; l'hypercentre, c'est Rosendaël et Malo réunies », s'amuse Jean-Michel Leignel. Un point commun tout de même avec la vie dunkerquoise : la plage, où nos Dunkerquois vont se rafraîchir. Car les températures mauritaniennes sont un peu différentes de celles qui règnent au bord de la mer du Nord : il n'y a pas si longtemps, nos expats' ont connu un beau 48°C, porté par l'Harmattan...

Source:Rim 24]url:www.rim24.info/suite-info.php?var=853

Samedi 7 Août 2010
Boolumbal Boolumbal
Lu 353 fois



Recherche


Inscription à la newsletter