Après l’annonce des inondations de la ville de Kaédi, le gouvernement Mauritanien sur instruction du président de la république avait mis sur pied un comité interministériel pour venir au secours des populations sinistrées de Kaédi.
Il était prévu qu’au moins un ministre de la République se déplace pour aller constater les dégâts ; finalement aucun ministre n’a fait le déplacement sur Kaédi. A la place c’est une délégation dirigée par Hamada Ould Meimou, le Directeur de l’aménagement du territoire, qui été dépêchée sur les lieux. Qu’est ce qui a entraîné ce subite revirement de la situation ? Pourquoi les ministres n’ont pas jugé utile de faire le déplacement sur Kaédi alors que cela a été officiellement annoncé ? Une fois sur les lieux, la délégation s’est fixée comme première priorité l’évacuation des eaux des réservoirs vers le fleuve; L’équipe de Sapeurs pompiers est déjà à pied d’œuvre. D’après le Directeur de l’aménagement du Territoire, « deux jours suffisent pour évacuer les eaux des bassins vers le fleuve ». « Il s’agirait apparemment de parer au plus pressé pour trouver une solution provisoire, car il suffit d’une autre petite pluie pour que cette solution d’évacuation soit fortement compromise » nous fait remarqué un ressortissant de la ville. Il est important de rappeler que jusque là, il s’agit seulement d’eau de pluies. Alors que le risque d’inondation qui a toujours plané sur Kaédi provient des eaux de crue du fleuve. Ces crues récurrentes risquent d’être cette année aggravées par les perturbations climatiques qui vont considérablement augmenté le volume d’eau provenant des différents affluents du fleuve. Le cas de Kaédi mérite donc d’être considéré avec beaucoup plus de vision et de profondeur surtout si l’on sait que l’hivernage n’est qu’à son début, et que les crues du fleuve menacent non seulement la ville mais aussi les deux périmètres rizicoles qui constituent principal vivier des populations de la zone. A cela il faut ajouter les graves problèmes de santé publique qui en découlent (diarrhées, Choléra, paludisme etc ).
La délégation n’écarte la possibilité de procéder à un recasement des populations sinistrées dans la zone nord de l’aéroport. Mais nul n’ignore la complexité d’une telle opération qui constitue une aubaine pour la plupart des Walis et des Hakem au grand dam des populations sinistrées.
A ce samedi 28 Août 2010, le centre ville et une partie du marché sont encore dans une marre indescriptible d’une profondeur d’environ 1 mètres sur plus de 800 mètres d’étendue.
Les victimes de la dernière pluie du 24 Août seraient estimées à plus de 400 familles.
En attendant la distribution de la ration alimentaire promue par les autorités, certaines familles sinistrées ont déjà commencé à être délogées du Lycée. Combien de temps, ces familles et particulièrement les enfants resteront ils exposés au Soleil et aux différentes maladies hivernales et à la prolifération des moustiques.
Baliou Coulibaly
Source: http://le-renovateur.com
Il était prévu qu’au moins un ministre de la République se déplace pour aller constater les dégâts ; finalement aucun ministre n’a fait le déplacement sur Kaédi. A la place c’est une délégation dirigée par Hamada Ould Meimou, le Directeur de l’aménagement du territoire, qui été dépêchée sur les lieux. Qu’est ce qui a entraîné ce subite revirement de la situation ? Pourquoi les ministres n’ont pas jugé utile de faire le déplacement sur Kaédi alors que cela a été officiellement annoncé ? Une fois sur les lieux, la délégation s’est fixée comme première priorité l’évacuation des eaux des réservoirs vers le fleuve; L’équipe de Sapeurs pompiers est déjà à pied d’œuvre. D’après le Directeur de l’aménagement du Territoire, « deux jours suffisent pour évacuer les eaux des bassins vers le fleuve ». « Il s’agirait apparemment de parer au plus pressé pour trouver une solution provisoire, car il suffit d’une autre petite pluie pour que cette solution d’évacuation soit fortement compromise » nous fait remarqué un ressortissant de la ville. Il est important de rappeler que jusque là, il s’agit seulement d’eau de pluies. Alors que le risque d’inondation qui a toujours plané sur Kaédi provient des eaux de crue du fleuve. Ces crues récurrentes risquent d’être cette année aggravées par les perturbations climatiques qui vont considérablement augmenté le volume d’eau provenant des différents affluents du fleuve. Le cas de Kaédi mérite donc d’être considéré avec beaucoup plus de vision et de profondeur surtout si l’on sait que l’hivernage n’est qu’à son début, et que les crues du fleuve menacent non seulement la ville mais aussi les deux périmètres rizicoles qui constituent principal vivier des populations de la zone. A cela il faut ajouter les graves problèmes de santé publique qui en découlent (diarrhées, Choléra, paludisme etc ).
La délégation n’écarte la possibilité de procéder à un recasement des populations sinistrées dans la zone nord de l’aéroport. Mais nul n’ignore la complexité d’une telle opération qui constitue une aubaine pour la plupart des Walis et des Hakem au grand dam des populations sinistrées.
A ce samedi 28 Août 2010, le centre ville et une partie du marché sont encore dans une marre indescriptible d’une profondeur d’environ 1 mètres sur plus de 800 mètres d’étendue.
Les victimes de la dernière pluie du 24 Août seraient estimées à plus de 400 familles.
En attendant la distribution de la ration alimentaire promue par les autorités, certaines familles sinistrées ont déjà commencé à être délogées du Lycée. Combien de temps, ces familles et particulièrement les enfants resteront ils exposés au Soleil et aux différentes maladies hivernales et à la prolifération des moustiques.
Baliou Coulibaly
Source: http://le-renovateur.com
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