« Il est inutile d’indexer la France. Faisons notre propre autocritique» dixit Ould Daddah



« Il est inutile d’indexer la France. Faisons notre propre autocritique» dixit Ould Daddah
La divergence de point de vue entre les principaux ténors de l’opposition démocratique, sur l’attitude à prendre vis-à-vis du pouvoir de Ould Abdel Aziz, devient de plus en plus grande. Le chef de file de cette force et président du Rfd Ahmed Ould Daddah est convaincu qu’avec l’actuelle conjecture socioéconomique, notamment la menace terroriste qui pèse actuellement de tout son poids sur la stabilité du pays, toujours fragile devant de tels défis nouveaux, il est temps d’apporter sa contribution à l’apaisement pour se consacrer au service de l’intérêt général de la Mauritanie.
Les chemins de l’opposition ont senti la fissuration depuis quelques semaines, avec ces audiences répétées accordées unilatéralement par le Président de la République à des leaders incontestables de cette force comme Boidiel Ould Houmeid, et Yahya Ould Ahmed Waghf, respectivement présidents d’El Wiam et d’Adil. Des rencontres avec l’homme fort de Nouakchott sanctionnées par des déclarations moins politiques moins incendiaires, suivies ultérieurement par cette audience accordée par l’homme fort de Nouakchott au chef de file de l’opposition, au terme de laquelle, ce grand opposant a décidé, de mettre à côtés ses réserves sur les déroulements des présidentielles de juillet 2009 et de reconnaitre l’élection de Ould Abdel Aziz.
Appel à l’autocritique
Dans un récent entretien accordé à un confrère de la presse arabe, le chef de file de l’opposition et président du Rfd Ahmed Ould Daddah estime qu’il y a pas de raison véritable pour continuer à faire des reproches à la France, appelant à « nous intéresser d’abord à nous-mêmes et à faire notre propres autocritique ». « Si les autres constatent qu’ils peuvent tirer profit de quiconque, pour des insuffisances que ce dernier a, ou de mettre à contribution une opportunité, ils en useront à tout prix, qu’il s’agisse de la France, des Etats-Unis ou d’autres pays » a dit Ould Daddah. Il a souligné aussi, qu’à son avis, la France est un Etat important pour la Mauritanie, avec lequel il est utile de développer des liens de coopération, indiquant que beaucoup des fonctionnaires mauritaniens parlent le français, que les relations commerciales entre les deux pays sont anciennes et continues ; ajoutant que l’intérêt de Paris l’oblige aussi cette puissance à entretenir d’excellentes relations dans la sous-région.
Ould Daddah a fait savoir qu’il est l’un des derniers leaders des forces de l’opposition à reconnaitre Mohamed Ould Abdel Aziz comme Président de la République, faisant part de ses réserves de principe de commenter les résultats des élections et des conditions dans lesquelles celles-ci se sont déroulées.
« Je pense qu’il est inutile de persister sur cette position à un moment où le pays est confronté à des défis sécuritaires énormes et dangereux, à des relations régionales tendues, à une situation sociale et économique peu satisfaisante ; l’essentiel étant de réaliser une sorte d'apaisement entre les acteurs politiques » a-t-il dit, signalant qu’il ne veut pas de Ould Abdel Aziz des remerciements ou des strapontins pour cette prise de position, qu’il dit ne pas avoir fait sienne pour le plaisir de l’homme fort de Nouakchott, mais uniquement, parce qu’il considère qu’elle sert grandement «l’ intérêt suprême du pays ».

Source: http://le-renovateur

Mercredi 1 Septembre 2010
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