«Faites ce que je vous demande de faire. Ne faites pas ce que je fais et surtout ne dites pas ce je fais». Ce sont là les paroles d’un homme d’Etat très loin de nous. «Je vois tout. Je sais tout. Je fais tout». D’autres paroles d’un autre homme d’un Etat pas aussi loin de notre pays. «Je suis obligé de suivre ce qui se passe avec précision. Il a souvent manqué à ce pays un Président qui se soucie des détails.
C’est ainsi qu’on a laissé faire la gabegie et la corruption. Je dois tout contrôler moi-même. (…) pour surveiller la gestion, il faut être au plus près. C’est pour moi une manière de remettre de l’ordre dans le pays». Il s’agit là, ce sont les propos de notre Aziz national, notre Président, le Président des pauvres. En filigrane, on peut comprendre que la justice c’est moi, le gouvernement c’est moi, l’Assemblée c’est moi et … le peuple c’est moi. Le totalitarisme, l’absolutisme ou l’expression radicale de la dictature. Pardonnez-moi le pléonasme, la superfluité ou la redite… c’est que ce type de pouvoir, on l’a déjà connu avec un autre Président qui s’appelait – s’appelle toujours – Ould Taya. Il est parti mais son système est resté; un système qui a encore de beaux jours devant lui car l’homme qui dit vouloir se battre contre cette école est lui-même un bon élève de cette institution, un pur produit de ce système, d’où son penchant pour l’absolutisme. C’est un constat : en voulant tout faire, ou pensant pouvoir tout faire, on ne fait finalement rien du tout ou parfois on devient le dindon de la farce. Car au moment où on pense tout connaître, les collaborateurs les plus immédiats se payeront votre tête en vous faisant entendre ce que vous voulez, en vous faisant passer pour un messie capable de tout et tout de suite. Peut-être parce qu’ils ont la trouille de vous contredire, parfois pour encourager l’instabilité et l’anarchie; situations propices pour faire prospérer leurs affaires qui ne font, bien sûr, pas les affaires du pays… Aziz, très sûr de lui, aurait-il commencé par la fin? En tout cas, aujourd’hui, son combat se résumerait – ou pourrait être comparé – à celui d’un homme qui, constatant que la ceinture de son «thiaya» (séroual - pantalon traditionnel) avait cédé et que le regard de tous était braqué sur lui, ne sait plus s’il faut cacher sa nudité par devant ou par derrière; un pantalon sans ceinture ayant toujours la fâcheuse manie de glisser des mains. En pareille circonstance, l’homme au pantalon sans ceinture finit toujours par s’asseoir en attendant le secours des autres. Nous ne voulons pas passer pour des oiseaux de mauvais augure mais au rythme où vont les choses, Abdel Aziz risquerait de baisser les bras sous l’immensité du boulot à abattre et sous le poids mort d’un gouvernement engourdi et des conseillers peu utiles. Le Président des pauvres, élu sur son slogan de campagne contre la gabegie, se retrouve même gêné aux entournures par les mains baladeuses de certains de ses soutiens qui, au moment où le pays semble s’appauvrir, se remplissent la poche honteusement et s’engraissent. A voir le train de vie de certains responsables, on se demande si les nouveaux moufcidines ne seraient pas plus dodus que les anciens. A moins de virer très vite un gouvernement qui a déjà fait largement «ses preuves», Ould Abdel Aziz risque de ne pas voir de sitôt ses belles promesses se concrétiser; pire, il risque de passer du statut de «Président des pauvres» à celui de «président de la pauvreté».
La Nouvelle Expression N°97
Source: Taqadoumy
C’est ainsi qu’on a laissé faire la gabegie et la corruption. Je dois tout contrôler moi-même. (…) pour surveiller la gestion, il faut être au plus près. C’est pour moi une manière de remettre de l’ordre dans le pays». Il s’agit là, ce sont les propos de notre Aziz national, notre Président, le Président des pauvres. En filigrane, on peut comprendre que la justice c’est moi, le gouvernement c’est moi, l’Assemblée c’est moi et … le peuple c’est moi. Le totalitarisme, l’absolutisme ou l’expression radicale de la dictature. Pardonnez-moi le pléonasme, la superfluité ou la redite… c’est que ce type de pouvoir, on l’a déjà connu avec un autre Président qui s’appelait – s’appelle toujours – Ould Taya. Il est parti mais son système est resté; un système qui a encore de beaux jours devant lui car l’homme qui dit vouloir se battre contre cette école est lui-même un bon élève de cette institution, un pur produit de ce système, d’où son penchant pour l’absolutisme. C’est un constat : en voulant tout faire, ou pensant pouvoir tout faire, on ne fait finalement rien du tout ou parfois on devient le dindon de la farce. Car au moment où on pense tout connaître, les collaborateurs les plus immédiats se payeront votre tête en vous faisant entendre ce que vous voulez, en vous faisant passer pour un messie capable de tout et tout de suite. Peut-être parce qu’ils ont la trouille de vous contredire, parfois pour encourager l’instabilité et l’anarchie; situations propices pour faire prospérer leurs affaires qui ne font, bien sûr, pas les affaires du pays… Aziz, très sûr de lui, aurait-il commencé par la fin? En tout cas, aujourd’hui, son combat se résumerait – ou pourrait être comparé – à celui d’un homme qui, constatant que la ceinture de son «thiaya» (séroual - pantalon traditionnel) avait cédé et que le regard de tous était braqué sur lui, ne sait plus s’il faut cacher sa nudité par devant ou par derrière; un pantalon sans ceinture ayant toujours la fâcheuse manie de glisser des mains. En pareille circonstance, l’homme au pantalon sans ceinture finit toujours par s’asseoir en attendant le secours des autres. Nous ne voulons pas passer pour des oiseaux de mauvais augure mais au rythme où vont les choses, Abdel Aziz risquerait de baisser les bras sous l’immensité du boulot à abattre et sous le poids mort d’un gouvernement engourdi et des conseillers peu utiles. Le Président des pauvres, élu sur son slogan de campagne contre la gabegie, se retrouve même gêné aux entournures par les mains baladeuses de certains de ses soutiens qui, au moment où le pays semble s’appauvrir, se remplissent la poche honteusement et s’engraissent. A voir le train de vie de certains responsables, on se demande si les nouveaux moufcidines ne seraient pas plus dodus que les anciens. A moins de virer très vite un gouvernement qui a déjà fait largement «ses preuves», Ould Abdel Aziz risque de ne pas voir de sitôt ses belles promesses se concrétiser; pire, il risque de passer du statut de «Président des pauvres» à celui de «président de la pauvreté».
La Nouvelle Expression N°97
Source: Taqadoumy
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