Les travailleurs du secteur des transports ont observé, le 31 Juillet,un mouvement de grève lancé par la CGTM, en organisant un grand rassemblement devant le stade de la capitale à Nouakchott pour faire entendre leurs revendications socioprofessionnelles légitimes. La majorité des transporteurs routiers ont observé un arrêt total de travail pour réclamer de meilleures conditions socioprofessionnelles et la fin de l’injustice exercée contre eux. Les chauffeurs des différents départements ministériels et les services de l’Etat, les chauffeurs pour les trajets longue distance, les camionneurs, les conducteurs de transport en commun, les taxis… Tous ces différents types de transporteurs routiers à Nouakchott, ont respecté le mot d’ordre lancé par la CGTM en arrêtant systématiquement leurs activités depuis hier. Même s’ils observent ce mouvement à contrecœur, les travailleurs dans leur écrasante majorité l’approuvent et restent convaincus que c’est la seule manière de contraindre l’Etat à trouver une solution aux préoccupations de cette corporation. Les transporteurs routiers expliquent ce mouvement par les conditions de travail précaires auxquelles ils sont soumis et le refus des autorités du pays d’ouvrir des négociations sérieuses et responsables avec les organisations syndicales les plus représentatives pour trouver des solutions concertées aux préoccupations des travailleurs de notre pays. Ces transporteurs, en plus de leurs maigres salaires, n’ont pas de contrat de travail, ils ne sont pas déclarés à la caisse nationale de sécurité sociale, ils n’ont aucune garantie ni protection de fonctionnaire et sont le plus souvent victimes de licenciements abusifs. Et comme si cela n’était pas suffisant comme calvaire, un décret vient d’être publié prévoyant une sanction lourde (amende ou prison) pour les conducteurs qui commettent des accidents de circulation avec des pertes en vies humaines. Pour mettre en application un tel décret, il faudrait quand même penser à construire des routes modernes répondant aux normes des standards internationaux et surtout consulter les principaux concernés (les Conducteurs). Ce qui n’a pas été le cas, hélas ! Malheureusement, les autorités du pays nous ont habitués à ces politiques d’improvisations et d’absence de concertations qui n’ont jamais porté leurs fruits. Ces travailleurs ont profité de cette occasion pour demander l’ouverture des négociations sociales sérieuses sur la base du respect des dispositions légales en vigueur dans le pays. Ils ont promis d’intensifier leur mouvement jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications légitimes.
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