Volonté du pouvoir mauritanien de lancer un nouveau mandat d’arrêt contre Bouamatou



Selon les avocats de l’homme d’affaires mauritanien Mohamed O. Bouamatou et son fondé de pouvoir Mohamed O. Debagh le régime mauritanien se préparerait à lancer un nouveau mandat d’arrêt international contre eux, après celle lancée en septembre dernier.

Ce mandat d’arrêt risquerait, selon les avocats, d’être rejeté par Interpol comme celui qui l’a précédé. Dans un communiqué dont une copie a été remise à Sahara Media, les avocats de l’homme d’affaires révèlent qu’une commission d’Interpol se penche actuellement sur l’analyse et l’examen du mandat d’arrêt international émis par les autorités mauritaniennes à l’endroit de l’homme d’affaires et son adjoint, tout en estimant qu’elle pourrait être rejetée.

Les avocats ajoutent que les récentes perquisitions effectuées dans les domiciles et les sièges de certaines sociétés de l’homme d’affaires et l’interrogatoire de certains de ses proches, entrent dans le cadre de nouvelles mesures indépendantes de la première enquête.

Dans leur communiqué les avocats déclarent que les récentes perquisitions ont été entreprises sous le sceau de l’urgence et de manière impromptue par le parquet général à Nouakchott afin d’ouvrir une enquête relative à la fraude fiscale et le blanchiment d’argent, une enquête qualifiée par les avocats d’opportuniste et ouverte contre un inconnu, (X) afin d’en cacher le caractère opportuniste de celle-ci.

Les avocats ont ajouté que le juge d’instruction a refusé de dissocier la nouvelle enquête de l’ancienne à l’origine de l’établissement du premier mandat d’arrêt international, mais que le parquet général a recouru à la chambre d’accusation qui a accepté le principe de deux procédures distinctes.

Pour les avocats la seconde mesure est le plan « B » établi par les autorités de Nouakchott qui devra permettre l’établissement d’un nouveau mandat d’arrêt au cas où Interpol refusait celui qui avait été établi auparavant.

Le communiqué des avocats ajoute, que dans l’éventualité de l’établissement d’un nouveau mandat d’arrêt par le pouvoir contre leur commettant, ils ont anticipé cette probabilité et informé Interpol de l’imminence de ce mandat et de la détermination du pouvoir mauritanien à criminaliser leur client par tous les moyens.

Les avocats estiment que la volonté du régime du président Aziz de s’en prendre, par voies judiciaires à leur client, est sans limite.

Cette obsession, ajoute le communiqué, s’est déjà traduite par la distorsion et la déformation, la subordination de la justice qui condamne la corruption des responsables gouvernementaux étrangers afin de criminaliser nos clients pour avoir simplement soutenus l’opposition et particulièrement les sénateurs qui avaient rejeté, l’année dernière, les plans du président Aziz pour modifier la constitution.


Source: https://www.saharamedias.net

Vendredi 18 Mai 2018
Boolumbal Boolumbal
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