Un militaire du Basep nomme son cousin à la tête de l'ADU



Un militaire du Basep nomme son cousin à la tête de l'ADU
C'est l'histoire d'un enseignant arabisant dans une école primaire, nommé à la tête du plus grand projet de la Banque Mondiale en Mauritanie. Il lui appartiendra de réaménager la capitale, en particulier les quartiers périphériques. Son curriculum vitae tient en une ligne, lourde de conséquences : il bénéficie d’une connexion tribale au Basep (Bataillon de la sécurité présidentielle), l'unité d'élite chargée de protéger le Général-Président Ould Abdel Aziz.

L'Agence du développement urbain (ADU) est un élément du Programme de développement urbain (PDU). Son directeur général Mohamed Mahmoud Ould Ahmed se savait sur le départ, depuis que son candidat Ahmed Ould Daddah a perdu la dernière élection présidentielle. Les récentes inondations de la capitale servirent de prétexte, au conseil d'administration, pour le remplacer par Ely Salem Ould Menna.

Après une formation à l'Enfacos* (précurseur du lycée commercial), le nouveau promu a passé quelques années au chômage. Grâce a sa formation, il réussit à décrocher un poste de vendeur dans une pharmacie à côté de l'Hôpital national.

Au bout de deux ans, il est recruté au secrétariat d'État chargé de l'État civil où il servira d’agent avant d'en devenir directeur régional, au niveau de la Wilaya de Nouakchott, poste qu'il occupait jusqu'à sa nomination à la tête de l'ADU.

Depuis, les proches des militaires du Basep les assaillent de CV, dans l'espoir d’obtenir une accession aussi élevée et rapide à un poste dans la haute administration.

Après l’enrichissement rapide, facile et sans effort inventé par le dictateur putschiste Ould Taya, le Général Ould Abdel Aziz inaugure, en politique, le miracle de l’ascension à vecteur supersonique. Les deux méthodes se valent en degré d’impunité mais la première manquait de vernis d’où sa trivialité à l'usage. Faute d’afficher le slogan de la lutte contre la gabegie, elle ne prétendait pas encore à l’exemplarité morale. Ainsi, finit-elle par s'essouffler après deux décennies.


Source: Taqadoumy

Lundi 14 Septembre 2009
Boolumbal Boolumbal
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