URGENT : Hanevi est dans le coma



URGENT : Hanevi est dans le coma
Aujourd'hui vers 4h du matin TU, Hanevi Ould Dehah a quitté sa cellule pour se rendre aux sanitaires. En temps normal il demande à l'un de ses codétenus de l'accompagner afin de prendre appui sur lui mais, vu l'heure tardive, le journaliste a préféré ne pas réveiller ses compagnons de cellule et a tenté de se débrouiller tout seul.

En chemin, il trébuche et tombe, sa tête heurte la rambarde de plein fouet. Le bruit de sa chute réveille quelques prisonniers qui se précipitent et le découvrent tête ensanglantée, ayant perdu connaissance, étendu sur le sol.

Ils préviennent immédiatement les gardiens qui font remonter l'information jusqu'à l'État-major de la Garde nationale dont le chef, le Général Felix Negri, ordonne à un médecin de se rendre au chevet du gréviste à qui il commence par donner quelques légères tapes sur le visage, tout en l'aspergeant d'eau.

Après plusieurs tentatives, Hanevi fini par recouvrir une conscience partielle. Le médecin déclare alors soupçonner un traumatisme crânien mais, pour en avoir la certitude, il préconise de passer un scanner. Il part alors en promettant de revenir dans moins d'une heure, avec une ambulance. Au moment de son départ, les premières lueurs de l'aube pointaient sur la prison de Dar Naïm. Jusqu'à la mise en ligne de cette dépêche (le 11 janvier à 17h30 TU) il n'est toujours pas revenu et Hanevi est encore étendu sur la même natte, dans un état semi-comateux.

Depuis ce matin, il est interdit de visite et les autorités tentent de maintenir un black-out sur la prison, afin d'éviter que la nouvelle ne se repende. Malgré cela, son état de santé est suivi, heure par heure, par les plus hautes autorités du pays, grâce aux rapports méticuleux de l'administration pénitentiaire.

Hanevi Ould Dehah, directeur de Taqadoumy, observe une grève de la faim depuis 15 jours, en signe de protestation contre son maintien en détention au delà de la fin de sa peine, qui se terminait le 24 décembre dernier.

Auparavant, il avait purgé 6 mois de prison, il avait été condamné pour "atteinte aux bonnes mœurs".

Maître Brahim Ould Ebety qui dirige son collectif de défense se trouve actuellement à Paris où il entame une série de rencontre, avec certains responsables français, afin d'accentuer la pression sur le pouvoir à Nouakchott, dans le but d'obtenir la relaxe de son client.


Source: Taqadoumy

Lundi 11 Janvier 2010
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