
Voici 22 mois déjà que l’ancien ministre de la Défense du Togo, Kpatcha Gnassingbé, a été interpellé. Il est détenu depuis lors, sans procès, avec certains de ses collaborateurs, dans les locaux de l’Anr. Tous ces détenus n’ont toujours pas droit à une visite de leurs proches ! Une situation que supporte de moins en moins les épouses de ces Togolais interpellés. Pour changer la donne et faire connaître le degré de leur désespoir, les femmes des présumés auteurs « d’atteinte à la sûreté de l’Etat » ont organisé un sit-in samedi 12 février 2011, devant le siège de l’Anr, dénonçant une violation grave des droits de l’Homme.
Zeus Atta Ajavon, l’un des avocats du député Kpatcha, raconte la démarche des épouses désespérées : « Les femmes des co-accusés et Mme Kpatcha Gnassingbé se sont présentées à l’Anr pour voir leurs maris. Ces dames étaient déterminées à rester sur les lieux et ont apporté des nattes pour dormir sur les lieux, si leurs préoccupations ne sont pas satisfaites ». Face à ce qu’il appelle une « violation flagrante des droits de l’Homme », Me Ajavon fait remarquer : « C’est anormal qu’on refuse à une femme de voir son mari. Nous proclamons la liberté, des valeurs, la modernisation de la justice, nous crions réconciliation mais nous agissons exactement dans le sens inverse ». Avant d’ajouter : « L’Anr n’est pas un lieu d’incarcération, de détention pour la justice ; idem pour la gendarmerie. Même à la gendarmerie, les détenus reçoivent la visite de leurs femmes ou proches. Cela fait pratiquement deux ans que les accusés ont été incarcérés et les parents ne les ont jamais vus ».
Les cris du cœur de ces dames interviennent au moment où le juge d’instruction est en passe de clôturer le « dossier Kpatcha Gnassingbé ».
AFRISCOOP
Zeus Atta Ajavon, l’un des avocats du député Kpatcha, raconte la démarche des épouses désespérées : « Les femmes des co-accusés et Mme Kpatcha Gnassingbé se sont présentées à l’Anr pour voir leurs maris. Ces dames étaient déterminées à rester sur les lieux et ont apporté des nattes pour dormir sur les lieux, si leurs préoccupations ne sont pas satisfaites ». Face à ce qu’il appelle une « violation flagrante des droits de l’Homme », Me Ajavon fait remarquer : « C’est anormal qu’on refuse à une femme de voir son mari. Nous proclamons la liberté, des valeurs, la modernisation de la justice, nous crions réconciliation mais nous agissons exactement dans le sens inverse ». Avant d’ajouter : « L’Anr n’est pas un lieu d’incarcération, de détention pour la justice ; idem pour la gendarmerie. Même à la gendarmerie, les détenus reçoivent la visite de leurs femmes ou proches. Cela fait pratiquement deux ans que les accusés ont été incarcérés et les parents ne les ont jamais vus ».
Les cris du cœur de ces dames interviennent au moment où le juge d’instruction est en passe de clôturer le « dossier Kpatcha Gnassingbé ».
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