La libération des ondes s’accélère dans sa phase préparatoire. Commentant les travaux du conseil des ministres de jeudi dernier pour ce qui concerne l’audiovisuel, Me Hamdi Ould Mahjoub, ministre de la communication et des relations avec le parlement a dit que l'application concrète de la loi relative à la libéralisation de l'audiovisuel a commencé après la récente présentation par la Haute Autorité de la Presse et de l'Audiovisuel (HAPA) des cahiers de charges pilotes.
. A l’en croire, « cette ouverture médiatique constituera une révolution dans les domaines politique, social et culturel du pays, comme cela a été le cas dans de nombreux pays ». Et pour cause, il a défendu que cette loi a des impacts sur trois secteurs que sont le secteur public qui prévaut, celui du privé qui verra le jour dans des brefs délais et le secteur associatif. Pour ce qui concerne le secteur public, le ministre a dit qu'il va incessamment subir des changements de nature à transformer le statut de Radio Mauritanie et TVM en Société Anonyme (S.A) à vocation publique.
Disons que ce nouveau statut va permettre à ces deux entités de signer avec les autorités des accords de prestation de services. Ainsi, il va s’en dire que TVM et RM, ne seront plus la voix du maître mais pourront signer des accords avec l’Etat, de sorte que les deux institutions s’engagent à couvrir les activités, à suivre l’ordre des priorités des autorités, et à recevoir, en contrepartie, une enveloppe financière. Sans doute la même subvention qui leur était allouée restera t-elle inchangée.
Aussi va-t-il être mis en place un projet de statuts et des projets de règlements intérieurs en plus d'autres textes pour les employés de ces deux médias ainsi que la mise en place d'un projet de contrat - programmes entre ces deux sociétés et l'Etat. De plus, d’après lui, il y aura aussi une commission chargée de la diffusion avec la création d'une société spécialement créée à cet effet, pour dissocier la diffusion de la production ainsi que pour plus d'équité entre les acteurs du secteur audiovisuel, pour traiter avec une société qui propose des prestations de diffusion à tous. Quant au secteur privé, Me Hamdi Ould Mahjoub a rappelé les principes sur la base desquels le secteur sera ouvert. Le premier est de moduler progressivement l'attribution des récépissés en tenant compte de la diversité des programmes et du public ciblé ; appliquer le concept de génération -c'est-à-dire- ouvrir une première génération de radios et de télévisions, pour s'assurer, par la suite de son succès, tirer les enseignements qui s'imposent et si besoin d’ouvrir une nouvelle génération. S’agissant du domaine associatif, il devra être précédé par le secteur privé afin de lui permettre de profiter de l'expérience du premier pour éviter des écueils et autres disfonctionnements qui auront été constatés dans les expériences des autres.
Notons que l’organe chargé de superviser la restructuration de la radio et de la télévision sera mise en place la semaine prochaine, suivie par la désignation, à la fin du mois de mai courant, de la commission chargée de préparer la mise sur pied de la société de diffusion. En outre, il est attendu que d'ici fin mai courant, que la HAPA va achever et adopter l'étude des cahiers de charges avant de les soumettre au ministère de la communication pour approbation. Par la suite, le département écrira à la HAPA lui demandant d'annoncer l'ouverture de l'audiovisuel devant tous pour déclarer leur intérêt s'ils désirent obtenir des récépissés pour créer des chaînes ou des radios.
Reste à savoir comment ces deux institutions vont désormais gérer la pléthore de personnel pour cesser d’être une œuvre de bienfaisance. Il semble que plus de 500 continuent de peser lourd sur les finances de Radio Mauritanie et près de 800 sur les ressources financières de la télévision. Pourtant, il n’est pas exagéré de dire que 60 % de ce personnel ne rendent aucun service dans ces institutions. En général ils sont tous venus par la grâce de barons politiques du régime, sans aucune référence scolaire ou universitaire avérée. Mieux ils sont plus payés que les vrais techniciens qui travaillent nuit et jour dans des conditions extrêmement difficile, pendant que ces privilégiés d’un système ne viennent que pour récupérer leurs salaires en fin de mois et à l’occasion des fêtes.
Moussa Diop
Source: Quotidien Nouakchott.
. A l’en croire, « cette ouverture médiatique constituera une révolution dans les domaines politique, social et culturel du pays, comme cela a été le cas dans de nombreux pays ». Et pour cause, il a défendu que cette loi a des impacts sur trois secteurs que sont le secteur public qui prévaut, celui du privé qui verra le jour dans des brefs délais et le secteur associatif. Pour ce qui concerne le secteur public, le ministre a dit qu'il va incessamment subir des changements de nature à transformer le statut de Radio Mauritanie et TVM en Société Anonyme (S.A) à vocation publique.
Disons que ce nouveau statut va permettre à ces deux entités de signer avec les autorités des accords de prestation de services. Ainsi, il va s’en dire que TVM et RM, ne seront plus la voix du maître mais pourront signer des accords avec l’Etat, de sorte que les deux institutions s’engagent à couvrir les activités, à suivre l’ordre des priorités des autorités, et à recevoir, en contrepartie, une enveloppe financière. Sans doute la même subvention qui leur était allouée restera t-elle inchangée.
Aussi va-t-il être mis en place un projet de statuts et des projets de règlements intérieurs en plus d'autres textes pour les employés de ces deux médias ainsi que la mise en place d'un projet de contrat - programmes entre ces deux sociétés et l'Etat. De plus, d’après lui, il y aura aussi une commission chargée de la diffusion avec la création d'une société spécialement créée à cet effet, pour dissocier la diffusion de la production ainsi que pour plus d'équité entre les acteurs du secteur audiovisuel, pour traiter avec une société qui propose des prestations de diffusion à tous. Quant au secteur privé, Me Hamdi Ould Mahjoub a rappelé les principes sur la base desquels le secteur sera ouvert. Le premier est de moduler progressivement l'attribution des récépissés en tenant compte de la diversité des programmes et du public ciblé ; appliquer le concept de génération -c'est-à-dire- ouvrir une première génération de radios et de télévisions, pour s'assurer, par la suite de son succès, tirer les enseignements qui s'imposent et si besoin d’ouvrir une nouvelle génération. S’agissant du domaine associatif, il devra être précédé par le secteur privé afin de lui permettre de profiter de l'expérience du premier pour éviter des écueils et autres disfonctionnements qui auront été constatés dans les expériences des autres.
Notons que l’organe chargé de superviser la restructuration de la radio et de la télévision sera mise en place la semaine prochaine, suivie par la désignation, à la fin du mois de mai courant, de la commission chargée de préparer la mise sur pied de la société de diffusion. En outre, il est attendu que d'ici fin mai courant, que la HAPA va achever et adopter l'étude des cahiers de charges avant de les soumettre au ministère de la communication pour approbation. Par la suite, le département écrira à la HAPA lui demandant d'annoncer l'ouverture de l'audiovisuel devant tous pour déclarer leur intérêt s'ils désirent obtenir des récépissés pour créer des chaînes ou des radios.
Reste à savoir comment ces deux institutions vont désormais gérer la pléthore de personnel pour cesser d’être une œuvre de bienfaisance. Il semble que plus de 500 continuent de peser lourd sur les finances de Radio Mauritanie et près de 800 sur les ressources financières de la télévision. Pourtant, il n’est pas exagéré de dire que 60 % de ce personnel ne rendent aucun service dans ces institutions. En général ils sont tous venus par la grâce de barons politiques du régime, sans aucune référence scolaire ou universitaire avérée. Mieux ils sont plus payés que les vrais techniciens qui travaillent nuit et jour dans des conditions extrêmement difficile, pendant que ces privilégiés d’un système ne viennent que pour récupérer leurs salaires en fin de mois et à l’occasion des fêtes.
Moussa Diop
Source: Quotidien Nouakchott.
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