
Parmi les vingt-cinq étudiants déferrés devant le Parquet de la République mardi 22 février dernier, après une garde-à -vue qui a empiété sur les délais légaux, onze étudiants ont été impliqués pour actes de vandalisme et troubles à l’ordre public. Il leur est particulièrement reproché l’incendie de bus appartenant à la société des transports publics. Parmi ces étudiants poursuivis, six ont été déposés en prison, et cinq sont activement recherchés. Les différents commissariats de police de Nouakchott ont livré lundi en fin d’heure leur lot de détenus au commissariat du Ksar 1, là où une quarantaine d’étudiants, tous négro-africains, devaient signer les P.V d’audition avant leur déferrement le lendemain au Parquet de la République.
Mardi 22 février, ce fut ainsi un véritable branle-bas de combat aux portes du Palais de justice de Nouakchott, prises d’assaut dès les premières heures de la journée, par des vagues interminables de parents et d’amis venus précéder l’arrivée des déferrés. Après les auditions, les magistrats ont inculpé onze étudiants, dont six présents et cinq en cavale. Les six prévenus ont été directement acheminés à la prison de Dar Naïm, provoquant la colère de la foule qui réagit brutalement.
La police a dû intervenir à coups de grenades lacrymogènes pour les disperser et évacuer les alentours du Palais de justice. Furent acheminés en prison, Abderrahmane Camara, Souleymane Kébé, Boubou Diallo, Moustafa Aly Thiam, Boubou Thiam et Ali Idrissa Sow. La maman de l’étudiant Abderrahmane Camara a perdu connaissance à l’annonce de la décision de déferrement de son fils. Parmi les étudiants libérés par le parquet, sept jeunes filles qui faisaient partie du lot des gardés-à-vue. Selon les avocats de la défense, la détention des étudiants a été émaillée de plusieurs violations de la loi.
Le bâtonnier de l’Ordre national des avocats, Ahmed Salem Ould Bouhoubeïny et Me Fatimata MBaye, Vice-présidente de la FIDH, ont été empêchés durant la période de garde-à-vue à parler aux détenus, tout comme ces derniers ont été privés de la visite parentale. Les conditions de détention des étudiants ont été par ailleurs considérées d’inhumaines par les organisations des droits de l’homme et les députés de l’opposition, qui ont évoqué des séances de tortures physiques et psychologiques. Pour Kadiata Malick Diallo, député de l’UFP, parti de l’opposition, l’interpellation des étudiants a revêtu des relents raciaux graves, car seule la communauté négro-mauritanienne a été visée. Selon elle, "nous assistons à un recul de la démocratie, avec un pouvoir qui empêche les parlementaires d’accéder aux services publics de l’Etat et aux organisations de la société civile de contrôler les violations des droits humains".
Kadiata Malick Diallo reproche aux autorités l’utilisation excessive de la force au lieu de répondre aux doléances des étudiants, mettant en garde contre un retour aux pratiques nuisibles du passé, legs d’une Mauritanie sombre et macabre. Elle a demandé à ce qu’on ne réveille pas les démons d’hier, à travers la dislocation des liens fondamentaux de l’unité nationale.
JOB.
Authentique
Mardi 22 février, ce fut ainsi un véritable branle-bas de combat aux portes du Palais de justice de Nouakchott, prises d’assaut dès les premières heures de la journée, par des vagues interminables de parents et d’amis venus précéder l’arrivée des déferrés. Après les auditions, les magistrats ont inculpé onze étudiants, dont six présents et cinq en cavale. Les six prévenus ont été directement acheminés à la prison de Dar Naïm, provoquant la colère de la foule qui réagit brutalement.
La police a dû intervenir à coups de grenades lacrymogènes pour les disperser et évacuer les alentours du Palais de justice. Furent acheminés en prison, Abderrahmane Camara, Souleymane Kébé, Boubou Diallo, Moustafa Aly Thiam, Boubou Thiam et Ali Idrissa Sow. La maman de l’étudiant Abderrahmane Camara a perdu connaissance à l’annonce de la décision de déferrement de son fils. Parmi les étudiants libérés par le parquet, sept jeunes filles qui faisaient partie du lot des gardés-à-vue. Selon les avocats de la défense, la détention des étudiants a été émaillée de plusieurs violations de la loi.
Le bâtonnier de l’Ordre national des avocats, Ahmed Salem Ould Bouhoubeïny et Me Fatimata MBaye, Vice-présidente de la FIDH, ont été empêchés durant la période de garde-à-vue à parler aux détenus, tout comme ces derniers ont été privés de la visite parentale. Les conditions de détention des étudiants ont été par ailleurs considérées d’inhumaines par les organisations des droits de l’homme et les députés de l’opposition, qui ont évoqué des séances de tortures physiques et psychologiques. Pour Kadiata Malick Diallo, député de l’UFP, parti de l’opposition, l’interpellation des étudiants a revêtu des relents raciaux graves, car seule la communauté négro-mauritanienne a été visée. Selon elle, "nous assistons à un recul de la démocratie, avec un pouvoir qui empêche les parlementaires d’accéder aux services publics de l’Etat et aux organisations de la société civile de contrôler les violations des droits humains".
Kadiata Malick Diallo reproche aux autorités l’utilisation excessive de la force au lieu de répondre aux doléances des étudiants, mettant en garde contre un retour aux pratiques nuisibles du passé, legs d’une Mauritanie sombre et macabre. Elle a demandé à ce qu’on ne réveille pas les démons d’hier, à travers la dislocation des liens fondamentaux de l’unité nationale.
JOB.
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