Sit in des Veuves à Genève le 28 novembre 1990



Ce 28 novembre 2023 restera gravé dans les mémoires des Mauritaniens, car c'est à cette date que l'association des veuves, connue sous le nom de "Voix des Martyrs", a organisé un sit-in à Genève pour dénoncer les massacres perpétrés contre leurs maris, des militaires noirs mauritaniens, lors des événements tragiques de 1990. Malgré le froid et la distance, ces courageuses veuves ont parcouru le trajet entre Paris et Genève pour porter leur message de vérité et de justice.

Ces massacres, qui ont eu lieu dans plusieurs casernes militaires à travers le territoire mauritanien, notamment à Inal, Jreida Azlat et ailleurs, ont laissé des familles dévastées et des veuves seules à élever leurs enfants. Pendant de nombreuses années, ces femmes ont dû faire face à l'absence de leurs maris, à l'incertitude et à la douleur de ne pas savoir ce qui leur était arrivé.

Aujourd'hui, ces veuves courageuses ont décidé de ne plus se taire et de demander justice pour leurs maris disparus. Elles exigent la suppression de la loi d'amnistie, qui a empêché jusqu'à présent toute poursuite judiciaire contre les responsables de ces crimes. Elles demandent également que des enquêtes soient menées sur les crimes de disparitions forcées, afin de faire la lumière sur ce qui s'est réellement passé et de traduire les coupables en justice.

Mais leur demande ne s'arrête pas là. Les veuves réclament également la reconnaissance de la compétence universelle pour le pouvoir de saisine des tribunaux nationaux dans les affaires de disparitions forcées. Elles veulent que les tribunaux aient le pouvoir de juger ces crimes, peu importe où ils ont été commis et quelle que soit la nationalité des auteurs.

Ce sit-in à Genève a été un moyen pour ces femmes de faire entendre leur voix et de sensibiliser la communauté internationale à leur cause. Elles veulent que le monde entier sache que ces crimes ont été s contre leurs maris en raison de leur appartenance ethnique et qu'ils ne doivent pas rester impunis. Elles demandent que la vérité soit révélée et que justice soit rendue pour leurs maris et pour toutes les victimes de ces massacres.

Ces veuves courageuses ont également exprimé leur détermination à poursuivre leur lutte, malgré les obstacles et les difficultés rencontrés. Elles ont fait preuve d'une grande résilience et d'une volonté inébranlable de faire face à l'injustice et de défendre les droits de leurs maris et de leur communauté.

Leur combat pour la suppression de la loi d'amnistie est crucial pour garantir que les responsables de ces crimes soient traduits en justice et punis pour leurs actes. Ces femmes demandent que la loi protégeant les auteurs de ces atrocités soit abolie, afin de permettre une véritable réconciliation et de garantir que de tels crimes ne se reproduisent plus jamais.

En demandant la reconnaissance de la compétence universelle pour les crimes de disparitions forcées, ces veuves cherchent à garantir que les tribunaux nationaux aient le pouvoir de juger ces crimes, peu importe où ils ont été commis. Elles veulent que la justice soit rendue, que les coupables soient poursuivis, et que les victimes obtiennent réparation.

Leur sit-in à Genève a également été une occasion de rappeler à la communauté internationale son rôle dans la protection des droits de l'homme et dans la lutte contre l'impunité. Ces femmes appellent à une solidarité internationale pour soutenir leur cause et pour garantir que les victimes de ces crimes obtiennent enfin justice et réparation.

Source : Rédaction Boolumbal

Jeudi 30 Novembre 2023
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