
L'ancien Président de la République, Sidi Ould Cheikh Abdallahi s'est envolé il y a quelques jours vers les Lieux Saints de l'Islam, sur invitation des autorités saoudiennes. Il était accompagné d'une forte délégation. Officiellement, l'ex-Chef de l'Etat s'est rendu à la Mecque pour accomplir le pèlerinage. Officieusement, il répondrait à l'invite du Roi d'Arabie Saoudite qui veut impulser une nouvelle médiation entre les acteurs politiques mauritaniens et, au passage, négocier le retour de Maaouiya Sid'Ahmed Taya dont l'exil au Qatar gène profondément le Royaume.
Il y a deux mois, le souverain saoudien, le Roi Abdallah Ben Abdel Aziz Al Saoud, avait entamé une démarche visant à faire jouer à son Royaume un rôle politique en Mauritanie. Il avait invité dans ce cadre les trois parties prenantes de la crise mauritanienne aux négociations de Dakar, à un entretien à Djeddah. Il s'agit du Président Mohamed Ould Abdel Aziz, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, et Ahmed Ould Daddah qui, coïncidence ou pas se rendit au Royaume pour la Oumra.
Sidioca n'ayant pas pu faire le déplacement à l'époque, la rencontre tripartite n'eut pas lieu. L'Arabie Saoudite rata ainsi l'occasion de s'inviter dans le dossier politique mauritanien et de jouer au grand frère arabe, rôle que lui dispute âprement le Qatar.
Cette démarche de l'Arabie Saoudite répondait à deux soucis. Un, pacifier la scène politique mauritanienne, avec comme toile de fond le retour de Maaouiya Ould Sid'Ahmed Taya en Mauritanie, parce que le Royaume se sent d'une part un peu responsable de sa chute le 3 août 2005, alors qu'il revenait de Djeddah où il était parti présenter ses condoléances suite au décès du Roi Fahd, et d'autre part de son exil au Qatar, pays concurrent dans le leadership du monde arabe, et où sa présence gêne profondément les Saoudiens. Deux, essayer de récupérer la Mauritanie trop engagée dans la sphère Iran-Syrie-Qatar.
Cette gymnastique moyen-orientale où la Mauritanie semble être invitée à jouer sa partition répond en effet à une lutte géopolitique qui se trame à des milliers de kilomètres de l'Atlantique, entre l'axe Arabie Saoudite-Egypte (jugée de modéré) et l'axe dit radical, dirigé par l'Etat qatari, pourtant allié des Etats-Unis, mais qui cherche de plus en plus à s'imposer comme interlocuteur incontournable dans la région.
Pour le moment, le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz joue avec prudence sur les deux tableaux, allant jusqu'à envoyer des signaux positifs à l'Arabie Saoudite. Son soutien récent à l'endroit du Royaume dans sa guerre contre la rébellion yéménite en dit long sur ses prédispositions à l'égard du Roi Abdallah. Aussi, le pouvoir à Nouakchott ne s'opposa nullement au déplacement en grande pompe de Sidioca et de ses proches conseillers. Seulement, Mohamed Ould Abdel Aziz qui maîtrise pour le moment la donne politique au niveau national, en neutralisant l'opposition, ne souhaite pas du tout le retour de Maaouiya Ould Sid'Ahmed Taya en Mauritanie. Ce dernier, malgré ses années d'exil continue de jouir d'une popularité que les nouveaux dirigeants mauritaniens ne cherchent nullement à mettre à l'épreuve. Aussi, à toutes les approches visant à son retour, Ould Abdel Aziz répondait invariablement qu'il ne se portait pas garant des poursuites judiciaires dont il pourrait faire l'objet en Mauritanie.
Source: L'authentique
Il y a deux mois, le souverain saoudien, le Roi Abdallah Ben Abdel Aziz Al Saoud, avait entamé une démarche visant à faire jouer à son Royaume un rôle politique en Mauritanie. Il avait invité dans ce cadre les trois parties prenantes de la crise mauritanienne aux négociations de Dakar, à un entretien à Djeddah. Il s'agit du Président Mohamed Ould Abdel Aziz, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, et Ahmed Ould Daddah qui, coïncidence ou pas se rendit au Royaume pour la Oumra.
Sidioca n'ayant pas pu faire le déplacement à l'époque, la rencontre tripartite n'eut pas lieu. L'Arabie Saoudite rata ainsi l'occasion de s'inviter dans le dossier politique mauritanien et de jouer au grand frère arabe, rôle que lui dispute âprement le Qatar.
Cette démarche de l'Arabie Saoudite répondait à deux soucis. Un, pacifier la scène politique mauritanienne, avec comme toile de fond le retour de Maaouiya Ould Sid'Ahmed Taya en Mauritanie, parce que le Royaume se sent d'une part un peu responsable de sa chute le 3 août 2005, alors qu'il revenait de Djeddah où il était parti présenter ses condoléances suite au décès du Roi Fahd, et d'autre part de son exil au Qatar, pays concurrent dans le leadership du monde arabe, et où sa présence gêne profondément les Saoudiens. Deux, essayer de récupérer la Mauritanie trop engagée dans la sphère Iran-Syrie-Qatar.
Cette gymnastique moyen-orientale où la Mauritanie semble être invitée à jouer sa partition répond en effet à une lutte géopolitique qui se trame à des milliers de kilomètres de l'Atlantique, entre l'axe Arabie Saoudite-Egypte (jugée de modéré) et l'axe dit radical, dirigé par l'Etat qatari, pourtant allié des Etats-Unis, mais qui cherche de plus en plus à s'imposer comme interlocuteur incontournable dans la région.
Pour le moment, le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz joue avec prudence sur les deux tableaux, allant jusqu'à envoyer des signaux positifs à l'Arabie Saoudite. Son soutien récent à l'endroit du Royaume dans sa guerre contre la rébellion yéménite en dit long sur ses prédispositions à l'égard du Roi Abdallah. Aussi, le pouvoir à Nouakchott ne s'opposa nullement au déplacement en grande pompe de Sidioca et de ses proches conseillers. Seulement, Mohamed Ould Abdel Aziz qui maîtrise pour le moment la donne politique au niveau national, en neutralisant l'opposition, ne souhaite pas du tout le retour de Maaouiya Ould Sid'Ahmed Taya en Mauritanie. Ce dernier, malgré ses années d'exil continue de jouir d'une popularité que les nouveaux dirigeants mauritaniens ne cherchent nullement à mettre à l'épreuve. Aussi, à toutes les approches visant à son retour, Ould Abdel Aziz répondait invariablement qu'il ne se portait pas garant des poursuites judiciaires dont il pourrait faire l'objet en Mauritanie.
Source: L'authentique