Scandales : Parlons-en.

Il est temps, dans ce contexte, que l’on nous dise ce qui se passe réellement dans les antres du pouvoir. Et, je crois, qu’il y a actuellement un dossier brûlant qui permet de savoir si, réellement, il y a une lutte contre la corruption ou non.
Un site ne vient-il pas de révéler ce qu’il considère comme une « ténébreuse affaire » mettant en cause la venue en Mauritanie d’une société chinoise, Hong Dong International – Mauritanie, qui propose d’injecter dans le secteur de la pêche quelque 100 millions de dollars US !




Scandales : Parlons-en.
Les scandales, en Mauritanie se suivent et se ressemblent. Bien avant la venue au pouvoir de l’actuel président, ils ont toujours suivi la même courbe du règlement qui ne correspond à aucune voie légale. Mais aujourd’hui où l’on parle à tout bout de champ de lutte contre la gabegie, il n’est plus permis que les mêmes causes produisent les mêmes effets.

Il est temps, dans ce contexte, que l’on nous dise ce qui se passe réellement dans les antres du pouvoir. Et, je crois, qu’il y a actuellement un dossier brûlant qui permet de savoir si, réellement, il y a une lutte contre la corruption ou non.

Un site ne vient-il pas de révéler ce qu’il considère comme une « ténébreuse affaire » mettant en cause la venue en Mauritanie d’une société chinoise, Hong Dong International – Mauritanie, qui propose d’injecter dans le secteur de la pêche quelque 100 millions de dollars US !



Un investissement qui, s’il est fait dans les règles de l’art et dans la transparence requise par le « nouveau » contexte de lutte acharnée contre la gabegie, doit répondre à certaines questions : de quels investisseurs s’agit-il ? Le gouvernement chinois qui aurait précisé aux autorités mauritaniennes n’être engagé que par deux entreprises a-t-il avalisé cet investissement colossal qui, pour certains, pourrait bien relever d’un blanchiment d’argent sale ? Est-il vrai que le document de base scellant un tel marché n’a été signé que dans la langue chinoise ?

C’est au niveau du ministère des Affaires économiques et du Développement qu’il faut chercher la réponse à toutes ces questions. Il faudrait bien que l’Etat mauritanien s’assure qu’il s’agit bien d’un investissement dans le secteur de la pêche et non d’une ruse pour que la partie chinoise profite des facilités et privilèges offerts par le gouvernement (une soixantaine de licences de pêche, un immense domaine dans une place de choix pour la construction de l’usine, l’exonération d’impôts, etc).

S’ajoute à cela, toujours selon ce site, que les termes du contrat léonin ne peuvent pas être modifiés et que, dans le cadre de problèmes entre les deux partenaires (la Mauritanie et la partie chinoise), «l’investisseur » ne peut pas être poursuivi dans les tribunaux mauritaniens !

De même, cet investisseur, décidément au-dessus de la loi appliquée aux autres, aurait la latitude de choisir lui-même ce dont il a besoin et de ne pas répondre aux critères établis pour gérer ce qui se passe dans le secteur de la pêche, suivant la norme appliquée aux autres opérateurs, qu’ils soient mauritaniens ou étrangers. Pire que tout cela, si les révélations de ce site sont vraies, l’investisseur chinois à la latitude de commercialiser sa production en dehors du circuit de la société mauritanienne de commercialisation du poisson (SMCP).

En ce qui concerne, les recettes en devises, il aurait été fait obligation à la société chinoise de déposer auprès des banques mauritaniennes, 70% de ses fonds mais cette clause perd de son effet par l’autorisation de pouvoir retirer ces montants et de les utiliser comme bon lui semble ! La société chinoise dispose d’un moratoire de 25 ans pour mener tranquillement ses activités en Mauritanie mais les doutes qui commencent à peser sur elle seraient à l’origine du désistement du président Ould Abdel Aziz de superviser, lui-même, le lancement de ses activités.

Vraies ou fausses, toutes ces révélations si elles ne contribuent pas à remettre en cause tout le bien que l’on dit de la lutte contre la gabegie en Mauritanie, sont de nature, tout de même, à pousser plus d’un observateur à se poser des questions.

Sneiba

source:Sneiba via :cridem.org

Mercredi 15 Décembre 2010
Boolumbal Boolumbal
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