Santé de fer, misère d’enfer

Si la Mauritanie se porte bien financièrement comme cela a été dit et soutenu par le gouvernement, pour autant, cette performance économique ne se fait pas sentir dans le quotidien des mauritaniens.Ce n’est pas la ménagère revenue du marché le panier peu fourni qui va acquiescer quand elle entend un responsable du gouvernement déclarer que tout va bien dans le marché d’approvisionnement.Ce n’est pas non plus le pauvre charretier narguant ces belles carrosseries rutilantes qui va admettre que la vie est belle dans un pays où la pauvreté est aussi bien dans les rues qu’à l’intérieur des maisons et des « adwabas ».
Un haut dignitaire du régime qui verse ses aliments dans des poubelles en plastique loin des narines de ces misérables enfants errant à la recherche de leur pitance journalière , n’a pas de gêne à dire que les indicateurs économiques affichent vert . Mais les indicateurs de la faim, de la maladie, de l’ignorance, du chômage, de la charité, de la délinquance sont là pour balayer d’un revers de la main tout ce qui a été rapporté dans des documents destinés aux bailleurs de fonds toujours bailleurs et ronfleurs faignant d’ignorer ce qui se passe alors que la réalité est têtue pour être méprisée. Il est plus facile de publier des rapports à coup de milliards d’um que de réduire le taux de la pauvreté. Pendant que le peuple, lui vit sa longue souffrance, ses incertitudes des lendemains qui ne cessent de déchanter. Qu’est –ce que cette santé de fer des sociétés minières, à côté de la santé d’argile de la grande majorité de miséreux qui entendre dire que l’économie de leur pays se porte à merveilles ? Paradoxal non !

Amadou Diaara