S’achemine-t-on vers un coup d’Etat ?



S’achemine-t-on vers un coup d’Etat ?
Depuis 1978, date du premier coup d’Etat qui a déposé le régime de feu Mokhtar Ould Daddah, la Mauritanie a vécu sous le rythme d’interminables prises de pouvoir par la force. Autant dire que le pays n’en est pas à son premier essai en ce domaine. Aujourd’hui encore certains observateurs pronostiquent d’un coup d’Etat rampant.

Le coup qui se prépare est toutefois différent des précédents putschs car cette fois-ci il semble que ce sont les civils qui veulent l’orchestrer. Comment ? De puissants lobbies qui ont toujours profité des prébendes de l’Etat en toute impunité, se sont ligués pour former un front contre l’assainissement.

Les membres de cette secte sont prêts à tout pour barrer la route à celui qui aux yeux de bon nombre de mauritaniens incarne le vrai changement auquel aspire la majorité du peuple mauritanien en l’occurrence Mohamed Ould Abdel Aziz comme en témoigne le plébiscite du 18 juillet 2009 en faveur de l’actuel Président.

Si ce dernier, « profane » en politique n’a fait qu’une seule bouchée des vieux politicards qui postulaient pour le moelleux fauteuil présidentiel, c’est parce qu’il avait clamé haut et fort sa ferme volonté de déclencher une guerre sans merci contre la prévarication et les prévaricateurs ; des maux qui ont gangrené le pays et ont empêché de longues années durant sa marche vers le progrès et le développement. Une lutte qui dérange plus d’un, notamment ceux qui, cinq décennies durant, ont pris l’Etat pour une vache à traire.

Cette race aux dents longues et aux méthodes bien rodées, est très dangereuse surtout que ses membres qui se retrouve à la fois dans le camp de l’opposition que dans celui du pouvoir, réussit toujours à placer ses taupes au sein de l’entourage immédiat de celui qui détient les rennes du pouvoir. Aujourd’hui encore, ils ont réussi à placer certains des leurs parmi les proches collaborateurs du Président de la République.

Leur coup d’Etat, qu’ils ont réussi avec ses prédécesseurs notamment avec l’ancien président Sidi Ould cheikh Abdallahi et avant lui avec Maaouiya Ould Sid’ahmed Taya, consiste à entourer le locataire du palais ocre, à le prendre en otage et à le couper avec la réalité du pays et des populations. Leur méthode consiste pour l’essentiel à ne rapporter au Président de la République que les choses vues sous leurs propres prismes forcément déformant de la réalité comme un miroir brisé, ensuite à l’induire à commettre des erreurs fatales pour enfin le piéger en lui proposant des sorties de crise qui s’inscrivent en droite ligne de l’intérêt de leur propre groupe.

Disposant d’antenne un peu partout dans les différents rouages de l’appareil de l’Etat, il verrouillent tout le système jusqu’à en faire leur propre machine à sou puisque ces hommes là n’ont qu’une seule idole l’argent, encore l’argent et toujours l’argent évidement mal acquis et pour lequel ils sont prêts à commettre le plus abominable crime et renier tout leur engagement. La grande question qui effleure les lèvres est de savoir si ce clan mafieux réussira son coup avec l’actuel Président Mohamed Ould Abdel Aziz ? Celui que la majorité des mauritaniens surnomment affectueusement le Président des pauvres tombera-t-il dans leurs mailles ?

En tout cas ce qui est sûr c’est qu’ils sont présents parmi ses proches collaborateurs. Ceux qui connaissent leur méthode déclarent sans sourciller qu’ils ont déjà déclenché leur offensive en le détournant de certains de ses premiers soutiens. Ceux qui ont pris fait et cause pour lui au moment où contrairement à aujourd’hui peu de monde se bousculait devant lui. Poursuivant leur machiavélique plan de bataille, ils sont aujourd’hui entrain de vouloir couper le lien ombilical entre le Président de la République et les populations démunies, cette majorité silencieuse qui lui a permis d’accéder à la présidence.

Le président de la République, doit pour parer à toute éventualité, se baser sur les hommes d’affaires qui l’ont soutenu avec leurs propres fonds et les cadres honnêtes du pays qui ont cru en lui, sans jamais oublier les élus qui lui ont accordé leurs voix et celles de leurs électeurs. Personne ne doit s’interposer entre le chef de l’état et ses soutiens qu’il doit mettre en première ligne.

Aura-t-il suffisamment de force pour résister à leurs interminables assauts pour se consacrer de pied ferme à la construction d’une Mauritanie nouvelle ? Là est toute la question.

Source: Veridique

Samedi 13 Février 2010
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