Il n y a jamais deux sans trois.Après avoir tenu un meeting puis une marche suivie d’un meeting, les travailleurs reviennent à la charge.L’intersyndicale qui regroupe la CNTM , la CLTM et la CGTM entend organiser une journée de protestation le 11 mars à venir
sur l’ensemble du territoire en vue de réclamer l’ouverture des négociations entre les partenaires sociaux, à savoir l’Etat, le patronat et les travailleurs.
«Ce sera la toute première fois que des organisations syndicales décident de protester ensemble, en dehors du cadre de la fête internationale des travailleurs», assure-t-on du côté de la Cgtm. Comment l’intersyndicale en est-elle arriver-là ? A force de voir le gouvernement faire la sourde oreille. Juin 2005, le pouvoir d’Ould Taya est renversé, les syndicats profitent de la chute du dictateur pour se faire entendre et sont reçus par les plus hautes autorités du pays, en espérant que leurs revendications seront prises en compte. Les années passent sans que rien ne change à leur situation. En 2008, ils sont reçus par Sidi Mohamed Cheikh Abdellahi qui affiche une volonté sincère de nouer le fils du dialogue entre les syndicats, le patronat et l’Etat, mais le premier est bientôt victime d’un putsch. Malgré tout les travailleurs ne renoncent pas à l’idée de l’ouverture d’un dialogue social. Ils écrivent en fin de l’année 2009, au gouvernement qui ne va même pas prendre la peine de leur adresser un courrier pour leur signifier qu’il a reçu leur plate-forme revendicative. Octobre 2010, les travailleurs envoient à nouveau une plate-forme revendicative au P.M. Ce dernier ne leur adressera même pas un accusé de réception. Trop c’est trop se disent les syndicalistes. Pour montrer qu’ils sont loin de s’avouer vaincu, ils ont décidé d’organiser une journée de protestation dans l’ensemble du pays. Quelles sont les chances de réussite de la mobilisation programmée pour le 11 mars? Elles «sont grandes», dans la mesure ou aujourd’hui la déception est grande et gagne toutes les catégories socio-professionnelles. Selon Samory la volonté de dépasser l’injustice sociale, la discrimination de dépasser la misère va également jouer en faveur de la mobilisation : «La pauvreté et la misère s’accentuent de plus en plus, le lot des chômeurs augmente chaque jour et les services de l’Etat diminuent chaque fois. Cela, en plus de l’injustice sociale, de la discrimination fait qu’aujourd’hui tout le monde est prêt à agir pour l’amélioration de ses conditions. Donc nous avons espoir que la mobilisation donnera des résultats positifs. Nous espérons aussi que le pouvoir va accepter de changer d’attitude et accepter le dialogue que nous avons tant réclamé et que nous continuons à réclamer», dit-il et d’ajouter : « Nous ferons également assumer la lourde responsabilité des conséquences pouvant découler de la dégradation de la situation sociale». Par-dessus tout Samory espère que cette fois-ci l’Etat ne va pas essayer de saper l’effort de l’intersyndicale par syndicat interposé, comme ce fut le cas à Zouérat ou «l’UTM a travaillé pour faire échouer un meeting organisé par la CLTM , CNTM, CGTM qui malgré tout ont réussi à mobiliser trois mille travailleurs».
Samba Camara
Source : Le Rénovateur
sur l’ensemble du territoire en vue de réclamer l’ouverture des négociations entre les partenaires sociaux, à savoir l’Etat, le patronat et les travailleurs.
«Ce sera la toute première fois que des organisations syndicales décident de protester ensemble, en dehors du cadre de la fête internationale des travailleurs», assure-t-on du côté de la Cgtm. Comment l’intersyndicale en est-elle arriver-là ? A force de voir le gouvernement faire la sourde oreille. Juin 2005, le pouvoir d’Ould Taya est renversé, les syndicats profitent de la chute du dictateur pour se faire entendre et sont reçus par les plus hautes autorités du pays, en espérant que leurs revendications seront prises en compte. Les années passent sans que rien ne change à leur situation. En 2008, ils sont reçus par Sidi Mohamed Cheikh Abdellahi qui affiche une volonté sincère de nouer le fils du dialogue entre les syndicats, le patronat et l’Etat, mais le premier est bientôt victime d’un putsch. Malgré tout les travailleurs ne renoncent pas à l’idée de l’ouverture d’un dialogue social. Ils écrivent en fin de l’année 2009, au gouvernement qui ne va même pas prendre la peine de leur adresser un courrier pour leur signifier qu’il a reçu leur plate-forme revendicative. Octobre 2010, les travailleurs envoient à nouveau une plate-forme revendicative au P.M. Ce dernier ne leur adressera même pas un accusé de réception. Trop c’est trop se disent les syndicalistes. Pour montrer qu’ils sont loin de s’avouer vaincu, ils ont décidé d’organiser une journée de protestation dans l’ensemble du pays. Quelles sont les chances de réussite de la mobilisation programmée pour le 11 mars? Elles «sont grandes», dans la mesure ou aujourd’hui la déception est grande et gagne toutes les catégories socio-professionnelles. Selon Samory la volonté de dépasser l’injustice sociale, la discrimination de dépasser la misère va également jouer en faveur de la mobilisation : «La pauvreté et la misère s’accentuent de plus en plus, le lot des chômeurs augmente chaque jour et les services de l’Etat diminuent chaque fois. Cela, en plus de l’injustice sociale, de la discrimination fait qu’aujourd’hui tout le monde est prêt à agir pour l’amélioration de ses conditions. Donc nous avons espoir que la mobilisation donnera des résultats positifs. Nous espérons aussi que le pouvoir va accepter de changer d’attitude et accepter le dialogue que nous avons tant réclamé et que nous continuons à réclamer», dit-il et d’ajouter : « Nous ferons également assumer la lourde responsabilité des conséquences pouvant découler de la dégradation de la situation sociale». Par-dessus tout Samory espère que cette fois-ci l’Etat ne va pas essayer de saper l’effort de l’intersyndicale par syndicat interposé, comme ce fut le cas à Zouérat ou «l’UTM a travaillé pour faire échouer un meeting organisé par la CLTM , CNTM, CGTM qui malgré tout ont réussi à mobiliser trois mille travailleurs».
Samba Camara
Source : Le Rénovateur
Actualités













