Le Fonadh a célébré hier à son siège à Nouakchott la journée mondiale des réfugiés, qui coïncide au 20 juin de chaque année.Une occasion pour les leaders et les sympathisants de ce collectif d’associations défenseurs des droits de l’homme de se retrouver ensemble et d’appeler le pouvoir mauritanien à reprendre immédiatement le processus de rapatriement des déportés mauritaniens au Sénégal et au Mali, resté selon le collectif inachevé, condamnant des compatriotes à perdurer dans le calvaire de l’exil forcé.
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Livrant son propre constat de cet important événement de commémoration, qui rappelle à l’esprit le calvaire des réfugiés mauritaniens toujours non revenus au pays, le Fonadh parle d’une occasion chère, lui permettant de manifester sa solidarité agissante à toutes les personnes obligées de vivre ailleurs que chez elles, notamment avec « nos frères et sœurs originaires d’Afrique et d’ailleurs et vivant parmi nous, en Mauritanie ».
Abordant la situation des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali, le collectif précise, queen dépit de l’évolution récente de celle-ci, même s’il est vrai que des efforts non négligeables ont été consentis par l’Etat mauritanien, en partenariat avec celui du Sénégal et le HCR, pour le retour organisé et dans la dignité des milliers de personnes en exil forcé au Sénégal, il reste que l’opération est aujourd’hui inachevée.
En effet, d’après les estimations les plus courantes, plus de 5 000 personnes attendent toujours au Sénégal d’être rapatriées. Les mêmes sources indiquent que 9 000 autres personnes attendent, au Mali, leur rapatriement en Mauritanie.
« Or, depuis décembre 2010, les opérations de « rapatriement organisé » et de « rapatriement assisté », ont été déclarées closes » indique le Fonadh, soulignant qu’elles ont toutefois permis, depuis le 29 janvier 2008, le retour en Mauritanie de 20 484 personnes, anciennement réfugiées au Sénégal, ajoutant que les réfugiés au Sénégal et au Mali, non encore rapatriés devront encore vivre le calvaire de l’exil forcé, depuis 1989.
Le collectif estime par ailleurs que les autorités mauritaniennes tiennent, selon leurs discours à préserver et renforcer l’unité nationale, soulignant par conséquent que les déportations et les nombreux crimes de faciès de 1989 à 1990, constituent une entrave très profonde au ciment de l’unité nationale et qu’il faut donc « des mesures vigoureuses et sérieuses pour contribuer à la cohésion sociale et à la réconciliation nationale », notant à cet effet que les mesures prises par les autorités restent insuffisantes et ne répondent pas à toutes les attentes des victimes. Enumérant ces dernières, le collectif parle notamment du recensement des anciens fonctionnaires et agents de l’Etat, réalisé depuis janvier 2010, lequel n’a connu aucune suite, en dépit des réunions de la Commission nationale créée par décision du Conseil des Ministres du 15 octobre 2009 note le Fonadh; de l’indemnisation des veuves et orphelins des victimes des exécutions extra-judiciaires est non seulement non concertée, mais encore n’intéresse qu’une partie des victimes, indique-t-il et du recensement des sépultures, estimant que c’est une décision non concertée et non préparée. Le collectif évoque aussi le recensement des victimes des forces armées et de sécurité qu’il a qualifié d’ opération comparable à la précédente, en ce sens, « que même si la volonté politique de résoudre les problèmes était réelle, la mise en œuvre des solutions à ce qu’il est convenu d’appeler le « passif humanitaire » reste incomplète », rappelant qu’en matière de droits humains, l’omission n’est pas permise.
Le Fonadh signale également qu’avant le début des opérations de rapatriement organisé, plus de 50 000 personnes étaient rapatriées, soit dans le cadre du PSIR, soit sans l’assistance d’aucune institution, soulignant qu’un seul réfugié qui exprime son désir de rentrer au pays qui demeurerait non rapatrié, amenuiserait tous les efforts consentis pour le rapatriement de plus de vingt mille personnes. Il en est de même des veuves et ayants droit et de toutes les autres catégories de victimes. Et d’ajouter : « en effet, au moment où les autorités mauritaniennes veulent régler définitivement la situation des personnes victimes des douloureux évènements de 1989, quel sort sera réservé à cette catégorie ? En effet aucune mesure de réparation n’a été entreprise en leur faveur jusqu’à ce jour, ce que constitue une grande injustice ».
Le collectif ajoute aussi qu’il l est temps de terminer les opérations de rapatriement des réfugiés mauritaniens au Sénégal et de commencer celles concernant les réfugiés mauritaniens au Mali, précisant que les 20 484 personnes rentrées depuis 2008, font face à des difficultés, liées notamment à l’accès aux terres de culture, à l’emploi et à l’obtention des pièces d’état civil.
Le collectif conclut en saisissant l’occasion de la célébration de la Journée Mondiale du Réfugié, pour lancer un appel pressant à toute l’opinion publique nationale et internationale, pour une mobilisation réelle et sincère, en faveur de la finalisation dans les meilleures conditions de dignité, de sécurité et de transparence, des opérations de rapatriement des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali. (avec Fonadh_com)
MOML
Source: Rnovateur
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Livrant son propre constat de cet important événement de commémoration, qui rappelle à l’esprit le calvaire des réfugiés mauritaniens toujours non revenus au pays, le Fonadh parle d’une occasion chère, lui permettant de manifester sa solidarité agissante à toutes les personnes obligées de vivre ailleurs que chez elles, notamment avec « nos frères et sœurs originaires d’Afrique et d’ailleurs et vivant parmi nous, en Mauritanie ».
Abordant la situation des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali, le collectif précise, queen dépit de l’évolution récente de celle-ci, même s’il est vrai que des efforts non négligeables ont été consentis par l’Etat mauritanien, en partenariat avec celui du Sénégal et le HCR, pour le retour organisé et dans la dignité des milliers de personnes en exil forcé au Sénégal, il reste que l’opération est aujourd’hui inachevée.
En effet, d’après les estimations les plus courantes, plus de 5 000 personnes attendent toujours au Sénégal d’être rapatriées. Les mêmes sources indiquent que 9 000 autres personnes attendent, au Mali, leur rapatriement en Mauritanie.
« Or, depuis décembre 2010, les opérations de « rapatriement organisé » et de « rapatriement assisté », ont été déclarées closes » indique le Fonadh, soulignant qu’elles ont toutefois permis, depuis le 29 janvier 2008, le retour en Mauritanie de 20 484 personnes, anciennement réfugiées au Sénégal, ajoutant que les réfugiés au Sénégal et au Mali, non encore rapatriés devront encore vivre le calvaire de l’exil forcé, depuis 1989.
Le collectif estime par ailleurs que les autorités mauritaniennes tiennent, selon leurs discours à préserver et renforcer l’unité nationale, soulignant par conséquent que les déportations et les nombreux crimes de faciès de 1989 à 1990, constituent une entrave très profonde au ciment de l’unité nationale et qu’il faut donc « des mesures vigoureuses et sérieuses pour contribuer à la cohésion sociale et à la réconciliation nationale », notant à cet effet que les mesures prises par les autorités restent insuffisantes et ne répondent pas à toutes les attentes des victimes. Enumérant ces dernières, le collectif parle notamment du recensement des anciens fonctionnaires et agents de l’Etat, réalisé depuis janvier 2010, lequel n’a connu aucune suite, en dépit des réunions de la Commission nationale créée par décision du Conseil des Ministres du 15 octobre 2009 note le Fonadh; de l’indemnisation des veuves et orphelins des victimes des exécutions extra-judiciaires est non seulement non concertée, mais encore n’intéresse qu’une partie des victimes, indique-t-il et du recensement des sépultures, estimant que c’est une décision non concertée et non préparée. Le collectif évoque aussi le recensement des victimes des forces armées et de sécurité qu’il a qualifié d’ opération comparable à la précédente, en ce sens, « que même si la volonté politique de résoudre les problèmes était réelle, la mise en œuvre des solutions à ce qu’il est convenu d’appeler le « passif humanitaire » reste incomplète », rappelant qu’en matière de droits humains, l’omission n’est pas permise.
Le Fonadh signale également qu’avant le début des opérations de rapatriement organisé, plus de 50 000 personnes étaient rapatriées, soit dans le cadre du PSIR, soit sans l’assistance d’aucune institution, soulignant qu’un seul réfugié qui exprime son désir de rentrer au pays qui demeurerait non rapatrié, amenuiserait tous les efforts consentis pour le rapatriement de plus de vingt mille personnes. Il en est de même des veuves et ayants droit et de toutes les autres catégories de victimes. Et d’ajouter : « en effet, au moment où les autorités mauritaniennes veulent régler définitivement la situation des personnes victimes des douloureux évènements de 1989, quel sort sera réservé à cette catégorie ? En effet aucune mesure de réparation n’a été entreprise en leur faveur jusqu’à ce jour, ce que constitue une grande injustice ».
Le collectif ajoute aussi qu’il l est temps de terminer les opérations de rapatriement des réfugiés mauritaniens au Sénégal et de commencer celles concernant les réfugiés mauritaniens au Mali, précisant que les 20 484 personnes rentrées depuis 2008, font face à des difficultés, liées notamment à l’accès aux terres de culture, à l’emploi et à l’obtention des pièces d’état civil.
Le collectif conclut en saisissant l’occasion de la célébration de la Journée Mondiale du Réfugié, pour lancer un appel pressant à toute l’opinion publique nationale et internationale, pour une mobilisation réelle et sincère, en faveur de la finalisation dans les meilleures conditions de dignité, de sécurité et de transparence, des opérations de rapatriement des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali. (avec Fonadh_com)
MOML
Source: Rnovateur
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