Recensement : Le maigre bilan de notre Ambassade à Paris.

Il y’a deux jours déjà j’interpellais le Président de la République ainsi que les Ministres des Affaires Étrangères et de l’Intérieur, sur le caractère cynique des modalités mises en place en France par notre Ambassade pour réaliser ce recensement. Par la même occasion je demandais leur intervention pour qu’ils puissent ordonner à nos diplomates la fixation des règles logiques et plus justes sur les conditions d’inscription sur les listes électorales.



Recensement : Le maigre bilan de notre Ambassade à Paris.
L’inscription sur le registre électoral en cours en France depuis trois jours, peine à démarrer correctement. Au jour d’aujourd’hui sur le compteur des inscrits, il n y a pas plus de cinq personnes inscrites.

Il y’a deux jours déjà j’interpellais le Président de la République ainsi que les Ministres des Affaires Étrangères et de l’Intérieur, sur le caractère cynique des modalités mises en place en France par notre Ambassade pour réaliser ce recensement. Par la même occasion je demandais leur intervention pour qu’ils puissent ordonner à nos diplomates la fixation des règles logiques et plus justes sur les conditions d’inscription sur les listes électorales.

Jusqu’à preuve du contraire les règles qui prévalent dans tous les états, s’agissant de l’inscription des populations sur le registre électoral, c’est la justification du lien de nationalité, qui rattache une personne donnée à un état quelconque.

A cet égard les documents demandés couramment pour justifier ce lien, sont la carte nationale d’identité ou le passeport. En France, pour le recensement à but électoral en cours, en plus de l’un de ces documents, l’Ambassade demande la présentation de la carte de séjour. Lorsque la question a été posée aux agents recenseurs pour savoir le bien fondé de cette règle de présentation de la carte de séjour, exigée par l’Ambassade, il a été rétorqué que c’est pour le besoin de la preuve de la résidence en France.

Or si comme le laisse entendre l’Ambassade, son seul objectif était de demander aux ressortissants mauritaniens de justifier leur résidence, je parle bien de résidence et non de la légalité de la résidence (ce qui en principe n’est que affaire de la police française) plusieurs possibilités existent pour cela (carte consulaire, livret de famille établi par le consulat, quittance de loyer, carte de sécurité société sociale, ainsi que d’autres moyens, tel que l’échange de correspondance avec l’administration française).

Mais notre Ambassade a fait fi de tous ces moyens pour se focaliser sur la carte de séjour. Alors qu’il s’agit là d’un moyen extrêmement connoté, dans la mesure où l’exigence de la présentation de la carte de séjour, même lorsque c’est la police française qui la demande, rappelle toujours le flicage et la xénophobie. Lorsque ce contrôle vient d’une Ambassade vis-à-vis de ses propres citoyens, vous imaginez bien que cela devient intolérable et totalement inqualifiable.

Aussi, au lieu que ce recensement soit une occasion de cultiver la proximité entre notre Ambassade et les citoyens mauritaniens, il devient au contraire un moyen qui va creuser davantage le hiatus qui existe à un certain degré, sans que cela apporte quoi que ce soit à la Mauritanie.

C’est ce package nauséabond, concocté par nos diplomates, qui explique le mauvais bilan du recensement. Une fois encore, pour l’intérêt suprême de la Mauritanie, je lance un appel aux plus hautes autorités du pays, pour qu’elles agissent sur la mission diplomatique à Paris, afin de la raisonner et l’amener à appliquer des règles objectives, au regard du code électoral. Il en va de l’honneur du pays et de sa capacité à souder son peuple autour des principes fédérateurs.







cridem

Lundi 11 Juillet 2011
Boolumbal Boolumbal
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