Réalité politique, désillusion populaire et non dits …

Après les agitations qui avaient commencé à gagner les partis politiques et les syndicats ces derniers jours, la situation semble se calmer quelque peu. L’heure est même à l’apaisement chez certains leaders des forces politiques qui tentent de jouer la carte de la paix. Sans donner des solutions idoines. Les appels à manifester contre la flambée des prix se font avec moins en moins de virulence il est vrai, et les mesures prises par les autorités de diminuer les prix des denrées de première nécessité semblent faire progressivement retomber la tension sociale.



Réalité politique, désillusion populaire et non dits …
Après les agitations qui avaient commencé à gagner les partis politiques et les syndicats ces derniers jours, la situation semble se calmer quelque peu. L’heure est même à l’apaisement chez certains leaders des forces politiques qui tentent de jouer la carte de la paix. Sans donner des solutions idoines. Les appels à manifester contre la flambée des prix se font avec moins en moins de virulence il est vrai, et les mesures prises par les autorités de diminuer les prix des denrées de première nécessité semblent faire progressivement retomber la tension sociale. Mais pour autant le camp de la majorité n’a pas baissé les bras et continue de répondre aux attaques que l’opposition portait à l’endroit du pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz qu’elle accuse d’indifférence aux misères du peuple. Le camp de la majorité a dans ses sorties, traité l’opposition d’irresponsable en l’accusant d’avoir failli à sa mission. Ces joutes oratoires qui s’étaient réveillées au moment où des secousses de haute magnitude font crouler des régimes en ébranlant fortement d’autres, imprimaient au paysage politique une donne incertaine. Les acteurs politiques étaient entrés en ordre de bataille sur le terrain de la demande sociale en se faisant chacun le porte-parole fidèle du peuple. Pendant que ce dernier, observant d’un œil vague ce qui se passe ne sait plus par où donner de la tête. Le peuple se contente de suivre ce que les uns et les autres ont présenté comme arguments en se rendant à l’amère évidence d’un quotidien qui les écrase et qui est devenu pour eux la seule réalité à laquelle ils ne sont font plus d’illusions. Quant aux désillusions elles ont déjà fait leur œuvre avec les mêmes fausses promesses d’améliorer sensiblement le pouvoir d’achat des populations. Des mesures qui n’interviennent que lorsque la misère atteint son paroxysme, lorsque le pouvoir est contraint par les pressions de ses adversaires de faire quelques concessions en direction du peuple. Ce qui dénote d’un manque de politique social, d’un déficit prévisionnel et d’une absence totale de programmation de la part d’un gouvernement dépassé par les réalités vécues par les mauritaniens. Dès lors, il n’est pas étonnant de voir les mêmes mesures d’improvisation adoptées quand rien ne va plus. Dans le cafouillage ayant prévalu à la suite des agitations en Tunisie et dans le sillage des tentatives de mobilisations populaires que l’opposition avait essayé de lancer sans y parvenir comme elle le pensait , les autorités ont engagé une course folle contre la montre pour sauver la face . Dans la foulée, des mesures ont été prises à la va vite sans aucune planification sur le budget de l’Etat. Cette mesure n’est pas sans grever sévèrement le trésor public. Faite à la hâte et sans vision claire, elle fait aujourd’hui l’objet de toutes sortes de spéculations. Les chiffres avancés ne sont pas les mêmes. Entre les membres du gouvernement on ne fournit pas des données harmonisées. C’est l’opacité totale. Sur la source de ces fonds il y a aussi un déficit d’éclairages à combler …

Cheikh Tidiane Dia



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Lundi 31 Janvier 2011
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