Si le rapport de l'Inspection Générale de l'État (IGE) établit la présomption de culpabilité du commissaire Mohamed Abdellahi Ould Taleb Abeidi (dit Ould Adde), il n'en demeure pas moins que ce dernier n'était pas seul en cause ; sa hiérarchie était au courant et n'a rien entrepris contre. Incompétence ou complicité ? Éclairage.
Le rapport, d’ailleurs remis en question par un autre ultérieur, concerne des faits qui se sont déroulée dans la nuit du 1e au 2 mai 2007. Il est rédigé le 24 septembre 2007. A l'époque l'IGE est dirigée par Mohamed Ould Horma Ould Abdi. Voici les personnes directement concernées par le dossier, compte tenu de leurs responsabilités statutaires au moment de la commission des actes incriminés :
- Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi, Président de la République ;
- Zeine Ould Zeïdane, premier ministre ;
- Yall Zakaria , ministre de l'intérieur ;
- Colonel Moahmed Ould Ghazouani, Directeur Général de la Sûreté Nationale (DGSN).
Ce dernier, en particulier, était le supérieur hiérarchique direct du commissaire Ould Adde qui dirigeait la Direction de la Sûreté de l'État (DSE).
Il est de notoriété publique que Ould Adde est l'homme de l'ancien Chef de l'État Ely Ould Mohamed Vall lequel l'avait maintenu comme Directeur Régional de la Sûreté (DRS) de Nouadhibou, contre vents et marées. Il est également établi qu’au moment des faits, rien n'allait plus entre Ely Ould Mohamed Vall et le duo des Colonels (promus Généraux peu après) Aziz-Ghazouani.
Alors pourquoi Ould Ghazouani a-t-il couvert Ould Adde ? Ould Ghazouani était-il lié aux cartels de la drogue ? Autrement, comment expliquer qu’à un certain stade de sa carrière dans l’armée, il confie sa propre sécurité à des policiers notoirement liés au milieu de la drogue, comme l’atteste une enquête de Taqadoumy publiée fin septembre 2009 ?
Depuis quelques semaines, les analystes avertis observent une nette dégradation des relations entre le Chef de l'État Mohamed Ould Abdel Aziz et les autorités françaises ; plusieurs indicateurs expliquent ce développement :
- Dans le domaine économique : La vente de BNP Paribas (filiale de Nouakchott) à la banque marocaine Attijariwafa Bank trahit l'intérêt financier décroissant pour la Mauritanie et constitue un mauvais symptôme de la santé économique du pays ;
- Celui de l'énergie : Total-Mauritanie accumule tous les problèmes possibles et imaginables avec le forage du bassin de Taoudenni. Moins de la moitié a été forée en 6 mois alors que le délai initial ne dépassait 3 mois maximum. Malgré cela, son directeur Pierre Desvoyes se fait insulter tout les jours au bureau du ministre du pétrole Ahmed Ould Moulaye Ahmed !
- Et enfin dans le domaine politique : Depuis le démarrage de la dernière campagne de promotion de la langue arabe, le vendredi, tous les Imams reçoivent un prêche (khoutba) clé-en-main, rédigé au ministère des affaires islamiques, dont ils n'ont plus qu'à faire la lecture devant un parterre toujours acquis. Ces prônes tournent autours de la défense de l'arabe, langue du Coran, langue du Paradis... etc. Les Imams s'y attaquent violemment et longtemps à "el mousta'mir" (le colonisateurs). Ce mot "el mousta'mir" revient à plusieurs reprises comme la source de tous les problèmes de la Mauritanie, en particulier de ses divisions.
Depuis l'indépendance, la France a toujours choisi le maître de la Mauritanie et à chaque fois qu'un dirigeant commence à montrer des signes d'émancipation, Paris le remplace. En 1966, les initiés parlent du "baiser de la mort", donné par l'ambassadeur français à Nouakchott Jean François Deniau au ministre de la défense Mohamed Ould Cheikh, homme de valeur, connu pour sa fidélité à Moktar Ould Daddah. La France a accueilli les putschistes dans les huit jours qui suivent le coup d'État de 1978. La France a aimé Maaouiya Ould Taya avant de favoriser son renversement. La France, il y a peu, appréciait Mohamed Ould Abdel Aziz.
Mais, dernièrement, Ould Abdel Aziz se montre beaucoup plus proche de Téhéran, Caracas, Damas, Khartoum et Tripoli que de Paris. Si les français décident de se débarrasser de lui, le candidat le mieux placé semble bien être le Général Ould Ghazouani.
Or, même acculée, la France ne choisira jamais un poulain dont le nom est cité dans une sordide affaire de trafic de stupéfiants. Si
Source: Taqadoumy
Le rapport, d’ailleurs remis en question par un autre ultérieur, concerne des faits qui se sont déroulée dans la nuit du 1e au 2 mai 2007. Il est rédigé le 24 septembre 2007. A l'époque l'IGE est dirigée par Mohamed Ould Horma Ould Abdi. Voici les personnes directement concernées par le dossier, compte tenu de leurs responsabilités statutaires au moment de la commission des actes incriminés :
- Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi, Président de la République ;
- Zeine Ould Zeïdane, premier ministre ;
- Yall Zakaria , ministre de l'intérieur ;
- Colonel Moahmed Ould Ghazouani, Directeur Général de la Sûreté Nationale (DGSN).
Ce dernier, en particulier, était le supérieur hiérarchique direct du commissaire Ould Adde qui dirigeait la Direction de la Sûreté de l'État (DSE).
Il est de notoriété publique que Ould Adde est l'homme de l'ancien Chef de l'État Ely Ould Mohamed Vall lequel l'avait maintenu comme Directeur Régional de la Sûreté (DRS) de Nouadhibou, contre vents et marées. Il est également établi qu’au moment des faits, rien n'allait plus entre Ely Ould Mohamed Vall et le duo des Colonels (promus Généraux peu après) Aziz-Ghazouani.
Alors pourquoi Ould Ghazouani a-t-il couvert Ould Adde ? Ould Ghazouani était-il lié aux cartels de la drogue ? Autrement, comment expliquer qu’à un certain stade de sa carrière dans l’armée, il confie sa propre sécurité à des policiers notoirement liés au milieu de la drogue, comme l’atteste une enquête de Taqadoumy publiée fin septembre 2009 ?
Depuis quelques semaines, les analystes avertis observent une nette dégradation des relations entre le Chef de l'État Mohamed Ould Abdel Aziz et les autorités françaises ; plusieurs indicateurs expliquent ce développement :
- Dans le domaine économique : La vente de BNP Paribas (filiale de Nouakchott) à la banque marocaine Attijariwafa Bank trahit l'intérêt financier décroissant pour la Mauritanie et constitue un mauvais symptôme de la santé économique du pays ;
- Celui de l'énergie : Total-Mauritanie accumule tous les problèmes possibles et imaginables avec le forage du bassin de Taoudenni. Moins de la moitié a été forée en 6 mois alors que le délai initial ne dépassait 3 mois maximum. Malgré cela, son directeur Pierre Desvoyes se fait insulter tout les jours au bureau du ministre du pétrole Ahmed Ould Moulaye Ahmed !
- Et enfin dans le domaine politique : Depuis le démarrage de la dernière campagne de promotion de la langue arabe, le vendredi, tous les Imams reçoivent un prêche (khoutba) clé-en-main, rédigé au ministère des affaires islamiques, dont ils n'ont plus qu'à faire la lecture devant un parterre toujours acquis. Ces prônes tournent autours de la défense de l'arabe, langue du Coran, langue du Paradis... etc. Les Imams s'y attaquent violemment et longtemps à "el mousta'mir" (le colonisateurs). Ce mot "el mousta'mir" revient à plusieurs reprises comme la source de tous les problèmes de la Mauritanie, en particulier de ses divisions.
Depuis l'indépendance, la France a toujours choisi le maître de la Mauritanie et à chaque fois qu'un dirigeant commence à montrer des signes d'émancipation, Paris le remplace. En 1966, les initiés parlent du "baiser de la mort", donné par l'ambassadeur français à Nouakchott Jean François Deniau au ministre de la défense Mohamed Ould Cheikh, homme de valeur, connu pour sa fidélité à Moktar Ould Daddah. La France a accueilli les putschistes dans les huit jours qui suivent le coup d'État de 1978. La France a aimé Maaouiya Ould Taya avant de favoriser son renversement. La France, il y a peu, appréciait Mohamed Ould Abdel Aziz.
Mais, dernièrement, Ould Abdel Aziz se montre beaucoup plus proche de Téhéran, Caracas, Damas, Khartoum et Tripoli que de Paris. Si les français décident de se débarrasser de lui, le candidat le mieux placé semble bien être le Général Ould Ghazouani.
Or, même acculée, la France ne choisira jamais un poulain dont le nom est cité dans une sordide affaire de trafic de stupéfiants. Si
Source: Taqadoumy
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