Né en 1964 à M’Bout, marié et père de deux enfants, Bac + 7, Aliou Ba a exercé pendant plus d’une dizaine d’années la fonction d’avocat au barreau de Nouakchott avant d’intégrer en 2006 la fonction publique comme magistrat. Cela fait plusieurs années maintenant qu’il est juge d’instruction du tribunal de la wilaya de l’Assaba.
En 2008, lors du lancement du recensement des fonctionnaires, il se trouvait à Kiffa. Il ne put se faire recenser à cause d’une erreur de matricule. Un homonyme, à lui, portait le même numéro d’enregistrement.
Convaincu qu’il s’agit d’une simple erreur qui sera très facile à redresser, il écrit à son ministère de tutelle. A son tour, le ministère de la justice adresse un courrier à celui de la Fonction publique avec les justificatifs nécessaires.
Néanmoins, lors de la phase de pré-validation, le double emploi du matricule persiste. Avisé par l’intéressé, le ministère de la Justice revient une fois encore à la rescousse en écrivant au Département de la Fonction publique. Le courrier restera sans suite.
C’est seulement à l’étape de la validation définitive que le juge d’instruction du tribunal de la wilaya de l’Assaba comprit que le problème est plus tenace qu’il ne le pensait. Accouru pour se faire valider auprès de la commission locale à Kiffa, il s’entendit dire qu’un autre monsieur s’était fait valider, une heure plutôt, avec le même matricule arguant qu’il aurait été muté à Kankossa.
La fiche d’enregistrement révèle qu’il s’agit d’un certain Aliou Demba Ba, né en 1954 au Mali, marié et père, lui aussi, de deux enfants, Bac + 7. Il serait Conseiller du Premier ministre. Il aurait intégré la fonction publique seulement en 2008 sous le même matricule 84332P que notre magistrat du tribunal de Kiffa.
Alors qui a spolié qui ? Y a-t-il un intrus à la primature ? Et comment se fait-il que deux personnes perçoivent, chacune de son côté et simultanément, des salaires sur le même matricule ? Quelles sont les complicités ? A quel niveau se trouve la magouille ?
Voilà autant de questions qui prouvent que l’opération du recensement des fonctionnaires et agents de l’Etat est salutaire pour séparer le bon grain de l’ivraie. Elle ne sera certainement pas exempte à 100% d’erreurs et de préjudices, mais il s’agit d’un mal moindre pour aboutir à l’assainissement de l’administration et la rationalisation des moyens de l’Etat.
aos/airim
Source : cridem.
En 2008, lors du lancement du recensement des fonctionnaires, il se trouvait à Kiffa. Il ne put se faire recenser à cause d’une erreur de matricule. Un homonyme, à lui, portait le même numéro d’enregistrement.
Convaincu qu’il s’agit d’une simple erreur qui sera très facile à redresser, il écrit à son ministère de tutelle. A son tour, le ministère de la justice adresse un courrier à celui de la Fonction publique avec les justificatifs nécessaires.
Néanmoins, lors de la phase de pré-validation, le double emploi du matricule persiste. Avisé par l’intéressé, le ministère de la Justice revient une fois encore à la rescousse en écrivant au Département de la Fonction publique. Le courrier restera sans suite.
C’est seulement à l’étape de la validation définitive que le juge d’instruction du tribunal de la wilaya de l’Assaba comprit que le problème est plus tenace qu’il ne le pensait. Accouru pour se faire valider auprès de la commission locale à Kiffa, il s’entendit dire qu’un autre monsieur s’était fait valider, une heure plutôt, avec le même matricule arguant qu’il aurait été muté à Kankossa.
La fiche d’enregistrement révèle qu’il s’agit d’un certain Aliou Demba Ba, né en 1954 au Mali, marié et père, lui aussi, de deux enfants, Bac + 7. Il serait Conseiller du Premier ministre. Il aurait intégré la fonction publique seulement en 2008 sous le même matricule 84332P que notre magistrat du tribunal de Kiffa.
Alors qui a spolié qui ? Y a-t-il un intrus à la primature ? Et comment se fait-il que deux personnes perçoivent, chacune de son côté et simultanément, des salaires sur le même matricule ? Quelles sont les complicités ? A quel niveau se trouve la magouille ?
Voilà autant de questions qui prouvent que l’opération du recensement des fonctionnaires et agents de l’Etat est salutaire pour séparer le bon grain de l’ivraie. Elle ne sera certainement pas exempte à 100% d’erreurs et de préjudices, mais il s’agit d’un mal moindre pour aboutir à l’assainissement de l’administration et la rationalisation des moyens de l’Etat.
aos/airim
Source : cridem.
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