Quel pays, quel gouvernement !



La Mauritanie accumule depuis quelques jours des scores qui ne corroborent pas les satisfécits qu’expriment de temps à autres certains de ses ministres à l’occasion de leurs diverses sorties médiatiques ou devant les députés.

A titre d’exemple, le pays est 107ème au classement FIFA après avoir été le 189ème en termes d’indicateurs de pauvreté au monde. Les revendications sociales prennent de plus en plus de l’ampleur. Chaque jeudi au cours du conseil des ministres, des groupes de toutes les conditions et de toutes les catégories organisent des manifestations en arborant des banderoles où sont écrites beaucoup de revendications.

La liquidation de l’ENER que le ministre de l’équipement et des transports n’a pas pu justifier valablement devant le Parlement. Celle de la SONIMEX dont aucun officiel ne parle. Plusieurs centaines d’employés de ces établissements ont été abusivement lancés dans la rue sans autre forme de procès.

Les travailleurs de l’imprimerie nationale qui n’ont plus vu ni perçu un rond depuis quatre mois et qui continuent à manifester devant la présidence. La crise du personnel médical qui s’amplifie et qui se généralise avec les graves conséquences d’un débrayage au niveau quasiment de toutes les structures sanitaires.

Au lieu de négocier de façon responsable avec les médecins grévistes, le gouvernement préfère la répression à travers les licenciements et les limogeages des postes que ces professionnels de la santé occupaient dans les hôpitaux avec les menaces et les intimidations. Plusieurs milliards claqués pour la construction d’un somptueux palais des congrès pour accueillir le sommet de l’Union Africaine prévu en juillet prochain à Nouakchott.

Alors que les éleveurs et les agriculteurs souffrent des aléas d’une période de soudure prolongée par un très mauvais hivernage. Au cours de ses réunions hebdomadaires, le gouvernement attribue les concessions rurales à des personnalités influentes et procède à des nominations individuelles dont beaucoup sont suscitées par des considérations très peu objectives.

Pendant ce temps, les frustrations des populations s’accumulent sur fond d’insécurité ambiante dont la dernière manifestation est le braquage en plein jour d’une agence de banque (Attijari Bank) dans un quartier populaire de Nouakchott.

Quel pays, quel gouvernement !

Source:http://lecalame.info

Dimanche 10 Juin 2018
Boolumbal Boolumbal
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