Quand un député ferait mieux de se taire !: « Plus les galets ont roulé, plus ils sont polis. Pour les cochers, c'est le contraire.»

Depuis que nous avons révélé l’affaire des cent millions d’ouguiyas perçus par le député Ghassem Ould Bellali auprès de la Bacim bank, ce député de Nouadhibou ne manque aucune occasion pour s’en prendre à notre journal de manière vulgaire et souvent irresponsable. Dans les salons, dans les marchés. Tieb tieb, sur la toile, auprès des charretiers, dans les antichambres ministérielles, comme auprès des plus hauts responsables de l’Etat, cet « élu » semble avoir trouvé en notre journal, son adversaire du moment et son sujet de discussion favori. C’est connu, Ghassem a besoin d’adversité et d’Asswagha pour s’épanouir. Pour son malheur Ould Beibou, Ould Ledhman, et Ould R’Zeizim ne prennent plus la peine de répondre à ses persiflages.



Quand un député ferait mieux de se taire !: « Plus les galets ont roulé, plus ils sont polis. Pour les cochers, c'est le contraire.»
Depuis que nous avons révélé l’affaire des cent millions d’ouguiyas perçus par le député Ghassem Ould Bellali auprès de la Bacim bank, ce député de Nouadhibou ne manque aucune occasion pour s’en prendre à notre journal de manière vulgaire et souvent irresponsable. Dans les salons, dans les marchés. Tieb tieb, sur la toile, auprès des charretiers, dans les antichambres ministérielles, comme auprès des plus hauts responsables de l’Etat, cet « élu » semble avoir trouvé en notre journal, son adversaire du moment et son sujet de discussion favori. C’est connu, Ghassem a besoin d’adversité et d’Asswagha pour s’épanouir. Pour son malheur Ould Beibou, Ould Ledhman, et Ould R’Zeizim ne prennent plus la peine de répondre à ses persiflages.

Dans la foulée Ghassem Ould Bellali qui trépignait sur son fauteuil depuis l’ouverture de la session n’a pas pu se retenir de prendre la parole devant l’Assemblée nationale pour s’en prendre au Quotidien de Nouakchott en le traitant de journal corrompu, contre lequel il fallait prendre des mesures coercitives urgentes car il menaçait rien moins que la stabilité et la sécurité de la région. C’est vrai, j’aurais pu laisser passer. Les chiens ont toujours aboyés et les caravanes ont toujours continué leur bonhomme de chemin dans l’indifférence. Mais rassurez vous, je ne suis pas de ceux qui, et ils sont nombreux, qui vous considèrent comme une vieille mégère ou péronnelle incorrigible à laquelle on ne doit répondre que par le mépris et l’ignorance. Franchement ils ont été nombreux à me déconseiller de vous répondre en arguant que vos propos sont puérils, décousus, et incohérents et que de toutes les façons vous dites toujours tout et son contraire. Seulement moi, je pense que vous êtes intelligent, très intelligent même, en tout cas, assez intelligent pour tirer parti de l’aversion atavique des mauritaniens pour les éclats et les abus de langage. Ainsi il vous est loisible de vous poser en terreur du parlement, celui que les ministres appréhendent de le voir s’adresser à eux, car sans « frein » et apparemment dépourvu d’éducation, il est capable de leur pérorer impassiblement les plus grosses insanités et grossièretés. Ce faisant, libre à lui de s’adonner à son sport favori, le lobbying et d’obtenir des avantages indus même si c’est par personne interposée.

Tout d’abord je voudrais vous remercier, car vous n’imaginez pas la publicité que vous nous faites, en faisant de notre ligne éditoriale un sujet à discuter au Parlement. Nous ne nous savions pas si important, aussi nous ne vous en voulons pas. Mais nous ne pouvons nous empêcher d’avoir un pincement au cœur en voyant combien les débats au sein de notre auguste Assemblée sont tombés bas. Je vous cite : « Je suis un homme connu moi, j’ai une maison une fille et trois garçons…. ». Pauvres de nous, voilà où en est notre représentation nationale. Mais il ne faut s’en prendre qu’à nous mêmes ! Fallait-il s’attendre à autre chose quand nous-mêmes nous avons élu quelqu’un dont l’ignorance n’est pas le moindre défaut. Et si cette ignorance est saupoudrée de perfidie, avec une once de cynisme et un zest de mauvaise foi, bonjour les dégâts !

Monsieur l’ersatz de député, pouvez-vous nous dire, au bout de trois ans de présence au sein de l’Hémicycle, combien de propositions de lois ou d’amendements vous avez présenté ? Moi, sans trop me creuser les méninges, je puis vous dire combien de fois vous avez profité de l’audience de la chambre basse pour régler vos petits comptes personnels ! Est-ce pour cela que vous avez été élu ? Ou alors vous voulez compenser votre carence intellectuelle par cette profusion de méchancetés gratuites tous azimuts. ?

Monsieur l’ersatz député, tenez le vous pour dit, la ligne rédactionnelle d’un journal privé est du ressort exclusif de son comité de rédaction ou de son éditeur. Aucun homme politique, aucun homme d’affaire, pas même celui qui a les deux casquettes à la fois, n’y a un droit de regard.
Sincèrement Monsieur le député, si je puis me risquer à un conseil, votre numéro de contorsionniste et encore moins votre gigue ne nous impressionnent ! Pas plus que nous impressionnent les coups de fil anonymes, et les menaces à peine voilées de certains de vos sbires. Je serais vous, je commencerais à préparer ma future volte face. Savez vous à cet égard comment on vous appelle derrière votre dos ? Je vous le donne en un…La Girouette et comme toutes les girouettes les vents l’orientent à leur guise. Alors bon vent !

Moussa Ould Samba Sy


source:Moussa ould Samba Sy via :quotidien-nouakchott.com

Jeudi 23 Décembre 2010
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