Les mauritaniens ont vécu pendant de longues années sous la férule d’un dictateur dont la reconversion en politique a permis d’instaurer un semblant de pouvoir démocratique avec l’organisation de scrutins contestés régulièrement par l’opposition radicale de l’époque.Cela n’a pas empêché le pays d’être cité en exemple d’élève à encourager en matière de bonne gouvernance et de bénéficier de la manne financière internationale.La manipulation des chiffres, le camouflage de la vérité sur les violations flagrantes des droits de l’homme, la gestion princière des fonds publics, les entraves récurrentes à la liberté d’expression ….
et tant d’autres manquements graves aux normes démocratiques n’ont pas nui à l’image des institutions auprès de la communauté des bailleurs de fonds au point que la Mauritanie a pu bénéficier sans coup férir des faveurs liés aux facilités financières accordées aux pays pauvres les plus endettés sous les conditions fixées par les bailleurs. Sur tous les plans la Mauritanie savait convaincre les donateurs dans les coulisses des négociations. Le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté a ouvert les vannes au trésor public et jeté les bases d’un pseudo –programme constamment refinancé sans jamais profiter aux cibles auxquelles ils sont conçus. Les experts de la gabegie étaient versés dans l’art de la séduction. La Mauritanie se tirait tout de même d’affaire à chaque round des négociations. La démocratie s’est toujours portée mal au temps de Taya, mais le système ne manquait pas de subterfuges pour doper le peuple et détourner l’attention de l’opinion internationale. La démocratie « Tayienne » valait bien aux yeux des fossoyeurs du pays son pesant d’or face aux critiques de l’opposition et des défenseurs des valeurs de liberté. Tout allait mal dans le respect des normes minimales d’une démocratie ; et pourtant les mauritaniens se débrouillaient comme ils pouvaient pour survivre. Dans l’anarchie qui prévalait il y avait de la place pour les petits travailleurs, pour les vendeurs à la criée, les commerçants de l’informel etc… le système savait alterner les situations pour faire face aux conjonctures sociales et politiques. Quand le prix du carburant flambait, on ouvrait les réserves de sécurité pour atténuer l’onde de choc. Quand la famine se déclarait dans les zones reculées du pays, les plans d’urgence trouvaient des bailleurs très solvables. Quand l’éducation s’enfonçait dans le chaos, on inventait des projets de valorisation et de revalorisation du système éducation mauritanien financés à coup de milliards d’Um mais qui s’en allaient ailleurs. On a dit qu’au temps de la démocratie « tayienne », les caisses de l’Etat étaient toujours vides mais les fonctionnaires pouvaient percevoir leurs salaires dans des banques qui engrangeaient des malles d’argent provenant des décaissements de projets financés par des partenaires au développement. La BCM était en rupture de devise alors que l’inflation gagnait du terrain. L’économie nationale était moribonde, l’Etat voyou, les hommes d’affaires des escrocs, la classe politique corrompue. Les bilans annuels n’en souffraient nullement dans une démocratie de façade. L’avènement d’une ère nouvelle a-t-il mis fin à cette sombre période sans être capable d’insuffler du sang nouveau ? En tout cas les mauritaniens croisent longtemps les bras et attendent … comme Godot….
Cheikh Tidiane Dia
et tant d’autres manquements graves aux normes démocratiques n’ont pas nui à l’image des institutions auprès de la communauté des bailleurs de fonds au point que la Mauritanie a pu bénéficier sans coup férir des faveurs liés aux facilités financières accordées aux pays pauvres les plus endettés sous les conditions fixées par les bailleurs. Sur tous les plans la Mauritanie savait convaincre les donateurs dans les coulisses des négociations. Le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté a ouvert les vannes au trésor public et jeté les bases d’un pseudo –programme constamment refinancé sans jamais profiter aux cibles auxquelles ils sont conçus. Les experts de la gabegie étaient versés dans l’art de la séduction. La Mauritanie se tirait tout de même d’affaire à chaque round des négociations. La démocratie s’est toujours portée mal au temps de Taya, mais le système ne manquait pas de subterfuges pour doper le peuple et détourner l’attention de l’opinion internationale. La démocratie « Tayienne » valait bien aux yeux des fossoyeurs du pays son pesant d’or face aux critiques de l’opposition et des défenseurs des valeurs de liberté. Tout allait mal dans le respect des normes minimales d’une démocratie ; et pourtant les mauritaniens se débrouillaient comme ils pouvaient pour survivre. Dans l’anarchie qui prévalait il y avait de la place pour les petits travailleurs, pour les vendeurs à la criée, les commerçants de l’informel etc… le système savait alterner les situations pour faire face aux conjonctures sociales et politiques. Quand le prix du carburant flambait, on ouvrait les réserves de sécurité pour atténuer l’onde de choc. Quand la famine se déclarait dans les zones reculées du pays, les plans d’urgence trouvaient des bailleurs très solvables. Quand l’éducation s’enfonçait dans le chaos, on inventait des projets de valorisation et de revalorisation du système éducation mauritanien financés à coup de milliards d’Um mais qui s’en allaient ailleurs. On a dit qu’au temps de la démocratie « tayienne », les caisses de l’Etat étaient toujours vides mais les fonctionnaires pouvaient percevoir leurs salaires dans des banques qui engrangeaient des malles d’argent provenant des décaissements de projets financés par des partenaires au développement. La BCM était en rupture de devise alors que l’inflation gagnait du terrain. L’économie nationale était moribonde, l’Etat voyou, les hommes d’affaires des escrocs, la classe politique corrompue. Les bilans annuels n’en souffraient nullement dans une démocratie de façade. L’avènement d’une ère nouvelle a-t-il mis fin à cette sombre période sans être capable d’insuffler du sang nouveau ? En tout cas les mauritaniens croisent longtemps les bras et attendent … comme Godot….
Cheikh Tidiane Dia
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