Pressenti comme invité au Fesman III alors qu’il est sous le coup d’un mandat d’arrêt : Le Sénégal ne va pas extrader Omar El Béchir

Lors du passage du ministre de la Justice à l’Assemblée nationale, dans le cadre du vote du budget 2011 de son département, le dossier du président (autoproclamé depuis 1993) soudanais, Omar El Béchir, (66 ans) a été soulevé par les députés. Les parlementaires ont interpellé le Garde des Sceaux sur la position du Sénégal à propos du mouvement de Omar El Béchir, dans certains pays africains, alors qu’il est aujourd’hui sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Ce mandat a été lancé depuis l’année dernière par la Cour pénale internationale pour sa responsabilité engagée dans le conflit du Darfour ayant occasionné plusieurs morts et des milliers de déplacés.



Pressenti comme invité au Fesman III alors qu’il est sous le coup d’un mandat d’arrêt : Le Sénégal ne va pas extrader Omar El Béchir
Pressenti comme invité au Fesman, le président soudanais Omar El Béchir pourra librement circuler au Sénégal, sans être inquiété du mandat d’arrêt international qui pèse sur lui, conformément à la position de l’Union africaine. L’assurance a été donnée par le ministre de la Justice, Cheikh Tidiane Sy, lors de son passage à l’Assemblée nationale, pour le vote du budget 2011 de son département.

Lors du passage du ministre de la Justice à l’Assemblée nationale, dans le cadre du vote du budget 2011 de son département, le dossier du président (autoproclamé depuis 1993) soudanais, Omar El Béchir, (66 ans) a été soulevé par les députés. Les parlementaires ont interpellé le Garde des Sceaux sur la position du Sénégal à propos du mouvement de Omar El Béchir, dans certains pays africains, alors qu’il est aujourd’hui sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Ce mandat a été lancé depuis l’année dernière par la Cour pénale internationale pour sa responsabilité engagée dans le conflit du Darfour ayant occasionné plusieurs morts et des milliers de déplacés.
Des réponses apportées par le ministre de la Justice, Cheikh Tidiane Sy, à cette interpellation de la représentation nationale, il en est sorti la ‘liberté de déplacement du président El Béchir relativement à la position de l’Union africaine, très largement partagée et qui autorise le président du Soudan à se déplacer presque partout en Afrique, sans pouvoir être inquiété’. Aujourd’hui, alors qu’il est pressenti comme invité au troisième Festival mondial des arts nègres (Fesman III) qui se tiendra dans la capitale sénégalaise du 10 au 31 décembre 2010, le président du Soudan pourrait donc être tranquille durant son séjour au pays du président Wade.

Avec cette assurance du ministre de la Justice et par rapport à la non extradition sous-tendue par le Sénégal, le pays de la ‘Téranga’ ne rame-t-il pas à contre courant de la justice internationale ? Qui exige l’extradition d’une personne sous le coup d’un mandat d’arrêt international, si le pays d’accueil est signataire du statut de Rome portant création de la Cour pénale internationale ? Le Sénégal ne risque-t-il pas la sanction des Nations unies ? En tous les cas, le Sénégal ne serait pas le premier pays africain à agir de la sorte. Le président soudanais a eu à se déplacer et à séjourner dans d’autres Etats du continent, sans être inquiété.

Pour mémoire, le mercredi 4 mars 2009, la Cour pénale internationale a émis un mandat d'arrêt international contre le président soudanais, Omar El Béchir, pour : crimes contre l'humanité, crimes de guerre et génocide, en rapport avec le conflit au Darfour. A travers cette décision de la justice internationale, Omar El Béchir se trouve être le premier chef d’Etat africain, en exercice, à être menacé d’un mandat d’arrêt international, soutient-on. Le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo, avait alors requis l'inculpation du président soudanais, Omar El Béchir. Parce que le conflit du Darfour aurait fait trois mille morts et plus de deux millions de déplacés, selon les estimations des Nations unies. L’accusation de la justice internationale soutient aussi que des forces et des agents contrôlés par le président El Béchir ont tué, au moins, 35 mille civils et causé la mort lente de 80 mille à 265 mille autres de ses compatriotes, contraints de fuir leurs foyers devant les combats.

Pape NDIAYE
source: walf

Jeudi 18 Novembre 2010
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