Mon humble avis est que pour le bon fonctionnement d’une société, ses dirigeants doivent impérativement savoir écouter la pluralité des voix de leurs concitoyens même les plus modestes. L’enrôlement entamé depuis quelques temps en Mauritanie a suscité une vague d’indignation plus que légitime.
Certains candidats à l’enrôlement ont été soumis à des interrogatoires flirtant avec l’humiliation (pour ne pas dire baignant dans) remettants en cause leur citoyenneté. Cela est sans aucun doute dût à une incompétence manifeste des agents recenseurs, qui ignorent (ou font semblant) l’histoire et la culture plurielle de notre pays.
J’ai beaucoup de mal à réaliser qu’au 21ème siècle une telle injustice puisse être mise en œuvre par un état dit démocratique et respectueux des droits de l’homme, de surcroit le mien.
Il est clair qu’il n’ya pas de fumée sans feu. Toutes ces marches, manifestations et sit-in, ne sont sûrement pas là pour déstabiliser le pays car nous ne sommes pas connus pour êtres un peuple de râleurs. Il serait facile de donner quelques exemples de personnes de toutes les communautés ayants été recensés, mais combien sont ceux qui ont été mis sur la touche ? Combien sont ceux qui n’ont pas les moyens de se défendre face à cette machination dont ils sont victimes ?
Nous savons tous ce que vaut notre état civil et que même les agents recenseurs ne sont pas en mesure de fournir tous les documents et les preuves qu’ils demandent. Il y’a aussi le cas des Mauritaniens naturalisés, qui ne sont pas moins Mauritaniens que les autres en raison d’un nom soit disant à connotation étrangère. Nous ne pouvons pas prôner des valeurs pour les autres que nous n’appliquons pas à nous-mêmes.
Combien avons-nous organisé de marches pour soutenir des peuples comme celui de la Palestine pour ne citer que cet exemple contre l’oppression dont ils sont victimes ? Soyons d’abord justes avec nos frères avant de revendiquer des droits pour les autres, aussi forte soit notre compassion pour eux. Le but n’est pas de passer définitivement aux oubliettes l’enrôlement, mais de mieux s’y préparer et y préparer la population afin de le réaliser dans les règles de l’art même si cela doit prendre des années.
Pour cela je pense qu’un moratoire est nécessaire, pendant lequel auront lieux débats et propositions entre représentants du gouvernement, partis politiques et associations, afin de mettre en place une institution structurée et compétente (représentative de notre diversité) qui évitera les déviances inacceptables que l’on connait depuis le début de l’enrôlement en cours.
Mohamed Ssalekfal
Médiateur Social & Ecrivain Public à la ville de Sens
cridem
Certains candidats à l’enrôlement ont été soumis à des interrogatoires flirtant avec l’humiliation (pour ne pas dire baignant dans) remettants en cause leur citoyenneté. Cela est sans aucun doute dût à une incompétence manifeste des agents recenseurs, qui ignorent (ou font semblant) l’histoire et la culture plurielle de notre pays.
J’ai beaucoup de mal à réaliser qu’au 21ème siècle une telle injustice puisse être mise en œuvre par un état dit démocratique et respectueux des droits de l’homme, de surcroit le mien.
Il est clair qu’il n’ya pas de fumée sans feu. Toutes ces marches, manifestations et sit-in, ne sont sûrement pas là pour déstabiliser le pays car nous ne sommes pas connus pour êtres un peuple de râleurs. Il serait facile de donner quelques exemples de personnes de toutes les communautés ayants été recensés, mais combien sont ceux qui ont été mis sur la touche ? Combien sont ceux qui n’ont pas les moyens de se défendre face à cette machination dont ils sont victimes ?
Nous savons tous ce que vaut notre état civil et que même les agents recenseurs ne sont pas en mesure de fournir tous les documents et les preuves qu’ils demandent. Il y’a aussi le cas des Mauritaniens naturalisés, qui ne sont pas moins Mauritaniens que les autres en raison d’un nom soit disant à connotation étrangère. Nous ne pouvons pas prôner des valeurs pour les autres que nous n’appliquons pas à nous-mêmes.
Combien avons-nous organisé de marches pour soutenir des peuples comme celui de la Palestine pour ne citer que cet exemple contre l’oppression dont ils sont victimes ? Soyons d’abord justes avec nos frères avant de revendiquer des droits pour les autres, aussi forte soit notre compassion pour eux. Le but n’est pas de passer définitivement aux oubliettes l’enrôlement, mais de mieux s’y préparer et y préparer la population afin de le réaliser dans les règles de l’art même si cela doit prendre des années.
Pour cela je pense qu’un moratoire est nécessaire, pendant lequel auront lieux débats et propositions entre représentants du gouvernement, partis politiques et associations, afin de mettre en place une institution structurée et compétente (représentative de notre diversité) qui évitera les déviances inacceptables que l’on connait depuis le début de l’enrôlement en cours.
Mohamed Ssalekfal
Médiateur Social & Ecrivain Public à la ville de Sens
cridem
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