Partenariat AFCF/PASOC : Promotion des droits des femmes et renforcement des capacités des associations féminines



Partenariat AFCF/PASOC : Promotion des droits des femmes et renforcement des capacités des associations féminines
Le Programme d’Appui à la Société Civile et à la Bonne gouvernance (PASOC) finance certaines organisations de la société civile dont l’Association des Femmes chefs de Famille (AFCF), pour la réalisation de projets destinées à l’amélioration des droits humains en Mauritanie. L’AFCF a organisé le lundi 30 novembre 2009 à l’hôtel Khater, une journée de restitution « du projet de promotion des droits des femmes et de renforcement des capacités des associations féminines à Nouakchott. »


Dans son discours d’ouverture la présidente de l’AFCF, Mme Aminetou Mint Moctar a remercié le PASOC et les membres de la délégation Européenne. Ensuite elle a rappelé le but de ce financement qui selon elle a permis à son institution d’ouvrir le débat sur le contenu du code du statut personnel et la levée de réserves sur la CEDEF en vu d’améliorer les textes juridiques nationaux relatifs à la famille et aux femmes. La legislation actuelle, selon Aminetou, constitue un handicap majeur à sa participation et l’expose quotidiennement à toutes les injustices et la discrimination dans tous les domaines.
Il faut souligner que cet atelier de clôture du projet de partenariat AFCF-PASOC a vu la participation des responsables du FONADH (Mamadou Sarr, Boubacar Messaoud, Mme lalla Aicha Sy) et d’autres acteurs de la société civile mauritanienne.
Avec un coût global de 8.700.000UM, ce projet visait à l’amélioration et à la vulgarisation du Code du Statut Personnel. Elle a aussi permis de sensibiliser les populations sur les mécanismes de protection des droits humains, sur l’ouverture des débats, sur la levée des réserves sur la CEDEF avec les oulémas, les parlementaires et les avocats.
Ce projet avait aussi comme ambition, la promotion d’un plaidoyer auprès de tous les acteurs concernés par la levée des réserves sur la convention relative à toutes les discriminations à l’égard des femmes et enfin, elle a utilisé les médias pour faire passer le message au public cible.
Pour contribuer au renforcement de la place de la femme dans la société à travers la vulgarisation et la diffusion de ses droits auprès des acteurs de la vie publique et des populations de Nouakchott, 36 personnes ont été formées sur les techniques d’animation, sensibilisation, loobying et plaidoyer. 1920 personnes en majorité des femmes ont été sensibilisées dans les 9 Moughataa et 3000 personnes ont été sensibilisées sur les droits des femmes dont (80 oulémas, 30 professeurs, 6 directeurs, 480 élèves, 78 handicapés et 2366 bases communautaires) et 40 acteurs politiques et publics ont été sensibilisés.
D’autres activités ont été aussi réalisées par le projet comme la sensibilisation des partis politiques à travers des rencontres entre la coordinatrice et les personnes responsables des partis ou leurs personnes ressources.
Durant leur péripétie dans les 9 Moughataa, la coordinatrice du projet Salimata Sy a rappelé qu’ils ont rencontré des difficultés, liées à la non implication des chefs religieux dans l’élaboration du projet, la modification du budget, des difficultés d’ordre politique lié au climat qui a prévalu avant et après le coup d’Etat…
Pour faire face à certaines difficultés, elle a ajouté que des mesures correctives ont été proposées dans la seconde période du projet qui ont consisté à réaménager le plan d’action sans affecter le budget.
Selon elle le choix de cette thématique a répondu au besoin réel des populations, provoquant l’implication du milieu scolaire, le réaménagement du plan d’action et son acceptation par le partenaire…
Un projet qui a permis à l’AFCF d’impulser un partenariat dynamique entre elle et les autres associations. Elle lui a permis aussi de savoir que les oulémas et les élus doivent constituer le fer de lance dans le combat pour la promotion des femmes, mais aussi que la sensibilisation des leaders politiques permet de faciliter la mise en œuvre de certaines conventions relatives aux droits des femmes.
Après cette présentation de la coordinatrice, des militants et militantes des droits des femmes ont apporté quelques témoignages de femmes sur la levée des tabous, l’impact des conflits familiaux sur l’éducation des enfants, l’organisation communautaire pour la défense des droits des femmes et le droit à l’éducation et l’accès aux services sociaux de base.


Dialtabé


Source: le Quotidien


Mardi 1 Décembre 2009
Boolumbal Boolumbal
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