Ils étaient nombreux à penser, qu’Aout 2005, abrégerait les souffrances via des changements politiques profonds qui déboucheraient, entre autres, sur une réconciliation nationale, préalable d’un état de droit digne du nom.
Nous sommes 2017, 12 ans après, les mauritaniens peinent à comprendre. Que se passe-t-il ? Où se situeraient les blocages ? Quelles sont vraiment les problématiques ? Quel rôle devrait jouer l’opposition de l’intérieur ? Quid du rôle de la diaspora ? Les femmes, la jeunesse, les intellectuels, les marabouts, les chefs coutumiers, les paysans, les éleveurs ont-ils un rôle ?
A notre avis, les causes préjudicielles à la démocratie en Mauritanie vont au-delà du des « élections présidentielles de 2019 » dont les résultats sont déjà pipés, pour qui connait l’industrie du vol, du bourrage des urnes et de l’achat des consciences dont s’est blindé l’élite dirigeante symbolisée par ce cadavre politique vivant, j’ai nommé l’UPR.
En effet, nos problèmes dépassent la mécanique électorale pour épouser des questions plus délicates, celles-là structurelles, ayant depuis longtemps façonnées les institutions et les Hommes en charge de la gestion de l’état. Nous sommes, en Mauritanie, dans une dictature habillée en démocratie et saucissonnée au racisme le plus abject comme en atteste les nombreuses fosses communes disséminées que sont les fosses de Azlat, Wothie, Inal, Bir Moghrein, Sorimale, Thienel Halaybe, Bakaw pour ne citer que quelques-unes.
En 2005, on nous trompera via le «retour» des refugiés, les pompeuses et fumeuses journées de Concertation. Ces actes étaient perçus, à tort, comme des signes révélateurs d’un président iconoclaste incarnant la sagesse et le changement. Nous vivions alors les premiers jours de l’arrivée étonnante d’un Homme inconnu du paysage politique :SIDIOCA. C’est cette technique de tromperie qui sera mise en branle lorsqu’une mission gouvernementale fut dépêchée pour séduire les réfugiés et les organisations humanitaires le long de la vallée du Fleuve Sénégal conduite par des hommes dont le choix n’était pas fortuit. Mais derrière toute cette vaste campagne d’alors, se cachaient mal les manipulations de militaires qui veillaient au grain. En effet, ils surveillaient l’homme qu’ils ont parrainé au palais des Congrès et dont l’élection n’a été que le corollaire d’un trucage, d’un bourrage des urnes grâce à la machine administrative composée de Walis, de Hakems (j’abhorre ce néologisme raciste), de cadres mais aussi de vieux loups qui passent leurs vieux jours sous la climatisation aux frais des populations, tous manipulables et corvéables à satiété.
A l’extérieur, les rencontres de SIDIOCA avec la diaspora ont été considérées comme des avancées substantielles d’un «maure exceptionnel» et tijani de surcroit. Ainsi, SIDIOCA rencontrera les FLAM et Conscience/Résistance, en tête-à-tête, et amorcera avec ces derniers des entretiens qualifiés de «fructueux».
A paris et à New-York, les «radicaux» et les «excités» mais aussi les «non structurés» eurent droit au microphone. Qui, pour écouter le nouveau rais, qui pour mettre en exercice les talents combien partagés d’opportuniste toujours en quête d’emplois, qui pour un simple vagabondage politique. Cette opération de charme bien planifiée et bien mûrie par les stratèges du palais ocre n’aura vécu que le temps nécessaire pour charcuter une opposition « radicale » et « excitée » qui s’est sabordée a cause de ses incohérences répétées. La naïveté ira crescendo lorsque les rues de Paris, de New-York sont occupées par des gens qui pleuraient le départ de SIDIOCA évincé par son parrain Ould Abdoul Aziz aujourd’hui aux commandes mais a deux 2 ans de la fin de ses deux mandats.
Une grande partie de l’opposition avait cru a SIDIOCA et je me demande toujours pourquoi cette naïveté pour ne pas dire opportunisme. Cette croyance a un « maure très éthique et très pondérée » ira crescendo chez les noirs malgré le recyclage, par ce dernier, de la quasi-totalité du personnel de Ould Taya. Apparaissent alors des pathologies avec notamment des revirements spectaculaires qui se déroulent encore sous nos yeux. Le résultat est sans appel: Les FLAM pensent plus que jamais au retour comme une condition sine qua none à leur survie après moult hémorragies et incohérences (dont la première en date fut celle de la renonciation à la lutte armée signée à Dakar en présence des cavaliers du changement et de l’alliance patriotique).
L’idée du « retour au pays » des FLAM longtemps évoquée au sein du mouvement aurait convaincu et enchanté les « radicaux » qui ont trouvé en SIDIOCA un maure clean. Le « retour » des FLAM, jadis force de libération prônant l’usage des armes, ne devient alors une « réalité » que sous « le général limogé » pourtant vilipendé par le mouvement lorsque ce dernier s’empara du siège de SIDIOCA. Aujourd’hui les FLAM s’exercent et s’acclimatent paradoxalement à un environnement politique des plus délétères ! Le PLEJ, dans son argumentaire, utilisera la rencontre de SIDIOCA avec les FLAMs comme argument explicatif de son alliance avec les forces du chaos et de l’immobilisme (LA COD). Seule l’AJD/MR restera distante de ces mises en scène avec un discours cohérent, rationnel rappelant aux uns et aux autres l’irrésolution des questions de fond liées au racisme, à l’esclavage et au pillage des ressources par des prédateurs hors du commun.
Il est clair que SIDIOCA ne fût qu’un président qui aura été le meilleur contributeur à l’étouffement des questions de fond longtemps revendiquées. Son tombeur a aidé à mettre en place une panoplie de mesures bricolées qui n’avaient aucun impact sur l’existence des noirs via une société civile corrompue. Qui ne se rappelle pas de la transition du Colonel Ely Ould VALL, une grande farce escamotée du « fardeau » du « passif humanitaire » et des « sujets fâcheux » qui ne faisaient pas le goût de certains intellectuels de la minorité arabo-berbère mais aussi de certains partis politiques cartables. Nous nous rappelons du rôle extrêmement « brillant » joué par le tandem UFP et TAWASSOUL pour rendre aphone l’AJD/MR qui, par la plume de son président, avait demandé le règlement de certains préalables avant l’organisation d’élections. Ibrahima SARR n’a pas seulement été victime de l’hérésie des racistes mais surtout de la bassesse de ses alliés naturels offusqués par la pertinence d’un discours qu’ils auraient voulu portés. Hélas ! La suite est connue : la transition fut bâclée, une élection présidentielle truquée, un chef d’état diminué et surveillé et finalement demis de ses fonctions.
Cette farce nous poursuit. Le tombeur de SIDIOCA est aujourd’hui piégé par la fin imminente de ses deux termes volés aux peuple. Pour nous distraire, le général externalise les crises via des provocations répétées faites au Sénégal, un « petit pays » émergent, démocratique, ouvert et accueillant. C’est une logique qui ne devrait surprendre car au sein de l’état la politique a été synonyme de mensonge, de tueries et d’enrichissement, au sein de l’opposition, la politique est aussi synonyme de mensonge et d’affaires de clans et d’opportunistes qui se satisfassent les uns les autres pour se frayer des trajectoires professionnelles, sociales et même financières exclusivement au profit de clans.
A notre humble avis l’opposition devait remettre à plat ses manières de pratiquer la politique. Elle doit accepter de faire une évaluation objective de son parcours pour en arriver à un bilan. Si l’état a pu pendant plus de ½ siècle nous exclure et si l’état continue de bâcler à loisir les questions de fond, c’est surement quelque part le résultat assez fameux de nos manières de nous opposer. Il est urgent que l’opposition s’engage à créer maintenant un cadre large de concertation et de d’actions communes.
A suivre.
Adama NGAIDE
USA
Source: www.kassataya.com
Nous sommes 2017, 12 ans après, les mauritaniens peinent à comprendre. Que se passe-t-il ? Où se situeraient les blocages ? Quelles sont vraiment les problématiques ? Quel rôle devrait jouer l’opposition de l’intérieur ? Quid du rôle de la diaspora ? Les femmes, la jeunesse, les intellectuels, les marabouts, les chefs coutumiers, les paysans, les éleveurs ont-ils un rôle ?
A notre avis, les causes préjudicielles à la démocratie en Mauritanie vont au-delà du des « élections présidentielles de 2019 » dont les résultats sont déjà pipés, pour qui connait l’industrie du vol, du bourrage des urnes et de l’achat des consciences dont s’est blindé l’élite dirigeante symbolisée par ce cadavre politique vivant, j’ai nommé l’UPR.
En effet, nos problèmes dépassent la mécanique électorale pour épouser des questions plus délicates, celles-là structurelles, ayant depuis longtemps façonnées les institutions et les Hommes en charge de la gestion de l’état. Nous sommes, en Mauritanie, dans une dictature habillée en démocratie et saucissonnée au racisme le plus abject comme en atteste les nombreuses fosses communes disséminées que sont les fosses de Azlat, Wothie, Inal, Bir Moghrein, Sorimale, Thienel Halaybe, Bakaw pour ne citer que quelques-unes.
En 2005, on nous trompera via le «retour» des refugiés, les pompeuses et fumeuses journées de Concertation. Ces actes étaient perçus, à tort, comme des signes révélateurs d’un président iconoclaste incarnant la sagesse et le changement. Nous vivions alors les premiers jours de l’arrivée étonnante d’un Homme inconnu du paysage politique :SIDIOCA. C’est cette technique de tromperie qui sera mise en branle lorsqu’une mission gouvernementale fut dépêchée pour séduire les réfugiés et les organisations humanitaires le long de la vallée du Fleuve Sénégal conduite par des hommes dont le choix n’était pas fortuit. Mais derrière toute cette vaste campagne d’alors, se cachaient mal les manipulations de militaires qui veillaient au grain. En effet, ils surveillaient l’homme qu’ils ont parrainé au palais des Congrès et dont l’élection n’a été que le corollaire d’un trucage, d’un bourrage des urnes grâce à la machine administrative composée de Walis, de Hakems (j’abhorre ce néologisme raciste), de cadres mais aussi de vieux loups qui passent leurs vieux jours sous la climatisation aux frais des populations, tous manipulables et corvéables à satiété.
A l’extérieur, les rencontres de SIDIOCA avec la diaspora ont été considérées comme des avancées substantielles d’un «maure exceptionnel» et tijani de surcroit. Ainsi, SIDIOCA rencontrera les FLAM et Conscience/Résistance, en tête-à-tête, et amorcera avec ces derniers des entretiens qualifiés de «fructueux».
A paris et à New-York, les «radicaux» et les «excités» mais aussi les «non structurés» eurent droit au microphone. Qui, pour écouter le nouveau rais, qui pour mettre en exercice les talents combien partagés d’opportuniste toujours en quête d’emplois, qui pour un simple vagabondage politique. Cette opération de charme bien planifiée et bien mûrie par les stratèges du palais ocre n’aura vécu que le temps nécessaire pour charcuter une opposition « radicale » et « excitée » qui s’est sabordée a cause de ses incohérences répétées. La naïveté ira crescendo lorsque les rues de Paris, de New-York sont occupées par des gens qui pleuraient le départ de SIDIOCA évincé par son parrain Ould Abdoul Aziz aujourd’hui aux commandes mais a deux 2 ans de la fin de ses deux mandats.
Une grande partie de l’opposition avait cru a SIDIOCA et je me demande toujours pourquoi cette naïveté pour ne pas dire opportunisme. Cette croyance a un « maure très éthique et très pondérée » ira crescendo chez les noirs malgré le recyclage, par ce dernier, de la quasi-totalité du personnel de Ould Taya. Apparaissent alors des pathologies avec notamment des revirements spectaculaires qui se déroulent encore sous nos yeux. Le résultat est sans appel: Les FLAM pensent plus que jamais au retour comme une condition sine qua none à leur survie après moult hémorragies et incohérences (dont la première en date fut celle de la renonciation à la lutte armée signée à Dakar en présence des cavaliers du changement et de l’alliance patriotique).
L’idée du « retour au pays » des FLAM longtemps évoquée au sein du mouvement aurait convaincu et enchanté les « radicaux » qui ont trouvé en SIDIOCA un maure clean. Le « retour » des FLAM, jadis force de libération prônant l’usage des armes, ne devient alors une « réalité » que sous « le général limogé » pourtant vilipendé par le mouvement lorsque ce dernier s’empara du siège de SIDIOCA. Aujourd’hui les FLAM s’exercent et s’acclimatent paradoxalement à un environnement politique des plus délétères ! Le PLEJ, dans son argumentaire, utilisera la rencontre de SIDIOCA avec les FLAMs comme argument explicatif de son alliance avec les forces du chaos et de l’immobilisme (LA COD). Seule l’AJD/MR restera distante de ces mises en scène avec un discours cohérent, rationnel rappelant aux uns et aux autres l’irrésolution des questions de fond liées au racisme, à l’esclavage et au pillage des ressources par des prédateurs hors du commun.
Il est clair que SIDIOCA ne fût qu’un président qui aura été le meilleur contributeur à l’étouffement des questions de fond longtemps revendiquées. Son tombeur a aidé à mettre en place une panoplie de mesures bricolées qui n’avaient aucun impact sur l’existence des noirs via une société civile corrompue. Qui ne se rappelle pas de la transition du Colonel Ely Ould VALL, une grande farce escamotée du « fardeau » du « passif humanitaire » et des « sujets fâcheux » qui ne faisaient pas le goût de certains intellectuels de la minorité arabo-berbère mais aussi de certains partis politiques cartables. Nous nous rappelons du rôle extrêmement « brillant » joué par le tandem UFP et TAWASSOUL pour rendre aphone l’AJD/MR qui, par la plume de son président, avait demandé le règlement de certains préalables avant l’organisation d’élections. Ibrahima SARR n’a pas seulement été victime de l’hérésie des racistes mais surtout de la bassesse de ses alliés naturels offusqués par la pertinence d’un discours qu’ils auraient voulu portés. Hélas ! La suite est connue : la transition fut bâclée, une élection présidentielle truquée, un chef d’état diminué et surveillé et finalement demis de ses fonctions.
Cette farce nous poursuit. Le tombeur de SIDIOCA est aujourd’hui piégé par la fin imminente de ses deux termes volés aux peuple. Pour nous distraire, le général externalise les crises via des provocations répétées faites au Sénégal, un « petit pays » émergent, démocratique, ouvert et accueillant. C’est une logique qui ne devrait surprendre car au sein de l’état la politique a été synonyme de mensonge, de tueries et d’enrichissement, au sein de l’opposition, la politique est aussi synonyme de mensonge et d’affaires de clans et d’opportunistes qui se satisfassent les uns les autres pour se frayer des trajectoires professionnelles, sociales et même financières exclusivement au profit de clans.
A notre humble avis l’opposition devait remettre à plat ses manières de pratiquer la politique. Elle doit accepter de faire une évaluation objective de son parcours pour en arriver à un bilan. Si l’état a pu pendant plus de ½ siècle nous exclure et si l’état continue de bâcler à loisir les questions de fond, c’est surement quelque part le résultat assez fameux de nos manières de nous opposer. Il est urgent que l’opposition s’engage à créer maintenant un cadre large de concertation et de d’actions communes.
A suivre.
Adama NGAIDE
USA
Source: www.kassataya.com