Ould Daddah tacle le régime : La Mauritanie qualifiée d’Etat sans pouvoir



Ould Daddah tacle le régime : La Mauritanie qualifiée d’Etat sans pouvoir
Ce n’est pas la première fois que le chef de file de l’opposition Ahmed Ould Daddah accuse le régime de Ould Abdel Aziz de tous les maux, à l’origine des peines socioéconomiques de la Mauritanie.Mais, dire que le pays vit sans président, ni gouvernement, c’est le résultat d’une grande désolation de la situation qui prévaut aux yeux du Rfd, dont le leader, rompt le silence pour déplorer l’absence de pouvoir

Le chef de file de l’opposition démocratique et leader du Rfd Ahmed Ould Daddah a organisé hier une conférence de presse dans laquelle il a accusé le régime du président Mohamed Ould Abdel Aziz de tous les maux et de toutes les crises qui sévissent dans le pays, allant même à comparer la gestion de la Mauritanie à cette d’un Etat sans président, ni gouvernement.
Dans cette rencontre avec les médias, le chef de l’Etat est accusé par Ould Daddah de gérer les affaires et les biens de la Mauritanie comme s’il s’agit de ses propriétés propres, soulignant que les richesses du pays sont exposées à un pillage organisé et permanent. Un procès très critique auquel s’est prêté avant le Rfd, le parti du Dr Mohamed Ould Maouloud, dans son document « souveraine gabegie », dont les conclusions dévoilent une mise en sangsue des potentialités nationales par l’actuel pouvoir sous le label de la réalisation de grands projets qui, selon ce parti n’ont de réel que le nom. Ould Daddah dont le parti avait reconnu la légitimité de Ould Abdel Aziz, le cite toujours par son ex nom d’officier supérieur en disant le général, l’accusant d’utiliser la la violence et la répression contre les manifestations pacifiques des différentes franges de la population secouées par une situation sociale de plus en plus difficile et intenable ». Pour Ould Daddah, le se débat dans une série de crises que reflètent les manifestations quasi quotidiennes menées par diverses couches sociales de la population, appelant le gouvernement à « répondre favorablement aux doléances des syndicats et à bloquer le passage à tout ce qui peut ébranler les assises du pays ». Dans cet ordre d’idée, Ould Daddah a indiqué que le secteur de la santé « connaît une certaine paralysie suite à la grève de son personnel, déplorant que l’Etat assiste en spectateur au désarroi des malades, comme si le pays n’a pas de président qui ressent la douleur des pauvres». Evoquant la situation économique du pays, Ould Daddah a qualifié cette dernière de « déplorable à mettre sur le dos de la gestion unilatérale et non transparente parce qu’empreinte de clientélisme », comme si le pays « est la propriété d’Ould Abdel Aziz », selon ses propos.Ould Daddah a indiqué que la COD « a donné la preuve de son efficience et prouvé qu’elle peut constituer une alternative, si les élections futures ne seront pas truquées, ajoutant qu’entre lui et Ould Abdel Aziz, « les relations n’existent pas ». En outre, Ould Daddah s’est dit fier de la présence des islamistes au sein de l’opposition, « que cela soit à l’intérieur de la COD ou en dehors de celle-ci ». Il a ajouté : « Messaoud est un leader national et une personnalité incontournable au sein de l’opposition. Il a le droit, en tant que président d’un parti politique et de l’Assemblée nationale de rencontrer Ould Abdel Aziz, sans que cela soit une attitude contraire à la ligne de l’opposition ».

Amadou Diaara

Source: Renovateur

Mercredi 18 Mai 2011
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