C’est à un phénomène effarant qu’on assiste aujourd’hui : dans plusieurs sociétés publiques et dans certains projets on fait état de détournements de plusieurs millions d’ouguiyas. On parle notamment de la SNIM, de la CNSS, de la SOMAGAZ et du SENLS. Les limiers de l’Inspection générale seraient, dit-on, entrain d’éplucher les dossiers d’autres entreprises et d’après les premières conclusions de leur enquête les résultats là aussi, ne sont pas très reluisants. Plusieurs responsables pourraient être incriminés pour mauvaise gestion. Devant l’ampleur de ces cas, la question qui effleure toutes les lèvres est de savoir pourquoi au moment où les plus hautes autorités de l’Etat font de la guerre contre le gaspillage et le détournement des fonds publics, leur cheval de bataille, certains responsables s’en prennent à cœur joie à des opérations pour le moins douteuses. Bénéficieraient-ils d’une certaine impunité ? En tout cas, l’opinion nationale attend de voir les auteurs de tels détournements frapper d’une main de fer si leurs actes ignobles sont avérés comme du reste certains hauts commis de l’Etat qui ont été déjà limogés pour de pareilles fautes à l’image du wali de Nouakchott et du Hakem de la moughataa de Teyarett qui se sont adonnés, sans s’encombrer de gants, au sport favori des autorités administratives de la capitale à savoir la distribution de terrains le plus souvent sur des bases occultes Il est grand temps que les auteurs de pareils crimes économiques payent au prix fort leurs actes insensés. Il ne suffit pas de faire perdre son poste à un responsable dont la mauvaise gestion est prouvée, il faudra aller plus loin en l’écrouant en prison et en le sommant de rembourser au contribuable mauritanien la somme détournée. Mieux encore, il faudra l’empêcher comme du reste l’exige la loi, d’aspirer à un poste électif car très souvent on constate que les plus grands Moufcidine de la République grâce à l’argent qu’ils ont pu détourner en toute impunité, cherchent à se « blanchir ». En revenant aux affaires grâce à un poste électif en achetant, à coup de millions d’ouguiyas, les consciences des électeurs faussant du coup l’une des règles les plus élémentaires du jeu démocratique. Le président de la République monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz dont l’une des promesses électorales phares est d’engager une guerre sans merci contre le gaspillage et la prévarication doit frapper d’une main de fer, cette race dangereuse d’hommes et de femmes qui ne nourrissent aucune ambition pour la Mauritanie qu’ils cherchent à mettre à genou. En effet, il est aujourd’hui prouvé que l’un des plus grands boulets qui hypothèque le développement de notre pays, est la corruption et les détournements des fonds publics. Alors… ? Mohamed Salem Ould Haiba
Source: Le veridique
Source: Le veridique
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