Les opérations de recensement continuent depuis leur lancement, il y a exactement un mois, par le président de la république, de susciter beaucoup de mécontentements, au sein de l’opinion publique d’une part et des organisations communautaires d’autre part, dont l’Ira-Mauritanie, qui affirme à la lumière des données recueillies par ses militants sur ces opérations, l’existence de nombreuses irrégularités de forme et de fonds, destinées à manipuler de bout en bout les résultats du recensement.
Depuis que le chef de l’Etat Mohamed Ould Abdel Aziz a donné le coup d’envoi dudit recensement d'enrôlement des populations le 6 mai dernier, les activistes de l’Ira ont l’œil sur le déroulement de cette opération, sans doute pour en tirer les enseignements qui s’imposent pour une mesure destinée à donner une meilleure visibilité démographique du pays, avec ce que cela implique comme données capables d’être exploitées pour des objectifs politiques ou socioéconomiques. Mais, un mois après le lancement du recensement, l’Ira-Mauritanie donne déjà la sonnette d’alarme, estimant que chaque jour « ce sont des dizaines de personnes qui subissent d’énormes tracasseries » dans le même centre de Sebkha où le président s’est inscrit « avant d’être éconduites, sans pouvoir s’enregistrer comme a pu le faire, avec facilité, Mohamed Ould Abdel Aziz ». Et d’ajouter : « En effet, une lecture rapide de la fiche de recensement révèle une volonté manifeste des autorités de réduire à néant les communautés noires de Mauritanie (hratin, peulh, soninké et wolof) », précisant que « les hratin sont confinés dans le même groupe que les arabo-berbères, sous le vocale « arabe » pendant que les peulh sont divisés en deux (2) sous groupes - fulbé et Halpular ». Et de poursuivre : « or aucun argument plausible, fût-il ethnique, linguistique ou culturel ne peut justifier une telle décision à motivation politicienne et aux visées calculatrices et hégémonistes qui dénote la volonté pernicieuse de la minorité arabo-berbère à phagocyter les communautés négro-mauritanienne », indiquant que « cela est d’autant plus vrai que les Hratin qui, à eux seuls, représentent un peu moins de la moitié de la population nationale sont paradoxalement maintenus contre toute logique au sein du groupe dénommé « arabe », dans la prétendue fiche de renseignement, malgré la revendication maintes fois affirmée par les Hratin exprimant leur désir d’être recensés séparément de l’ensemble arabo-berbère ». Pour l’Ira beaucoup de facteurs dont la race, le passé historique et socioculturel justifient une telle requête qui selon cette organisation non encore reconnue « permettra de démystifier les équilibres artificiels du système de domination beydhan qui, tout en instrumentalisant le poids démographique des Hratin, condamnent ces derniers à l’esclavage, la marginalisation, l’exclusion, l’ilotisme et la paupérisation ». L’Ira ajoute que « toutes ces manœuvres, consistant à diviser les uns et ignorer les autres, s’inscrivent dans la logique raciste et ségrégationniste du système de domination qui voudrait faire prévaloir, à tous les niveaux, la suprématie de la minorité arabo-berbère au détriment de la majorité noire (hratin, peulh, soninké et wolof) ». Et de conclure qu’eu égard aux informations recueillies depuis l’amorce de ce processus, amenant « à constater que le déroulement desdites opérations d’enrôlement manquent de transparence et s’assimile plutôt à des opérations d’épuration et d’anéantissement numériques des populations noires », l’Ira-Mauritanie dénonce et condamne « avec la dernière énergie la composition raciste et égocentriste de la commission constituée de 11 Beydhan et un nègre de service ne jouissant, par ailleurs, d’aucune intégrité morale, appelle les populations exclues à plus de vigilance et de courage pour se dresser devant les visées racistes et exclusivistes des autorités, met en garde contre les risques de tensions que pourraient engendrer le détournement et la réduction d’une opération d’une importance capitale en une entreprise fasciste et raciste. L’organisation abolitionniste de l’esclavage dit également exiger la séparation des Hratin de l’ensemble arabo-berbère et leur recensement comme étant un ensemble à part entière, engageant les autorités de renoncer à la division tant absurde et qu’inacceptable de la communauté Peulh en fulbé et Halpular. Comme elle exige des autorités la révision des procédures d’enrôlement afin d’assurer à tous les citoyens un égal accès à l’Etat civil. Enfin, l’Ira recommande une communication/sensibilisation large et sincère sur tout le processus d’enrôlement des citoyens et appelle « tous les partis politiques, les organisations de défense de Droits humains, les élus et toutes les forces vives du pays à s’engager pour faire échec à cette farce administrative qui, si elle est menée à terme, portera un coup fatal à l’unité de notre peuple et à la stabilité du pays ». Notons enfin que pour dénoncer ces opérations de recensement, l’Ira a organisé hier un sit-in d’une heure de temps (11 H à 12 H) , devant les bureaux de l’agence nationale pour le registre de la population et pour les documents sécurisés. (avec Ira_com)
MOML
Source: Renovation
Depuis que le chef de l’Etat Mohamed Ould Abdel Aziz a donné le coup d’envoi dudit recensement d'enrôlement des populations le 6 mai dernier, les activistes de l’Ira ont l’œil sur le déroulement de cette opération, sans doute pour en tirer les enseignements qui s’imposent pour une mesure destinée à donner une meilleure visibilité démographique du pays, avec ce que cela implique comme données capables d’être exploitées pour des objectifs politiques ou socioéconomiques. Mais, un mois après le lancement du recensement, l’Ira-Mauritanie donne déjà la sonnette d’alarme, estimant que chaque jour « ce sont des dizaines de personnes qui subissent d’énormes tracasseries » dans le même centre de Sebkha où le président s’est inscrit « avant d’être éconduites, sans pouvoir s’enregistrer comme a pu le faire, avec facilité, Mohamed Ould Abdel Aziz ». Et d’ajouter : « En effet, une lecture rapide de la fiche de recensement révèle une volonté manifeste des autorités de réduire à néant les communautés noires de Mauritanie (hratin, peulh, soninké et wolof) », précisant que « les hratin sont confinés dans le même groupe que les arabo-berbères, sous le vocale « arabe » pendant que les peulh sont divisés en deux (2) sous groupes - fulbé et Halpular ». Et de poursuivre : « or aucun argument plausible, fût-il ethnique, linguistique ou culturel ne peut justifier une telle décision à motivation politicienne et aux visées calculatrices et hégémonistes qui dénote la volonté pernicieuse de la minorité arabo-berbère à phagocyter les communautés négro-mauritanienne », indiquant que « cela est d’autant plus vrai que les Hratin qui, à eux seuls, représentent un peu moins de la moitié de la population nationale sont paradoxalement maintenus contre toute logique au sein du groupe dénommé « arabe », dans la prétendue fiche de renseignement, malgré la revendication maintes fois affirmée par les Hratin exprimant leur désir d’être recensés séparément de l’ensemble arabo-berbère ». Pour l’Ira beaucoup de facteurs dont la race, le passé historique et socioculturel justifient une telle requête qui selon cette organisation non encore reconnue « permettra de démystifier les équilibres artificiels du système de domination beydhan qui, tout en instrumentalisant le poids démographique des Hratin, condamnent ces derniers à l’esclavage, la marginalisation, l’exclusion, l’ilotisme et la paupérisation ». L’Ira ajoute que « toutes ces manœuvres, consistant à diviser les uns et ignorer les autres, s’inscrivent dans la logique raciste et ségrégationniste du système de domination qui voudrait faire prévaloir, à tous les niveaux, la suprématie de la minorité arabo-berbère au détriment de la majorité noire (hratin, peulh, soninké et wolof) ». Et de conclure qu’eu égard aux informations recueillies depuis l’amorce de ce processus, amenant « à constater que le déroulement desdites opérations d’enrôlement manquent de transparence et s’assimile plutôt à des opérations d’épuration et d’anéantissement numériques des populations noires », l’Ira-Mauritanie dénonce et condamne « avec la dernière énergie la composition raciste et égocentriste de la commission constituée de 11 Beydhan et un nègre de service ne jouissant, par ailleurs, d’aucune intégrité morale, appelle les populations exclues à plus de vigilance et de courage pour se dresser devant les visées racistes et exclusivistes des autorités, met en garde contre les risques de tensions que pourraient engendrer le détournement et la réduction d’une opération d’une importance capitale en une entreprise fasciste et raciste. L’organisation abolitionniste de l’esclavage dit également exiger la séparation des Hratin de l’ensemble arabo-berbère et leur recensement comme étant un ensemble à part entière, engageant les autorités de renoncer à la division tant absurde et qu’inacceptable de la communauté Peulh en fulbé et Halpular. Comme elle exige des autorités la révision des procédures d’enrôlement afin d’assurer à tous les citoyens un égal accès à l’Etat civil. Enfin, l’Ira recommande une communication/sensibilisation large et sincère sur tout le processus d’enrôlement des citoyens et appelle « tous les partis politiques, les organisations de défense de Droits humains, les élus et toutes les forces vives du pays à s’engager pour faire échec à cette farce administrative qui, si elle est menée à terme, portera un coup fatal à l’unité de notre peuple et à la stabilité du pays ». Notons enfin que pour dénoncer ces opérations de recensement, l’Ira a organisé hier un sit-in d’une heure de temps (11 H à 12 H) , devant les bureaux de l’agence nationale pour le registre de la population et pour les documents sécurisés. (avec Ira_com)
MOML
Source: Renovation
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