Nouakchott recense 906 fonctionnaires victimes des événements de 1989



Nouakchott recense 906 fonctionnaires victimes des événements de 1989
Au total 906 fonctionnaires et agents de l'Etat mauritaniens ont été recensés comme victimes du conflit de 1989 entre le Sénégal et la Mauritanie, qui s'était soldé par des milliers de morts et réfugiés de part et d'autre de la frontière entre les deux pays.

L'opération visant à identifier les fonctionnaires et agents de l'Etat victimes de ces événements, qui avait débuté le 3 janvier dernier et s'est achevée jeudi, a permis à la commission instituée à cet effet de recenser 906 individus.

La PANA a appris jeudi auprès de l'Agence nationale chargée de la réinsertion des réfugiés (ANAIR) que les opérations, qui ont été menées aussi bien sur le territoire mauritanien qu'à l'étranger, devaient se poursuivre pendant toute la journée de jeudi.

Parmi les fonctionnaires et agents de l'Etat, on recense plusieurs cas de personnes "encore en âge d'occuper un emploi au sein de la Fonction publique, des fonctionnaires ayant été atteints par la limite d'âge fixée pour la retraite et des hommes et femmes décédés".

Les éléments de cette dernière catégorie ont été identifiés grâce à leurs ayants droit, a expliqué à la PANA le directeur général de l'ANAIR, Madine Bâ, ajoutant que les membres de toutes les franges bénéficieront en entier de leurs droits.

Cette promesse est conforme à la volonté et à une déclaration du président Mohamed Ould Abdel Aziz, faite fin août 2008 au cours de sa première visite dans la ville de Rosso (200 km au sud de Nouakchott), annonçant que "les victimes de ces douloureux événements seront rétablis dans leurs droits".

Après évaluation définitive au cours des prochains jours, la Commission nationale de recensement transmettra les résultats de ses travaux à un comité interministériel chargé de mettre en ?uvre les différentes mesures pratiques en vue du rétablissement des victimes dans leurs droits.

Cette démarche s'inscrit dans le cadre plus large d'une politique de réconciliation nationale initiée au plus haut niveau par les nouvelles autorités de Nouakchott.

Suite à des affrontements interethniques qui avaient fait plusieurs centaines de victimes de part et d'autre du fleuve Sénégal (frontière naturelle entre les deux pays) en fin avril 1989, des dizaines de milliers de Mauritaniens avaient été expulsés vers le Sénégal et le Mali. Parmi eux, un nombre important de fonctionnaires et agents de l'Etat.



Source: PANA

Jeudi 14 Janvier 2010
Boolumbal Boolumbal
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