Pendant que Yacoub Ould Dahoud est sur son lit d’hôpital au Maroc, dans une situation gravissime, avant de succomber hier à ses brûlures, Mohamed Ould Abdel Aziz a attendu quelques jours après ce drame, pour lever le silence sur la tentative de suicide de l’homme qui s’est immolé par le feu entre le palais présidentiel et le sénat.Il a déclaré lors d’une visite effectuée à l’improviste au centre de santé de Teyarett que cet incident est regrettable, tout en précisant que ce geste de désespoir d’un homme d’affaires est l’expression d’une frustration ressentie par cette classe de privilégiés…
ayant perdu les facilités dans l’obtention des marchés de complaisance sous les régimes antérieurs. Certains n’ont pas hésité à adresser des griefs au président d’avoir tiré sur une ambulance. Les propos de Mohamed Ould Abdel Aziz semblent aussi viser tous ceux qui ont voulu chercher à travers le geste de Yacoub des motifs d’incitation à la révolte de la jeunesse sans emploi tentée de se laisser gagner par le supplice de l’immolation par le feu, « une mode » à la tunisienne. La situation de la Mauritanie a rassuré Aziz, est différente des autres pays frappés par ces événements sociaux. Sans indexer l’opposition de vouloir attiser la haine en exploitant les tragédies qui se passent à côté, il a, dans un ton plus conciliateur apprécié le rôle que joue l’opposition mauritanienne qui use de ses prérogatives pour critiquer les maux qui gangrènent l’économie du pays comme la gabegie. Mohamed Ould Abdel Aziz n’est pas allé sur le front de la confrontation pour apaiser sans doute les tensions et démontrer qu’il n’est pas en guerre contre ceux qui le critiquent mais qu’il se refuse de donner à ceux qui en rêvent un retour en arrière. Apparemment le président mauritanien a voulu se montrer en accord avec ses engagements en faveur d’une rupture avec les pratiques du passé auxquelles il veut mettre définitivement un terme. Là également il n’a pas manqué de rappeler aux nostalgiques de cette « belle époque » qu’il faut maintenant se tourner vers l’avenir. Sans fermer les yeux sur les réalités du marché national, Mohamed Ould Abdel Aziz n’entend pas endosser la responsabilité de la flambée des prix. Il a préféré ramener ce phénomène à l’évolution des cours mondiaux. Une position plus confortable. D’un air plus populiste, « le président des pauvres » a donné des gages de sa volonté de soutenir le niveau de vie des citoyens par l’ouverture de plus 600 boutiques témoin destinées à baisser à 30% le prix des denrées de première nécessité. Finalement la visite de Teyarett était un bon prétexte pour le locataire du palais brun de sortir de sa « tanière » et de s’adresser aux mauritaniens sur des questions de l’heure au moment où partout le vent de la liberté qui souffle en Tunisie provoque des remous. Sans se laisser désarçonner par ce sale temps qui se propage dans le Maghreb avec ses séries noires d’immolation des jeunes par le feu, Aziz jugé opportun de livrer un message notamment aux jeunes de ne pas faire de l’amalgame entre la situation en Mauritanie et celles qui prévalent ailleurs. Est-ce suffisant pour répondre aux aspirations de nombreux chômeurs qui se rongent les freins à la recherche d’un job ?
Cheikh Tidiane Dia
Source: Quotidien Nouakchott
ayant perdu les facilités dans l’obtention des marchés de complaisance sous les régimes antérieurs. Certains n’ont pas hésité à adresser des griefs au président d’avoir tiré sur une ambulance. Les propos de Mohamed Ould Abdel Aziz semblent aussi viser tous ceux qui ont voulu chercher à travers le geste de Yacoub des motifs d’incitation à la révolte de la jeunesse sans emploi tentée de se laisser gagner par le supplice de l’immolation par le feu, « une mode » à la tunisienne. La situation de la Mauritanie a rassuré Aziz, est différente des autres pays frappés par ces événements sociaux. Sans indexer l’opposition de vouloir attiser la haine en exploitant les tragédies qui se passent à côté, il a, dans un ton plus conciliateur apprécié le rôle que joue l’opposition mauritanienne qui use de ses prérogatives pour critiquer les maux qui gangrènent l’économie du pays comme la gabegie. Mohamed Ould Abdel Aziz n’est pas allé sur le front de la confrontation pour apaiser sans doute les tensions et démontrer qu’il n’est pas en guerre contre ceux qui le critiquent mais qu’il se refuse de donner à ceux qui en rêvent un retour en arrière. Apparemment le président mauritanien a voulu se montrer en accord avec ses engagements en faveur d’une rupture avec les pratiques du passé auxquelles il veut mettre définitivement un terme. Là également il n’a pas manqué de rappeler aux nostalgiques de cette « belle époque » qu’il faut maintenant se tourner vers l’avenir. Sans fermer les yeux sur les réalités du marché national, Mohamed Ould Abdel Aziz n’entend pas endosser la responsabilité de la flambée des prix. Il a préféré ramener ce phénomène à l’évolution des cours mondiaux. Une position plus confortable. D’un air plus populiste, « le président des pauvres » a donné des gages de sa volonté de soutenir le niveau de vie des citoyens par l’ouverture de plus 600 boutiques témoin destinées à baisser à 30% le prix des denrées de première nécessité. Finalement la visite de Teyarett était un bon prétexte pour le locataire du palais brun de sortir de sa « tanière » et de s’adresser aux mauritaniens sur des questions de l’heure au moment où partout le vent de la liberté qui souffle en Tunisie provoque des remous. Sans se laisser désarçonner par ce sale temps qui se propage dans le Maghreb avec ses séries noires d’immolation des jeunes par le feu, Aziz jugé opportun de livrer un message notamment aux jeunes de ne pas faire de l’amalgame entre la situation en Mauritanie et celles qui prévalent ailleurs. Est-ce suffisant pour répondre aux aspirations de nombreux chômeurs qui se rongent les freins à la recherche d’un job ?
Cheikh Tidiane Dia
Source: Quotidien Nouakchott
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