Mme Fall Fatou Gueye appelle au secours !!! [Reportage Photos]

Très tôt ce matin, dans le quartier de Tevrag Zeina, précisément en face de l’ambassade du Mali, une scène incroyable s’est produite. Madame Fall Fatou Gueye s’est vue signifier par la police de quitter sa propre maison. Une surprise qu’elle trouva peu banale, vu que la maison lui appartient et qu’elle a passé toute sa vie à la construire.

Le commissaire du second arrondissement (Tevrag zéina) se serait présenté sans mandat, accompagné par quelques policiers, pour lui enjoindre de libérer sa maison sur le champ.

Madame Fall Fatou Gueye, effondrée, nous raconte : « L’histoire remonte à l’année 1997, mon mari qui était en ce temps directeur de l’environnement avait un certain litige avec un fournisseur. Mais par la suite nous avons obtenu un procès qui nous a été favorable, mais le président de la cour suprême de l’époque n’a tout simplement pas exécuté l’arrêt. Toutefois nous avons obtenu toutes les preuves favorables à notre procès. Ainsi on pensait l'affaire définitivement réglée et vivre tranquille.

Par la suite, nous avons loué la maison à Monsieur Sidi Mohamed Ould Khade avec un bail de trois ans. Aujourd’hui, à notre grande surprise, on nous raconte que notre propre maison aurait été vendu, et que le nouveau propriétaire serait un dénommé Yehdi Ould Kattab ». Des propos lourds de conséquences et tristes que nous conte cette femme abasourdie et révoltée.

« Cette histoire prend aujourd’hui une tournure incroyable, bouleversant toute ma famille. Mes enfants sont écœurés, et mon mari qui n’a pas pu supporter cette si brutale nouvelle a été conduit à l’hôpital après avoir fait une crise.

Ce qui est bizarre et totalement incroyable, c’est que nous avons obtenu gain de cause devant la justice, des arrêts ont été rendus par toutes les instances, y compris par la cour suprême, ce litige qui existait à l’époque entre mon mari et ce fournisseur était sur le point d’être réglé. Ce que n’a pas compris monsieur Mohamed Yehdi, qui à voulu user de la force pour nous prendre cette maison et en se débrouillant, avec on ne sait quelle complicité haut placée, pour envoyer un commissaire sans même un mandat.

Comble de l’histoire ! Le soi-disant nouveau propriétaire a même déjà emménagé des matériaux de construction et fait abattre quelques murs de ma maison. Où et quand cette histoire va-t-elle s’arrêter et trouver son épilogue ? Dans un pays où on croit pouvoir vivre et aspirer à la justice et la sécurité, comment un commissaire peut-il ordonner à ses hommes de faire libérer une maison sans mandat, ni même un ordre écrit des autorités ?».

Source: Cridem.org