Lancée, depuis bientôt un mois, la grève des médecins se poursuit encore. Le ministère de la Santé et la coordination des syndicats n’arrivent, toujours pas et en dépit de discussions, ponctuées d’un débat à la TVM, à trouver un terrain d’entente, se rejetant, chacun, la responsabilité du blocage. Pendant ce temps, les malades paient les pots cassés.
C’est le cas d’une dame décédée, récemment, aux urgences, faute de médecins. Pourtant, comme dans notre arène politique, chaque camp exprime sa disponibilité au dialogue, pour sortir d’une crise qui n’a que trop duré, tout en campant sur sa position.
Profitant de la conjoncture, les grévistes adoptent la loi du tout ou rien, refusant de suspendre la grève, comme le réclame le ministère, pour poursuivre les négociations. Et les malades trinquent, malgré certaines dispositions d’urgence prises dans les deux plus grands centres hospitaliers de la capitale.
Généralisation de la prime de risque.
Les médecins exigent, de l’Etat, la généralisation, à tout le personnel de santé, de la prime de risque de 70.000 UM, attribuée, par décret 021/PM/MS/MF, en date 15/4/2009, aux seuls médecins spécialisés. Une prime, qui, selon le syndicat n’a profité, pour l’instant, qu’à un seul fonctionnaire du département, remplissant les conditions.
Les grévistes fondent leurs revendications sur le PV d’une commission technique, chargée d’examiner la situation du système d’indemnisation du personnel de la santé, les 11, 13 octobre et le 2 novembre 2009. Ladite commission, composée des syndicats, des ministères de la Santé et de la Fonction publique, avait proposé la généralisation de la fameuse prime de risque.
Les syndicats se fondent, aussi, sur les engagements et promesses de l’ancien ministre de la Santé, devant le Parlement, avançant l’échéance de janvier 2011, et de la ministre de la Fonction publique affirmant, au cours d’une émission de la TVM, qu’il ne s’agit que d’une question de temps. Un temps que son collègue de la santé ne coulera pas dans son département, emporté, selon la presse, par une affaire de marchés de gré à gré.
Les syndicalistes évoquent, enfin, le projet de décret n°9901, en date du 11 janvier 99, et une correspondance de la Primature, adressée au ministre de la Santé, en date du 26 avril 2009, dans laquelle, le Premier ministre se disait «favorable» aux propositions visant à «généraliser la prime de technicité, accordée aux spécialistes et autres catégories du personnel de la santé».
La Primature souhaitait, cependant, qu’une proposition financière «réaliste» lui soit transmise, afin qu’elle soit discutée avec les services du ministère des Finances, avant son exécution. En dépit de toutes ces dispositions, les négociations, entre les deux parties, traînaient en longueur.
Un temps de latence que l’ancien ministre mettra à profit, pour tenter de saborder le mouvement. Certains cadres accusent celui-là d’avoir, à cette fin, réaffecté l’un des dirigeants syndical, dentiste de son état, au Centre National d’Oncologie (CNO), où il n’y a même pas de fauteuil dentaire, alors que celui-ci refusait de rejoindre son poste d’affectation, à l’hôpital de Kaédi. Ou encore, d’avoir nommé inspecteur, par simple note de service N° 099 du 9/2/2011, un autre dirigeant syndical, sans passer par le Conseil des ministres.
Pendant que les négociations s’enlisaient, un nouveau ministre, en la personne de Bâ Housseinou, est propulsé à la tête du département. Il ne bénéficiera pas de la période de grâce qu’il demandait, pour étudier le dossier, l’intersyndicale profitant de la conjoncture politique, au Maghreb et au Moyen Orient, et du changement, à la tête du département, pour mettre la pression et décider, au bout du compte, de mettre leur menace à exécution.
La loi du tout ou rien.
Le nouveau ministre prend, alors, le dossier à bras le corps et se met à rassembler les éléments fondant les revendications des médecins. Au terme de son investigation, il n’aurait trouvé, selon une source du ministère, aucun engagement du gouvernement sur la généralisation de la prime de risque. Il n’aurait découvert, tout simplement, que des PV de réunions, entre le département et la coordination des syndicats.
Face à ce qui ressemble à un enlisement, le ministre décide d’exposer le problème au plus haut sommet de l’Etat. Une commission technique est, aussitôt, mise sur pied; elle est présidée par Diallo Mamadou Bathia, conseiller du PM, et comprend les ministères de la Santé, des Finances et de la Fonction publique. Son objectif est de statuer sur le dossier, d’en débattre avec la coordination des syndicats et de trouver un compromis. Les discussions s’engagent.
L’Etat fait, d’abord, savoir qu’il n’a pris aucun engagement et qu’il lui est impossible, financièrement, de généraliser l’indemnité de 70.000 UM, à tout le personnel du ministère de la Santé. Néanmoins, le gouvernement met, sur la table, une enveloppe de 400 millions d’ouguiyas et demandent, aux syndicats, de procéder à sa répartition entre les différents corps, signifiant, au passage, que le montant de la prime ne peut figurer sur les bulletins de salaire.
Refus de la coordination qui trouve la somme dérisoire. En effet, son partage ne permettrait, à chaque agent, que de toucher environ 12000 UM. Un montant qui vient s’ajouter, rappelle le ministère, aux motivations et autres primes d’éloignements.
Deux poids, deux mesures ?
La coordination balaie, d’un revers de la main, l’argument selon lequel la situation financière du pays ne permet pas de couvrir une dépense qui se chiffre à des milliards.Le chef de l’Etat, en visite à Tidjikja n’a-t-il pas déclaré, face aux Mauritaniens, que les caisses de l’Etat sont pleines?
Et la coordination de continuer à s’interroger: pourquoi l’Etat a-t-il augmenté, de façon très signifiante, les salaires des magistrats (700.000 UM), des greffiers (250.000 UM); donne, aux députés, près d’un million par mois, et 400.000 par session; 3 millions d’ouguiyas, aux généraux; 1 million, aux colonels; 8 milliards de primes de craie, aux enseignants; 7,5 millions, au président de la République; et refuse, en même temps, de satisfaire nos doléances, sans ignorer les risques auxquels nous sommes soumis quotidiennement?
Un membre du syndicat, travaillant dans un service de recherche, affirme qu’une dizaine de fonctionnaires meurent avant 53 ans, parce que, tout simplement, ils sont contaminés par les différents produits qu’ils manipulent.
A en croire un des grévistes qui a rencontré le raïs, celui-ci aurait déclaré que «tout ce qui est possible sera fait mais il ne faut pas réclamer l’impossible».
Les grévistes estiment que leur revendication est légitime et souhaitent rejoindre le niveau des pays voisins, tel le Sénégal où, depuis 1992, cette prime est entrée en vigueur et se chiffre à 150.000 FCFA. Les grévistes déplorent, aussi, la faiblesse du budget de l’Etat consacré à la santé: 2,8% du budget national, alors que, selon les institutions spécialisées, il devrait atteindre 15%.
Un ministre disponible Selon diverses sources du ministère, le patron du département s’est montré très disposé au dialogue. C’est pour cette raison que le ministre, conscient des difficultés dans lesquelles le personnel travaille, a réussi à décrocher, auprès du gouvernement et en dépit de la conjoncture économique difficile, une enveloppe de 400 millions. Et, comme on le dit, en pulaar: «horsude kodo, birataa dounggé», autrement dit, «quelle que soit votre hospitalité, vous ne pouvez pas traire une vache en gestation». Satisfaire la doléance des syndicats correspondrait à présenter une boîte de Pandore que le gouvernement ne se hasardera pas à ouvrir.
Un signe qui ne trompe pas: dans son discours du 1er mai, la ministre de la Fonction publique n’a pipé mot sur cette grève, alors qu’elle s’est appesantie sur celle des agents de la SNIM, à Zouerate, et sur l’harmonisation de l’indice des retraités. Même si les grévistes saluent la disponibilité du nouveau ministre, ils estiment qu’au niveau du département, on manque de volonté: n’aura-t-on pas attendu, 14 sit-in, un préavis et le 7ème jour de la grève, pour ouvrir les négociations et appeler les syndicats à suspendre leur mot d’ordre, sans rien proposer?
Outre la prime de risque, la plateforme des grévistes comporte, également, l’exécution du statut du personnel, adopté depuis 2008, l’épuration du ministère des «moufcidines» qui l’infectent, depuis des années.
Des doléances exposées au président, lors d’une audience accordée au porte-parole de syndicats, Mohamed Ould Aidelha, TSS au CNH. Le président a promis de trouver des solutions rapides, par le biais d’un comité interministériel consacré à cette question.
Controverses sur le niveau de participation et le service minimum.
Si le mouvement, déclenché par les différents syndicats, est très suivi, à Nouakchott, notamment au CNH et à l’hôpital Cheikh Zaïd, à l’intérieur du pays, par contre, la situation est, quasiment partout, normale, indique le département dont les services suivent et collectent les informations, quotidiennes, sur les établissements de santé.
Au niveau du CNH et de l’hôpital Cheikh Zaïd, le ministre constate que le syndicat a réussi à mobiliser le corps, très sensible, des anesthésistes et qu’il organise des piquets de sensibilisation, afin de détourner les patients et autres malades venus dans ces établissements.
En dépit de tout cela, affirme-t-on, le ministère n’a entrepris aucune mesure de rétorsion contre les grévistes. Il relève, tout simplement, que la grève a eu des répercussions sur les recettes des établissements et, par ricochet donc, sur les motivations du personnel.
Des affirmations évidement réfutées, par la coordination des syndicats. Partout dans le pays, déclare celle-ci, les structures sanitaires sont paralysées par la grève; mieux: les organisations syndicales restées, jusqu’ici, en marge et d’autres membres du corps, ont décidé de rejoindre le mouvement, surtout au lendemain de l’émission de la TVM. Enfin, la coordination précise que, contrairement à ce qu’affirme le ministère, les grévistes assurent le service minimum, dans les urgences, en hémodialyse, gynécologie et réanimation.
Source : Le Calame (Mauritanie)
C’est le cas d’une dame décédée, récemment, aux urgences, faute de médecins. Pourtant, comme dans notre arène politique, chaque camp exprime sa disponibilité au dialogue, pour sortir d’une crise qui n’a que trop duré, tout en campant sur sa position.
Profitant de la conjoncture, les grévistes adoptent la loi du tout ou rien, refusant de suspendre la grève, comme le réclame le ministère, pour poursuivre les négociations. Et les malades trinquent, malgré certaines dispositions d’urgence prises dans les deux plus grands centres hospitaliers de la capitale.
Généralisation de la prime de risque.
Les médecins exigent, de l’Etat, la généralisation, à tout le personnel de santé, de la prime de risque de 70.000 UM, attribuée, par décret 021/PM/MS/MF, en date 15/4/2009, aux seuls médecins spécialisés. Une prime, qui, selon le syndicat n’a profité, pour l’instant, qu’à un seul fonctionnaire du département, remplissant les conditions.
Les grévistes fondent leurs revendications sur le PV d’une commission technique, chargée d’examiner la situation du système d’indemnisation du personnel de la santé, les 11, 13 octobre et le 2 novembre 2009. Ladite commission, composée des syndicats, des ministères de la Santé et de la Fonction publique, avait proposé la généralisation de la fameuse prime de risque.
Les syndicats se fondent, aussi, sur les engagements et promesses de l’ancien ministre de la Santé, devant le Parlement, avançant l’échéance de janvier 2011, et de la ministre de la Fonction publique affirmant, au cours d’une émission de la TVM, qu’il ne s’agit que d’une question de temps. Un temps que son collègue de la santé ne coulera pas dans son département, emporté, selon la presse, par une affaire de marchés de gré à gré.
Les syndicalistes évoquent, enfin, le projet de décret n°9901, en date du 11 janvier 99, et une correspondance de la Primature, adressée au ministre de la Santé, en date du 26 avril 2009, dans laquelle, le Premier ministre se disait «favorable» aux propositions visant à «généraliser la prime de technicité, accordée aux spécialistes et autres catégories du personnel de la santé».
La Primature souhaitait, cependant, qu’une proposition financière «réaliste» lui soit transmise, afin qu’elle soit discutée avec les services du ministère des Finances, avant son exécution. En dépit de toutes ces dispositions, les négociations, entre les deux parties, traînaient en longueur.
Un temps de latence que l’ancien ministre mettra à profit, pour tenter de saborder le mouvement. Certains cadres accusent celui-là d’avoir, à cette fin, réaffecté l’un des dirigeants syndical, dentiste de son état, au Centre National d’Oncologie (CNO), où il n’y a même pas de fauteuil dentaire, alors que celui-ci refusait de rejoindre son poste d’affectation, à l’hôpital de Kaédi. Ou encore, d’avoir nommé inspecteur, par simple note de service N° 099 du 9/2/2011, un autre dirigeant syndical, sans passer par le Conseil des ministres.
Pendant que les négociations s’enlisaient, un nouveau ministre, en la personne de Bâ Housseinou, est propulsé à la tête du département. Il ne bénéficiera pas de la période de grâce qu’il demandait, pour étudier le dossier, l’intersyndicale profitant de la conjoncture politique, au Maghreb et au Moyen Orient, et du changement, à la tête du département, pour mettre la pression et décider, au bout du compte, de mettre leur menace à exécution.
La loi du tout ou rien.
Le nouveau ministre prend, alors, le dossier à bras le corps et se met à rassembler les éléments fondant les revendications des médecins. Au terme de son investigation, il n’aurait trouvé, selon une source du ministère, aucun engagement du gouvernement sur la généralisation de la prime de risque. Il n’aurait découvert, tout simplement, que des PV de réunions, entre le département et la coordination des syndicats.
Face à ce qui ressemble à un enlisement, le ministre décide d’exposer le problème au plus haut sommet de l’Etat. Une commission technique est, aussitôt, mise sur pied; elle est présidée par Diallo Mamadou Bathia, conseiller du PM, et comprend les ministères de la Santé, des Finances et de la Fonction publique. Son objectif est de statuer sur le dossier, d’en débattre avec la coordination des syndicats et de trouver un compromis. Les discussions s’engagent.
L’Etat fait, d’abord, savoir qu’il n’a pris aucun engagement et qu’il lui est impossible, financièrement, de généraliser l’indemnité de 70.000 UM, à tout le personnel du ministère de la Santé. Néanmoins, le gouvernement met, sur la table, une enveloppe de 400 millions d’ouguiyas et demandent, aux syndicats, de procéder à sa répartition entre les différents corps, signifiant, au passage, que le montant de la prime ne peut figurer sur les bulletins de salaire.
Refus de la coordination qui trouve la somme dérisoire. En effet, son partage ne permettrait, à chaque agent, que de toucher environ 12000 UM. Un montant qui vient s’ajouter, rappelle le ministère, aux motivations et autres primes d’éloignements.
Deux poids, deux mesures ?
La coordination balaie, d’un revers de la main, l’argument selon lequel la situation financière du pays ne permet pas de couvrir une dépense qui se chiffre à des milliards.Le chef de l’Etat, en visite à Tidjikja n’a-t-il pas déclaré, face aux Mauritaniens, que les caisses de l’Etat sont pleines?
Et la coordination de continuer à s’interroger: pourquoi l’Etat a-t-il augmenté, de façon très signifiante, les salaires des magistrats (700.000 UM), des greffiers (250.000 UM); donne, aux députés, près d’un million par mois, et 400.000 par session; 3 millions d’ouguiyas, aux généraux; 1 million, aux colonels; 8 milliards de primes de craie, aux enseignants; 7,5 millions, au président de la République; et refuse, en même temps, de satisfaire nos doléances, sans ignorer les risques auxquels nous sommes soumis quotidiennement?
Un membre du syndicat, travaillant dans un service de recherche, affirme qu’une dizaine de fonctionnaires meurent avant 53 ans, parce que, tout simplement, ils sont contaminés par les différents produits qu’ils manipulent.
A en croire un des grévistes qui a rencontré le raïs, celui-ci aurait déclaré que «tout ce qui est possible sera fait mais il ne faut pas réclamer l’impossible».
Les grévistes estiment que leur revendication est légitime et souhaitent rejoindre le niveau des pays voisins, tel le Sénégal où, depuis 1992, cette prime est entrée en vigueur et se chiffre à 150.000 FCFA. Les grévistes déplorent, aussi, la faiblesse du budget de l’Etat consacré à la santé: 2,8% du budget national, alors que, selon les institutions spécialisées, il devrait atteindre 15%.
Un ministre disponible Selon diverses sources du ministère, le patron du département s’est montré très disposé au dialogue. C’est pour cette raison que le ministre, conscient des difficultés dans lesquelles le personnel travaille, a réussi à décrocher, auprès du gouvernement et en dépit de la conjoncture économique difficile, une enveloppe de 400 millions. Et, comme on le dit, en pulaar: «horsude kodo, birataa dounggé», autrement dit, «quelle que soit votre hospitalité, vous ne pouvez pas traire une vache en gestation». Satisfaire la doléance des syndicats correspondrait à présenter une boîte de Pandore que le gouvernement ne se hasardera pas à ouvrir.
Un signe qui ne trompe pas: dans son discours du 1er mai, la ministre de la Fonction publique n’a pipé mot sur cette grève, alors qu’elle s’est appesantie sur celle des agents de la SNIM, à Zouerate, et sur l’harmonisation de l’indice des retraités. Même si les grévistes saluent la disponibilité du nouveau ministre, ils estiment qu’au niveau du département, on manque de volonté: n’aura-t-on pas attendu, 14 sit-in, un préavis et le 7ème jour de la grève, pour ouvrir les négociations et appeler les syndicats à suspendre leur mot d’ordre, sans rien proposer?
Outre la prime de risque, la plateforme des grévistes comporte, également, l’exécution du statut du personnel, adopté depuis 2008, l’épuration du ministère des «moufcidines» qui l’infectent, depuis des années.
Des doléances exposées au président, lors d’une audience accordée au porte-parole de syndicats, Mohamed Ould Aidelha, TSS au CNH. Le président a promis de trouver des solutions rapides, par le biais d’un comité interministériel consacré à cette question.
Controverses sur le niveau de participation et le service minimum.
Si le mouvement, déclenché par les différents syndicats, est très suivi, à Nouakchott, notamment au CNH et à l’hôpital Cheikh Zaïd, à l’intérieur du pays, par contre, la situation est, quasiment partout, normale, indique le département dont les services suivent et collectent les informations, quotidiennes, sur les établissements de santé.
Au niveau du CNH et de l’hôpital Cheikh Zaïd, le ministre constate que le syndicat a réussi à mobiliser le corps, très sensible, des anesthésistes et qu’il organise des piquets de sensibilisation, afin de détourner les patients et autres malades venus dans ces établissements.
En dépit de tout cela, affirme-t-on, le ministère n’a entrepris aucune mesure de rétorsion contre les grévistes. Il relève, tout simplement, que la grève a eu des répercussions sur les recettes des établissements et, par ricochet donc, sur les motivations du personnel.
Des affirmations évidement réfutées, par la coordination des syndicats. Partout dans le pays, déclare celle-ci, les structures sanitaires sont paralysées par la grève; mieux: les organisations syndicales restées, jusqu’ici, en marge et d’autres membres du corps, ont décidé de rejoindre le mouvement, surtout au lendemain de l’émission de la TVM. Enfin, la coordination précise que, contrairement à ce qu’affirme le ministère, les grévistes assurent le service minimum, dans les urgences, en hémodialyse, gynécologie et réanimation.
Source : Le Calame (Mauritanie)
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